Attendu depuis plus... de 11 ans par les fans de la version originale, Aliens vs Predator nous revient plus sanglant que jamais sur Xbox 360, PC et PS3. Impérissables souvenirs que ceux de la traque du Predator ou de l'Alien, n'est-ce-pas ? Alors, cette remise au goût du jour est-elle réellement capable de raviver nos premiers émois dans la peau des extraterrestres stars ?
Version moderne du jeu d'origine, ce titre réalisé par Rebellion et édité par Sega (qui a décidément la forme en ce moment), propose trois aventures distinctes qui s'entrecroisent les unes avec les autres. Tour à tour, nous serons l'incarnation du Marine, de l'Alien et du Predator. De quoi profiter du scénario de trois points de vue différents et de trois jouabilités uniques, qui devraient nous assurer un dépaysement total à chaque partie. Avec le Marine, c'est constamment la panique ! On passe son temps à tirer à la mitrailleuse dans tous les sens de peur de voir surgir un Predator, ou pire, des Aliens en surnombre, comme dans le magistral film de James Cameron, Aliens le retour. Autant dire que le sentiment de n'être qu'une proie se fait vite ressentir. J'adore ! A contrario, l'agilité de l'Alien offre des déplacements nerveux et originaux puisque l'on peut adhérer à n'importe quelle surface. C'est donc souvent la tête en bas, dans l'ombre, que l'on repère nos cibles à l'odeur pour se jeter dessus avec toute la rage qui convient. Difficile à jouer mais cruellement gratifiant, je vous l'assure ! Enfin, le Predator avec son camouflage optique chasse les humains dans le but de réaliser le "Stealth Kill" le mieux élaboré (tiens, encore un kikoolol !). Vous l'aurez compris, rares sont les FPS qui proposent une telle variété de styles de jeu. Alors, pour mieux vous impliquer, découvrez avec moi les premiers pas de chacune de ces races...
La nature est bien faite...
Je m'éveille au monde en traversant l'oesophage sanguinolent de mon porteur pour découvrir que la matriarche, mes frères et moi-même ne sommes que des rats de laboratoire pour ce qui nous sert généralement de nourriture, les humains. Ces idiots tentent de me domestiquer. J'obéis... jusqu'à une panne d'électricité qui permet de me libérer. J'en profite pour décerveler, au moyen de ma puissante mâchoire, deux chercheurs pris de panique. L'odeur du garde me permet de déterminer sa position (au moyen d'une vision qui traverse les murs). Caché au dessus de la porte, je le laisse s'avancer de quelques pas. Je tombe juste derrière lui avant de lui faire goûter à ma puissante queue qui le traverse de part en part. Je bondis au travers de la porte pour atterrir sur le mur d'en face et parcours une quarantaine de mètres afin de m'enfourner dans les conduits d'aération et attendre le message télépathique de la reine. Elle me demande de libérer mes semblables ainsi qu'elle-même ! Mon instinct me guide naturellement vers la salle de commandement. Caché dans l'ombre, j'attends que les gardes quittent la pièce pour me glisser, en silence, dans le dos du docteur responsable de la souffrance de mes frères. Ma vengeance se manifeste, en toute simplicité, par une éventration. Ma seconde mâchoire frappe alors le bouton rouge qui libère mes camarades. La station est à nous ! Maintenant, allons libérer notre matriarche...
Qui va à la chasse...
Je suis un Yautja, un jeune guerrier de ma tribu et aujourd'hui est un grand jour ! C'est le rituel du passage à l'âge adulte qui va faire de moi un chasseur. Trois anciens apparaissent tour à tour devant moi, afin de me montrer la voie avant de déclencher les hostilités. Nos pires ennemis, les serpents, me rejoignent ensuite dans la fosse. L'occasion de tester mes rapides coups de griffes et ma puissante attaque qui transperce ces xenomorphes. Je suis puissant, ils sont rapides. Il serait donc judicieux d'utiliser mon lance-plasma téléguidé afin de les exploser tout en leur échappant. Maintenant que je maîtrise les rudiments du combat, la première chasse s'offre à moi. Des humains ont investi notre temple d'entraînement. Invisible à leurs yeux, je me déplace dans la jungle d'une branche à l'autre tout en profitant de ma vision infra-rouge pour les repérer. En voilà un ! Je simule la voix de l'un de ses comparses pour attirer son attention. Doucement, je m'approche, pour lui arracher, en toute simplicité, la colonne vertébrale. Son sang enorgueillit mon armure et fera la fierté de mes frères...
Garder son sang froid...
Nous atterrissons en catastrophe dans la forêt. A la lumière aveuglante du jour succède la pénombre, puis la noirceur des couloirs de la colonie. Dévastée, chaque pièce n'est que ruines et le système électrique semble hors service. Lampe torche au poignet, je m'enfonce, solitaire, dans la station. Ma comparse m'informe, via la radio, que des mouvements se manifestent autour de moi. Mon radar s'affole mais je ne vois absolument rien à moins de 5 mètres ! Des pas rapides à droite, des cris animaliers à gauche, des crissements au dessus, en dessous... Je ne dois pas rester là ! Une créature à quatre pattes jaillit d'une aération. Sa rage n'a d'égale que la vitesse foudroyante avec laquelle elle se jette sur moi, toutes griffes dehors. Mon fusil s'emballe, je la perds de vue mais son sang brûle mes avant-bras sanguinolents. Le stress me fait oublier la douleur. Elle revient accrochée au plafond, cette fois. Je l'abat, froidement. Le xenomorphe tombe au sol puis s'effondre dans un cri rageur, avant de faire fondre le sol. En jetant un oeil dans le trou béant formé par son sang j'aperçois, à l'étage inférieur, ses congénères. Ils arrivent...
Vous l'aurez compris, l'ambiance et l'immersion d'AVP suffisent à vous faire entrer dans la peau de chacune de ces races charismatiques (même le Marine, si si !). On s'inquiètera néanmoins de la désorientation lorsque l'on se retrouve la tête en bas en incarnant l'Alien, et ceci même si on nous indique en permanence le sol. De même, les graphismes du jeu, malgré leur design fidèle à ceux des films, déçoivent quelque peu. On notera aussi plusieurs ralentissements ainsi que des animations peu convaincantes quand un xenomorphe se manifeste à l'écran. Mais malgré cela, la mise en scène hollywoodienne et les bruitages percutants, tirés des films, ainsi que les jouabilités propres à chaque espèce sont susceptibles de nous faire oublier ces impairs. Alors vivement l'ouverture de la chasse, prévue le 19 février 2010 sur Xbox 360, PS3 et PC pour, on l'espère, confirmer ces bonnes premières impressions !