Souvenirs. En 2002, la remasterisation de Resident Evil s'imposait comme l'une des plus importantes exclusivité de la GameCube. Quelques mois plus tard, Resident Evil 4 le fut aussi, du moins temporairement. Mikami et Miyamoto main dans la main à l'époque du fameux Capcom 5, la relation entre les deux géants du jeu vidéo nippon n'avait jamais été aussi proche. Mais l'histoire n'est pas toujours un éternel recommencement...

Ainsi douze ans, et deux générations de machines plus tard, en zappant purement et simplement la Wii U de l'annonce du retour HD de Resident Evil, et n'ayant pas de plans pour cette machine dans un avenir proche, Capcom semble aujourd'hui ouvertement bouder Nintendo.

Evidemment, il ne s'agit pas d'une raison technique, mais bien stratégique, voire politique. Ce qui ne fait que renforcer la violence du message, cinglante comme une gifle. D'autant plus entre éditeurs japonais. Un dernier fait en date contribuant à cette tendance de fond voyant les éditeurs tiers tourner, les uns après les autres, le dos à la console de Nintendo...

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Le zombie de la discorde

On pourra aisément justifier cette décision à la vue des ventes décevantes de Wii U... mais tout de même, de quoi parle-t-on ici ? Capcom est-il à ce point persuadé que cette remasterisation se vendra plus sur PS3 et Xbox 360 que sur Wii U ? Le surcoût d'un tel développement (une remasterisation) n'aurait-il à ce point là pas pu être couvert par les ventes générées sur la plate-forme de Nintendo ?

Alors oui, Rebirth est déjà sorti sur GameCube et Wii. Certes. Mais pas en 1080p ce que pourrait aisément gérer la Wii U. Capcom considère-t-il néanmoins que la communauté Nintendo a donc forcément déjà joué au jeu ?

Ce qui est clair, c'est que le message envoyé par un éditeur japonais majeur au constructeur de Kyoto n'a rien d'anodin. C'est une défection de plus, certes pas sur le jeu le plus crucial du monde, mais la symbolique est là. Et lorsqu'on est le seul oublié d'un groupe, ça fait mal...

Sur le net, la communauté des fans Nintendo n'a d'ailleurs pas tardé à réagir. Ce nouvel affront est ainsi vécu de manières diverses, entre indignation, résignation et dédain...

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Reste que cela commence à faire réellement de la peine pour une Wii U inexorablement délaissée par les éditeurs tiers. Triste avant tout pour les joueurs devant composer avec un catalogue Wii U assez clairsemé. Désormais la ludothèque est quasi exclusivement portée par Nintendo qui, s'il prépare la sortie de jeux attendus comme Super Smash Bros ou Bayonetta 2 ne peut, seul, sortir des dizaines de titres par an.

Un constat renforçant l'image de console d'appoint que se forge mois après mois la Wii U.

Reste que ces dernières semaines, sous l'impulsion de Mario Kart 8, les ventes de Wii U se redressent. Si cette tendance se pérénisait, les éditeurs retourneraient-ils alors leurs vestes en réinvestissant sur Wii U ? C'est ce qu'on peut souhaiter aux possesseurs de la console, pour plus de diversité. Plus de jeu.

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