Electronic Arts présentait sa gamme à Paris la semaine dernière, et notamment Dead Space. Une bonne occasion pour nous de nous lever tôt, de nous gaver de café et de jouer quelques minutes sur une version nettement plus avancée, les yeux hagards et l'esprit suffisamment embrumé pour coller parfaitement à l'ambiance sombre, glauque et angoissante de cette approche Action / Survival Horror du studio de Redwood.
Pour ceux qui n'ont pas suivi les premières impressions d'Angel il y a quelques mois, c'est dans la peau d'un ingénieur nommé Isaac Clark qu'on déambulera dans un gigantesque vaisseau minier, le Ishimura : un "planet cracker", chargé de récupérer des morceaux entiers d'astres pour en récupérer les matières premières dans un futur où elles sont épuisées sur Terre. Isaac est envoyé sur le Ishimura pour enquêter sur la rupture de contact entre le vaisseau et la Terre, et y découvrira vite, avec ceux qui l'accompagnent, qu'il est à présent la proie de créatures constituées de la chair de l'équipage, qui a visiblement été entièrement massacré... Ce sont les nécromorphes. Et ils sont la première bonne surprise de cette présentation.
Des morts malins
En effet, ils semblent bel et bien capables de sacrées sournoiseries, ces trucs de chair morte polymorphes. Même en partie démembrés, puisqu'ils attaqueront différemment suivant ce qu'on leur a ou non tranché ; et de ce point de vue, la variété semble au rendez-vous. Ils peuvent aussi faire les morts, pour mieux nous sauter dessus quand on a le dos tourné... bref : ils sont censés "s'adapter", pour reprendre le terme des développeurs. On attendra de passer plus de temps en compagnie de Dead Space pour juger de la portée de cette promesse, mais le peu que nous avons déjà vu paraissait enthousiasmant.
La panoplie du parfait petit ingénieur
Globalement, le passage par le centre médical auquel nous avons pu jouer semblait moins axé action que ceux des autres présentations. Un petit puzzle pour restaurer l'électricité montrait un autre moyen d'utiliser la télékinésie, une des capacités conférées à Isaac par son équipement. Côté armes et capacités, nous avons pu voir également l'utilisation de divers outils d'ingénieurs très efficaces pour trancher des membres, d'un fusil mitrailleur récupéré sur place mais beaucoup moins utile qu'on ne pourrait le croire face aux nécromorphes, et d'un "Time Rift" qui ralenti un objet, organique ou nom : très utile quand plus d'une créature se rue vers vous.
Dead Space se présente sous les meilleurs auspices. Il aura beau être très linéaire, l'Ishimura paraît gigantesque, et l'ambiance y est. Si les ficelles de l'effroi utilisées par les développeurs paraissent plutôt classiques, elles n'en seront pas pour autant inefficaces. Avec l'intégration brillante du HUD, depuis l'inventaire affiché en 3D à l'intérieur de l'environnement de jeu, telle une image holographique projetée par Isaac, jusqu'à sa vie en barres lumineuses sur sa combinaison, l'absence de cinématiques, et une narration très inspirée de celle de BioShock avec des messages sur les murs ou des logs audio à récupérer au fur et à mesure qu'on explore le Ishimura, Dead Space semble en tout cas prometteur pour ceux qui attendent avec impatience un trip d'horreur mêlant gore et SF.