Les écrans PC gaming du siècle dernier – ces imposants écrans à tube cathodique – ont été remplacés par des modèles plats, fins et disposant d’une diagonale bien plus importante. Aujourd’hui, le modèle gaming est au moins un 24 pouces capable d’afficher une image Full HD (1 920 x 1080) pour un tarif d’à peine 100 euros. Pour autant, d’autres modèles dépassent de fois ce seuil, preuve qu’il y en a pour tous les goûts dans ce secteur. De fait, notre sélection n’a pas vocation à traiter tous les cas, mais à vous orienter vers six modèles permettant de caler ses prétentions sur son budget. Six produits qui ne déçoivent pas le moins du monde.
Top 6 des meilleurs écrans PC gamer 2023
Dell Alienware AW3423DW : l’excellence de l’OLED
Alors que la technologie OLED nous promet monts et merveilles depuis des années et qu’elle a effectivement bouleversé le monde du téléviseur, elle n’entre que très timidement dans les écrans PC. Le Dell Alienware AW3423DW est l’un des premiers représentants duquel on dit qu’il n’est plus affecté par les problèmes de brûlure de l’image. Forcément, la bête n’est pas donnée, mais l’OLED tient ici toutes ses promesses à commencer par des couleurs éclatantes, splendides et un contraste absolument parfait. Évidemment 4K, la dalle est associée à une compatibilité HDR de bon aloi alors que le jeu vidéo ne pose aucun problème grâce à une fréquence de rafraîchissement qui grimpe jusqu’à 175 Hz. La prise en charge du G-Sync est un autre atout de même que la gestion du variable refresh rate (VRR) pour une image sans aucun défaut. Alors que la diagonale de 34 pouces est impeccable pour ce genre de définition, il nous faut tout de même, pour la forme, évoquer quelques limitations. Ainsi, l’absence de prise HDMI 2.1 ne permet pas d’en profiter au mieux sur console. De plus, il faut noter une légère – mais alors très légère – latence que les experts pourront regretter, surtout à ce tarif évidemment. Un excellent choix malgré tout.
ON AIME
✅ Couleurs splendides, contraste parfait
✅ Fréquence de rafraîchissement de 175 Hz
✅ Compatibilité VRR, prise en charge du G-Sync
✅ Capacités HDR irréprochables
ON N’AIME PAS
❌ Pas de HDMI 2.1, moins à l’aise sur console
❌ Petite tendance à générer de la latence
Samsung Odyssey Neo G7 S32BG75 : HDMI 2.1 pour un écran PC et consoles
Définition d’image 4K, diagonale de 32 pouces et fréquence de rafraîchissement qui monte jusqu’à 165 Hz, l’Odyssey Neo G7 S32BG75 est un excellent écran qui a le bon goût de s’adresser autant aux joueurs PC qu’aux détenteurs de console de dernière génération : en effet, les ports HDMI sont à la norme 2.1 autorisant une bande passante suffisante pour faire passer les contenus haute définition des PlayStation 5 et autres Xbox Series X. Sur PC, le DisplayPort permet ça depuis longtemps, mais c’est davantage par la compatibilité NVIDIA G-Sync ET AMD FreeSync que le moniteur Samsung se distingue. De manière assez originale, le fabricant s’est par ailleurs tourné vers une dalle VA. Originale car cette technologie est plutôt sur le déclin, mais cela ne pose ici aucun problème si ce n’est, peut-être, dans angles de vision moins larges que sur une dalle IPS. Pour le reste, c’est du très bon travail d’autant que Samsung a associé à sa dalle son système de quantum dot afin de profiter de couleurs remarquables. De plus, l’étalonnage d’usine est une réussite que l’on peut évidemment toujours adapter à ses préférences. Terminons en précisant que ce modèle est doté d’une dalle incurvée. Le rayon de courbure est d’ailleurs relativement prononcé – 1000R – et si cela ravira certains usagers, il vaut mieux savoir de quoi il retourne avant de s’engager.
