Le mercredi 31 janvier 2001, j'avais tennis. Si ma brève pratique de ce sport ne m'a pas vraiment marqué, et réciproquement, je garde pourtant un souvenir vivace du terrain de terre battue sur lequel nous nous entraînions, de l'atmosphère oppressante et glacée créée par la bulle qui surplombait les courts, de la lumière blafarde des gros néons qui rendait impossible toute tentative de retour gagnant sur un coup long...
Ce lieu, si je m'en souviens si bien, c'est parce qu'il fût le théâtre d'une choquante annonce. Entre deux échanges de balles, un coéquipier m'apprit la nouvelle : SEGA, c'était officiel, se retirait définitivement du marché des consoles de jeu. La Dreamcast serait la dernière machine de l'entreprise japonaise et son futur s'inscrivait désormais dans le flou. C'était il y a treize ans, jour pour jour...
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Le logo de SEGA datant du début des années 70 (celui qu'on connait apparaîtra en 1976), quand la société produisait des flippers et des jeux d'arcade mécaniques.
Si c'est il y a treize ans que SEGA a abandonné son rôle de constructeur de machines à rêver, l'idylle des joueurs européens, elle, dure depuis 27 ans. Le coup de foudre eut lieu avec la première grande sortie, en 1987, d'une machine de la marque en France : la Master System. Cette relation se transformera en amour passionné une poignée d'années plus tard, avec l'arrivée de la Mega Drive, la grande rivale de la Super Nintendo.
La première console de salon de SEGA, la SG-1000, est elle sortie au Japon en 1983, soit il y a 31 ans. C'est sur cette triple décennie que nous allons revenir, avec les machines et les titres les plus marquants de chaque époque, laissant malheureusement volontairement de côté les gloires de l'arcade (il y a de quoi faire un autre bon gros dossier sur ce sujet !) mais avec quelques autres à côtés aussi, avant de nous demander ce qu'il reste aujourd'hui du SEGA que l'on a tant aimé et ce qu'il en adviendra demain... Enfin, pour ce qui concerne la naissance de l'entreprise Service Games dans les années 40 (SE-rvice GA-mes), des années flippers et bornes mécaniques avant le lancement de SEGA dans l'aventure des consoles de jeu, comme le dirait si bien Alain : ça, c'est une autre histoire...
(Le beau Sonic rêveur d'en-tête est l'oeuvre de Tricky-E)