En préambule de cette preview maison de Crimson Desert, il convient d’en planter le décor. Pearl Abyss nous proposait en effet une build spéciale du jeu, comprenant son prologue, ainsi qu’une sorte de « boss rush » contre quatre ennemis majeurs mettant chacun en avant différentes mécaniques de gameplay. Le tout était rendu dans sa plus belle forme possible sur un PC extrêmement bien équipé et un écran 4K. Notre prise en main s’est enfin faite à la manette, et plus précisément la DualSense de la PS5. Nous n’avons ainsi pas pu explorer les deux autres éléments centraux de Crimson Desert : sa potentiellement grisante liberté dans un monde ouvert sur le papier vertigineux dans ce qu’il propose, et son histoire. Mais notre première expérience avec « seulement » ses combats nous a clairement mis l’eau à la bouche et l’envie d’en voir plus.

Un premier aperçu de Crimson Desert qui pose l’ambiance

Dans ses différents trailers, Crimson Desert semblait proposer dans ses combats une quantité impressionnante d’attaques et coups spéciaux. Au point de nous faire douter de l’ergonomie d’ensemble une fois le jeu entre les mains. À ce titre, Pearl Abyss nous a, avant de passer aux choses sérieuses, présenté une vidéo expliquant les bases des contrôles. Celle-ci n’était pas de trop pour ne pas être totalement perdu en se lançant dans son prologue. 

Les combats de Crimson Desert sont en effet particulièrement fouillés pour un jeu d'action en monde ouvert. Outre les attaques légères, lourdes, parades, tirs à distance, esquives et sauts, nous avons également différentes combinaisons de boutons pour donner un coup de pied, un coup d’estoc, attraper un ennemi dans une improbable mais amusante prise de catch, entre autres possibilités. En plus de tout cela, nous disposons d’une jauge de Force à remplir au fil des combats. Outre une puissante poussée étourdissante, elle peut également servir à nous projeter en l’air, et mixer le tout avec toutes les commandes précitées pour élargir encore notre panoplie de possibilités pour occire nos adversaires. Si, manette en main, la chose se montre un peu plus limpide, une heure de jeu n’a clairement pas été suffisante pour en appréhender toute la complexité. Cela pourrait rebuter celles et ceux allergiques au « trop-plein » de commandes, mais nous a de notre côté donné clairement envie d’y jouer davantage. 

Crimson Desert Spectacle Combats
Les combats de Crimson Desert se montrent franchement spectaculaires et jouissifs. © Geralt de Reeves pour Gameblog

Notre maladresse face à toutes les possibilités offertes par les combats de Crimson Desert s’est surtout sentie au tout début de la démo, avec le prologue du jeu. Nous y incarnons Kliff, un mercenaire dans le vaste et enchanteur monde de Pywel, mais clairement pas dépourvu de dangers. Lui et ses compagnons d’arme se trouvent d’ailleurs dans cette séquence pris d’assaut par une horde de barbares. Submergés par le nombre, nous avons été quelque peu déroutés dans les premières minutes. Difficile cependant de ne pas être admiratif devant le travail de Pearl Abyss sur l’aspect visuel, la mise en scène spectaculaire et la qualité des animations de Crimson Desert. S’il n’explose pas autant la rétine que dans ses bandes annonces, le titre est clairement superbe à contempler et affiche un souffle épique (que Black Myth Wukong n’aurait pas renié) des plus satisfaisants, dans une fluidité exquise sur le puissant PC fourni pour l’occasion. Mention spéciale également au moteur physique à la fois convaincant et parfois bien désopilant lorsque l’on balance sans vergogne nos assaillants les uns sur les autres ou dans le vide. Quoiqu’un peu erratiques au début par manque de connaissances des commandes, les combats nous ont franchement impressionné par leur nervosité et le sentiment grisant qu’ils procurent. 

Des combats de boss qui en mettent plein la tronche (littéralement)

Le prologue de Crimson Desert n’était toutefois, malgré le nombre conséquent d’ennemis à l’écran, qu’une sympathique mise en bouche pour notre première mise en main du jeu. Le reste de la démo nous laissait en effet le choix d’affronter quatre boss différents, le tout en une quarantaine de minutes. Nous avions d’une part un énorme guerrier armé d’un bouclier, puis une énorme créature s’apparentant à un Wendigo, ou encore une sorte de shinobi utilisant différents subterfuges pour nous prendre de court, et enfin… une montagne-crabe dont le dos est recouvert de trésors.  