ON AIME
✅ Une dalle VA de très bonne facture
✅ Fréquence de rafraîchissement de 165 Hz
✅ Prise en charge HDMI 2.1, parfait pour les consoles
✅ Réglages d’usine au-dessus de la moyenne
✅ Compatibilité FreeSync et G-Sync
ON N’AIME PAS
❌ Image moins agréable en basse luminosité
❌ Des angles de vision un peu limités
Gigabyte M32U : la 4K @ 144 Hz sans (trop) se ruiner
Régulièrement présenté comme l’un des meilleurs moniteurs gaming de l’année 2022, le M32U de Gigabyte coche effectivement presque toutes les cases. En premier lieu, sa dalle de 32 pouces en définition 4K est cohérente tant dans sa conception (technologie IPS) que dans ses fonctionnalités. En effet, sans forcément chercher à battre des records, Gigabyte peut compter sur une fréquence de rafraîchissement de 144 Hz : il n’est guère utile d’aller au-delà en 4K, rares sont les cartes graphiques qui pourront suivre. Le temps de réponse et la latence sont parmi les meilleurs sur cette technologie et Gigabyte associe de l’HDMI 2.1 au DisplayPort. Ce faisant, le M32U accompagne aussi aisément les PC que les consoles de dernière génération. Parmi les (rares) reproches à formuler, on peut évoquer un léger manque d’uniformité dans les noirs et le fait que le mode sRGB le plus précis implique de se priver de nombreux réglages. Dommage. Un défaut réel, mais qui ne suffit clairement pas à entamer notre enthousiasme pour un moniteur gaming bien sous tous rapports.
ON AIME
✅ Dalle 4K de bonnes dimensions (32 pouces)
✅ Temps de réponse et latence de bon niveau
✅ 144 Hz pour une fluidité parfaite
✅ Prise en charge HDMI 2.1, parfait pour les consoles
ON N’AIME PAS
❌ Uniformité des noirs discutable
❌ Le mode sRGB le plus juste limite les réglages
LG 27GP850-B : le 1 440p @ 180 Hz avec de magnifiques couleurs
Le 27GP850-B est, comme son nom l’indique, un modèle 27 pouces qui vient donc faire descendre d’un cran notre sélection de moniteurs gaming. Nous passons sous la barre des 30 pouces pour une dalle qui conserve en revanche l’excellente technologie IPS pour un très bon rendu des couleurs et, encore plus net, des images très précises peu importe l’angle avec lequel elles sont regardées. Nous apprécions également le travail réalisé par LG afin d’obtenir une dalle d’emblée plutôt bien réglée, mais regrettons dans la foulée un certain manque d’uniformité des noirs. Rien de dramatique, mais associé à un contraste un peu faible, cela – sans mauvais jeu de mots – vient un peu ternir le tableau du 27GP850-B. Heureusement, le moniteur se rattrape dès lors que les jeux les plus rapides sont lancés : le temps de réponse est impeccable, la latence finalement très faible pour de l’IPS et la fréquence de rafraîchissement atteint les 180 Hz. Sachant que la dalle se limite au 1 440p, cette fréquence est plutôt une bonne chose d’autant que LG n’oublie pas la compatibilité avec les technologies AMD FreeSync et NVIDIA G-Sync. Impossible en revanche de ne pas regretter un peu de laisser-aller sur les « accessoires ». En effet, le pied n’est que très peu ajustable, la connectique est limitée et l’alimentation se fait au travers d’une brique externe. Heureusement, le rapport qualité/prix vient rattraper ces quelques faux-pas.
ON AIME
✅ Temps de réponse remarquable, latence très faible
✅ Jusqu’à 180 Hz de fréquence de rafraîchissement
✅ Rapport qualité/prix intéressant
✅ Très bon rendu des couleurs
✅ Compatibilité FreeSync et G-Sync
ON N’AIME PAS
❌ Pied peu ajustable, pas de haut-parleurs
❌ Contraste un peu faible, uniformité des noirs imparfaite
❌ Brique d’alimentation externe
ViewSonic XG2431 : un bon petit écran, diablement rapide
Après des modèles relativement divers, nous attaquons avec le XG2431 les produits les plus accessibles ce qui, forcément, implique de faire des concessions pour conserver un prix « plancher ». ViewSonic s’en sort toutefois avec les honneurs en privilégiant certains types de jeux pour un moniteur qui se destine plus directement aux jeux d’action et aux simulations sportives les plus rapides. En effet, la dalle IPS de 24 utilisée par le fabricant est capable de grimper jusqu’à 240 Hz en fréquence de rafraîchissement. Impressionnant. L’objectif est ici de profiter de la vitesse d’animation la plus élevée sans la moindre saccade, la moindre cassure d’image (tearing). Pour ce faire, ViewSonic se limite à une définition Full HD (1 920 x 1 080 pixels) qui, forcément, fera tiquer en usage bureautique ou retouche par exemple. En revanche, cette limitation libère les cartes graphiques qui peuvent alors atteindre une fluidité époustouflante elle-même associée à un temps de réponse remarquable ainsi qu’une latence très faible. La compatibilité variable refresh rate (VRR) et NVIDIA G-Sync complète le tableau d’un moniteur aussi bien pensé pour le PC que pour les consoles, même s’il ne sera évidemment pas possible de profiter des très hautes définitions d’image.
