L'œuvre de science-fiction "Ready Player One", qui a été adaptée au cinéma par Steven Spielberg en 2018, est souvent décrite comme une dystopie. Pourtant, cette vision futuriste est sur le point de devenir réalité. Explications.
Et si la dystopie décrite dans Ready Player One devenait notre réalité future ? Futureverse, une société avant-gardiste spécialisée dans les technologies d'intelligence artificielle et de métavers, et soutenue par des investisseurs de renom, vient d'annoncer un développement majeur : la création de Readyverse Studios. Cette entreprise est le résultat d'une collaboration entre Shara Senderoff et Aaron McDonald, cofondateurs de Futureverse, ainsi qu'avec Ernest Cline, l'écrivain à succès derrière "Ready Player One", et Dan Farah, le producteur du film adapté du roman. Quel est donc l'objectif de ce projet ambitieux ?
Ready Player One, "dans la vraie vie" ?
En fait, Readyverse Studios ambitionne de devenir une destination virtuelle ultime pour les fans désireux d'explorer leurs histoires et propriétés intellectuelles préférées dans le métavers. Pour cela, elle mise sur des technologies telles que le web3, les jeux et expériences en métavers, la réalité augmentée et la réalité virtuelle. Cette année, Readyverse Studios lancera The Readyverse, une plateforme interactive dynamique composée d'expériences numériques interconnectées. Dans un premier grand accord de droits, Readyverse Studios s'est associée exclusivement à Warner Bros. Discovery pour intégrer la franchise Ready Player One dans le métavers via le web3. De plus, Readyverse Studios détient les droits exclusifs web3 sur toutes les futures IP de l'auteur Ernest Cline. D'autres marques et franchises seront bientôt annoncées au sein de The Readyverse.
L'objectif de Readyverse Studios est de concrétiser le métavers décrit dans le roman Ready Player One et son adaptation cinématographique. En créant une expérience de métavers ouvert, multi-mondes et multi-IP, destinée au grand public. The Readyverse s'engage à respecter les principes du métavers ouvert. Tels que la propriété numérique, l'infrastructure communautaire, la décentralisation, la sécurité et l'interopérabilité. Il sera construit en utilisant la plateforme technologique extensive de Futureverse. Des mots très pompeux pour décrire finalement une promesse de quelque chose se voulant éthique.
C'est quoi exactement ?
Dans le film Ready Player One basé sur le roman du même nom, le métavers est un univers virtuel nommé l'OASIS. L'OASIS est un espace virtuel tridimensionnel et immersif où les utilisateurs peuvent interagir avec un environnement virtuel et entre eux. Il est accessible via des casques de réalité virtuelle, des combinaisons haptiques et d'autres technologies immersives. Dans ce lieu, les utilisateurs peuvent explorer des mondes variés. Mais aussi s'engager dans des activités multiples comme des jeux, des quêtes, des formations, des rencontres sociales, etc. Un peu comme un MMO géant, mais où il est possible de tout faire.
La pire idée possible ?
Ernest Cline, co-fondateur de Readyverse Studios, exprime son enthousiasme : "L'avenir est arrivé plus vite que je ne l'imaginais. Avec Readyverse Studios, nous avons l'opportunité d'utiliser la technologie révolutionnaire développée par Futureverse pour réaliser la meilleure version possible du métavers."
En conclusion, il est assez paradoxal de voir que l'auteur, dont l'œuvre critique précisément la dimension dystopique d'un métavers et les dangers d'une société virtuelle envahissante, semble maintenant prêt à s'engager dans un projet similaire. Cette situation soulève des questions intéressantes sur la relation entre la fiction et la réalité. Et sur la manière dont les créateurs perçoivent l'impact de leurs œuvres dans le monde réel. C'est presque comme si Michael Crichton, l'auteur de Jurassic Park, avait décidé de financer la recherche génétique pour créer des dinosaures. Cette situation présente un aspect quelque peu paradoxal. Reste maintenant à savoir si tout ceci peut être viable sur le long terme.