Ainsi, chaque boss demandait une approche radicalement différente des autres pour en venir à bout. Une fois encore, nous avons quelque peu tâtonné au début pour trouver nos marques et la bonne stratégie à appliquer à chaque adversaire. Ceux-ci n’ont toutefois pas hésité à nous cogner/poignarder/écrabouiller dès qu’ils en avaient l’opportunité, avec une brutalité qui nous a mine de rien beaucoup fait rire. Il est en effet arrivé un peu trop souvent à notre personnage de se faire envoyer valdinguer telle une balle avec un coup de pied bien senti pour s’écraser comme une crêpe contre le mur le plus proche. 

Crimson Desert Boss Kick
Le boss avait clairement envie de jouer au foot avec notre corps... © Geralt de Reeves pour Gameblog

À force de persévérance, des dizaines de potions de soin en intraveineuse et, heureusement, une certaine indulgence au niveau de la difficulté, nous avons cependant fini par triompher de trois boss sur quatre. Le premier, avec son immense bouclier, nous a directement évoqué les impressionnants boss équivalents d'Elden Ring et autres Souls-like, nécessitant d’esquiver ou parer au bon moment ses violents assauts. Le second se rapprochait à s’y méprendre d’un monstre de Dragon’s Dogma 2, nous invitant à grimper sur son dos pour le faire flancher et délivrer un coup fatal. Le troisième en appelait à notre sagacité, utilisant des illusions pour nous induire en erreur. Contre lui, la prise de catch s’est montrée particulièrement efficace, en plus d’être très amusante à employer. À noter que, une fois encore comme dans les Souls-like, chaque boss disposait de différentes phases, gagnant au fil du combat en puissance et en panoplies de coups pour nous tenir en haleine. Sur ce point, Crimson Desert nous a donc totalement happés, et nous sommes légitimement curieux de voir quels autres affrontements épiques il nous réserve.

Crimson Desert Boss Dragon's Dogma
Comme un soupçon de Dragon's Dogma en affrontant ce boss. © Geralt de Reeves pour Gameblog

Enfin, le dernier boss sur lequel notre temps imparti sur la démo s’est hélas écoulé avant de délivrer le coup fatal prenait en réalité la forme d’un puzzle à la Shadow of the Colossus. Il était en effet question de détruire des points faibles sur son dos, afin d’utiliser un objet très spécifique de notre inventaire pour l’achever en frappant le haut de sa tête. Nous avons malheureusement manqué de temps pour comprendre quelle combinaison de touches utiliser pour y parvenir. On peut toutefois saluer l’effort de proposer un « combat » pour le moins original, qui demande aux joueurs de se creuser les méninges. Pour le bien de la démo d’une durée limitée, Pearl Abyss nous avait en réalité expliqué la marche à suivre. Chose qui ne sera pas fournie dans le jeu en tant que tel. 

Crimson Desert Boss Crabe
Un boss pour le moins original pour clore notre session de jeu. © Geralt de Reeves pour Gameblog

On attend Crimson Desert… avec une grande excitation

Même si nous n’avons essayé que les combats de Crimson Desert, ceux-ci nous ont définitivement donné envie d’en découdre davantage. Ce notamment afin de mieux en maîtriser toute la satisfaisante complexité. Nous partons donc sur ce point avec un très bon ressenti. Reste cependant à voir si l’histoire du jeu saura autant nous tenir en haleine, et surtout si le monde ouvert à la liberté grisante saura tenir toutes ses promesses. Pour cela, il faudra attendre un nouvel aperçu, ou sa sortie prévue jusqu’à nouvel ordre courant mi-2025 sur PC, PS5 et Xbox Series. Pearl Abyss pourrait en tout cas tenir là l’un des plus gros titres de l’année à venir, qui se montre déjà extrêmement chargée en ce sens. Il s’agirait en prime d’un joli coup d’éclat pour le studio coréen et son tout premier jeu solo, définitivement très différent de ses traditionnels MMO.