ON AIME
✅ Tout pour le jeu vidéo « ultra-rapide »
✅ Fréquence de rafraîchissement jusqu’à 240 Hz
✅ Temps de réponse impeccable, latence contenue
✅ Compatibilité VRR, prise en charge du G-Sync
✅ Bonne ergonomie générale
ON N’AIME PAS
❌ Seulement du Full HD (1 920 x 1 080)
❌ Seulement 24 pouces de diagonale
❌ Rendu des couleurs imparfait, contraste en retrait
HP Omen 25i : un petit prix qui assure l’essentiel
Nous terminons notre sélection avec un produit surprenant à plus d’un titre. En effet, l’Omen 25i signé HP est un moniteur orienté gaming officiellement proposé à 299 euros – loin d’être un tarif très engageant – mais que l’on peut en réalité négocier à moins de 220 euros, voire moins de 200 euros lors de certaines promotions. À ce tarif, notre avis change du tout au tout pour ce produit qui, bien sûr, doit faire avec quelques sacrifices comme cette définition d’image limitée au Full HD (1 920 x 1 080 pixels) et cette diagonale de pas tout à fait 25 pouces (on parle plutôt de 24,5). En revanche, on profite d’une belle dalle IPS avec de remarquables angles de vision et un rendu des couleurs très agréable grâce à un étalonnage réussi autant qu’à la présence du HDR400. La double compatibilité AMD FreeSync et NVIDIA G-Sync va de paire avec une fréquence de rafraîchissement de 165 Hz pour assurer une très bonne fluidité de l’animation. Du côté des concessions, il nous faut tout de même ajouter des « accessoires » pour le moins limités avec, notamment, un pied un peu simpliste et des réglages qui gagneraient à être enrichis alors qu’il faut faire avec une brique d’alimentation externe, hélas. Cela ne suffit cependant pas à faire oublier le tarif auquel on peut souvent le trouver et, à moins de 220 euros, rares sont les moniteurs gaming à faire aussi bien. Bonne pioche.
ON AIME
✅ Prix un peu élevé, mais souvent de grosses promotions
✅ Fréquence de rafraîchissement élevée
✅ Bonne luminosité, étalonnage réussi
✅ Compatibilité FreeSync et G-Sync
ON N’AIME PAS
❌ Ergonomie (pied, connectique, réglages) limitée
❌ Brique d’alimentation externe
Ce qu’il faut savoir pour bien choisir son écran PC gaming
Quel écran pour quel usage ?
Avant d’entrer dans le détail des caractéristiques des moniteurs, il est important d’avoir une idée assez claire de ce que l’on veut faire de son achat. Un peu comme pour le processeur ou la carte graphique du PC, un écran se pense avant tout en fonction des objectifs recherchés.
La machine dans son ensemble est-elle pensée pour un usage familial, pour devenir une station bureautique ou pour faire du jeu vidéo intensif ? De ce canevas forcément un peu schématique découle le choix de la carte graphique et de cette dernière celui du moniteur. Il est effectivement inutile d’avoir un écran qui n’est pas en adéquation avec les capacités de ladite carte graphique.
Quelle taille d’écran et quelle définition d’image ?
Deux questions en une car il s’agit de deux problématiques intimement liées. La taille de l’écran, c’est – évidemment – le facteur de choix le plus évident dans la mesure où on pense tous à ce qu’on va avoir directement devant les yeux.
Sachant que l’on parle ici de jeu vidéo, les diagonales d’écran à considérer sont comprises entre 24 et 34 pouces. Au-delà, à moins de jouer dans le salon, cela nous semble grand, mais c’est bien sûr une question de point de vue. En revanche, sous les 24 pouces, vous perdrez en confort visuel. De plus, contrairement à une idée reçue, les moniteurs plus petits ne sont pas moins chers : le 24 pouces, c’est le meilleur rapport qualité/prix.
Reste la question de la définition d’image et, là, cela dépend beaucoup de votre budget – forcément – mais aussi de vos habitudes de joueurs. La définition la plus communément utilisée, c’est le Full HD (1 920 x 1 080 pixels). Elle est parfaite pour le 24’’ et encore très correcte jusqu’au 27’’. En revanche, sur plus grand, on perd en précision et il vaut mieux tabler sur le QHD (2 560 x 1 440).
Attention, monter en définition impose de calculer plus de pixels et nécessite donc une carte graphique puissante. Il est d’ailleurs possible de viser la 4K (3 840 x 2 160) dès l’écran 28’’. Nous ne le conseillons pas, mais en 32’’ ou 34’’, ça se discute.
Quelle technologie de dalle envisager ?
Avec cette question, nous entrons dans des détails techniques qui risquent de perdre certains d’entre vous. Sachez que les choses sont plus simples que par le passé et, aujourd’hui, on parle surtout de quatre technologies en présence avec une qui sort nettement du lot.
La plus ancienne et souvent présentée comme la plus réactive, la dalle TN est aussi la moins agréable côté qualité d’image. Autrefois, les couleurs ou les angles de vision étaient même catastrophiques, mais les choses ont nettement progressé. Le TN garde l’avantage de la réactivité autorisant les jeux les plus rapides sans ressentir le moindre effet de rémanence.
La dalle VA a pour ainsi dire disparu : elle offrait une espèce de compromis entre les TN et les IPS en gardant des angles de vision très acceptables sans trop sacrifier la réactivité. Problème, elle n’est réellement excellente dans aucun domaine et du fait des progrès des deux autres technologies, elle a petit à petit perdu des parts de marché.
Aujourd’hui, le cœur de l’offre se partage entre le TN pour les écrans les moins onéreux et l’IPS qui offre un rendu de haut vol. Les couleurs sont bien plus fidèles que celles d’un TN, les angles de vision plus permissifs. Les dalles IPS ont également bien progressé sur la réactivité, leur ancien point faible. Attention toutefois à ne pas se faire refourguer une dalle IPS avec un temps de réponse supérieur à 5 ms.
Enfin, présenté comme l’avenir et ce qui doit être le nec plus ultra de l’affichage, les dalles OLED tardent à se démocratiser à cause, notamment, du surcoût qu’elles engendrent et d’un problème de durée de vie qui semble aujourd’hui résolu. De fait, les premiers écrans gaming en OLED arrivent et, avec eux, une excellente réactivité, des couleurs impeccables et un contraste parfait, sauf que le coût est encore très (trop ?) élevé.
La question du rafraîchissement
Autrefois, la fréquence de rafraîchissement d’un moniteur était une donnée qui n’intéressait pas grand monde, les joueurs les plus experts… et encore. Petit à petit cependant, la chose a pris de l’importance avec l’idée d’obtenir une fluidité toujours parfaite de l’animation.
Les 25 images par seconde « du cinéma » n’ont jamais été le Saint Graal dans le jeu vidéo et on a toujours plutôt viser les 30 ips pour une fluidité « parfaite ». Ensuite, c’est le seuil des 60 ips qui était synonyme de perfection avant que les choses ne bougent encore vers les 75 ips, voire les 100 et même 144 ips. Il faut toutefois comprendre plusieurs choses.
Exprimée en images par seconde, la vitesse de l’animation est assurée par la carte graphique. De son côté, le moniteur se doit de pouvoir rafraîchir l’image au moins aussi vite pour que les performances ne soient pas en pure perte. De fait, si le jeu peut tourner en 100 ips grâce à votre PC, il faut que l’écran puisse assurer une fréquence de rafraîchissement de 100 Hz.
Après, c’est surtout une affaire de préférence personnelle et de budget aussi, inutile de se mentir. Pour des jeux de courses ou d’action, viser plus de 100 ips n’est pas une mauvaise idée alors que des jeux de stratégie posés pourront se contenter de 60/75 ips. Bien sûr, plus on vise une haute fréquence plus la configuration dans son ensemble sera onéreuse.
Enfin, il peut être intéressant de regarder si les technologies G-Sync ou FreeSync sont de la partie. Imaginées par NVIDIA et AMD, elles permettent de compenser le décalage entre vitesse d’animation de la carte graphique et fréquence de rafraîchissement de l’écran pour éviter des « cassures » fort désagréables de l’image.
Question d’ergonomie et de connectique
Avec le temps, la connectique s’est enrichie. Toutefois, un moniteur gaming intègre le plus souvent au moins un connecteur DisplayPort qu’il faut relier à la carte graphique du PC. Il est souvent complété par un ou plusieurs HDMI qui peuvent être bien pratiques.
Vous verrez souvent des numéros de version derrière ces deux types d’interface comme, par exemple, DisplayPort 1.4 ou HDMI 2.1. Inutile de trop vous en soucier dans la mesure où vous avez pris soin de bien lire les points suivants : ces numéros de version sont liés à la capacité du moniteur à afficher une image dans telle ou telle définition, à telle ou telle fréquence.
Il faut en revanche savoir que les moniteurs G-Sync ne disposent souvent que d’un seul DisplayPort et d’un seul HDMI : cela peut poser problème quand vous avez beaucoup d’appareils à brancher. De la même manière, certains moniteurs intègrent de petites enceintes ou disposent de connecteurs audios, par exemple pour brancher un casque.
Plus important, un hub USB peut être très pratique pour rapprocher des ports USB de votre bureau et il ne faut pas négliger l’ergonomie du moniteur : cela passe par un pied que l’on peut régler aisément et dans toutes les positions ou par un menu de configuration aussi complet qu’il est agréable d’accès.
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