Avec la réédition cette semaine de Pokémon Version Or HeartGold et Version Argent SoulSilver sur DS, l'occasion était trop belle. La série Pokémon, avec plus de 190 millions d'unités écoulées tous jeux confondus, est un phénomène incontournable. Pourquoi ? Comment ? Jusqu'où ? Retour sur une série qui n'a sans doute pas fini de captiver les masses.
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La génèse Pokémon
Depuis leur création en 1996 au Japon, les Pokémon n'ont eu de cesse de se multiplier. Passés de 150 (+1) à l'origine, à plus de 500 aujourd'hui, les petits monstres de poche ont généré le même genre de croissance exponentielle, en terme de ventes et de recettes financières, dans tous les domaines du divertissement où ils ont montré le bout de leur bulbe ou de leur queue.
Malgré ce constat d'une réussite mercantile sans égal, les joueurs avertis ne s'y trompent pas : Pokémon est avant tout un RPG bourré de qualités, reposant sur un gameplay ingénieux et proposant une véritable interaction entre les joueurs.
Le jeu de rôles Pokémon est né de l'esprit de Satoshi Tajiri, fondateur de Game Freak, appelé dans son enfance "Dr. Bug". Un surnom qu'il devait à sa passion effrénée pour les insectes, qu'ils capturaient et collectionnaient, dans la banlieue de Tokyo.
Le câble link de la Game Boy sera pour lui une révélation, nouant fantasme et concret. Il s'imagine des insectes ramper le long du câble, passant d'une console à l'autre. Une idée fondamentale de Pokémon vient alors de germer : l'échange. Après plusieurs années de développement et avec la recommandation de Shigeru Miyamoto, selon laquelle le jeu devrait sortir en plusieurs versions (contenant des Pokémon exclusifs à chaque version), Nintendo propose à la vente le 27 février 1996, Pokémon Vert et Pokémon Rouge. Ces deux premiers titres de la saga dépasseront toutes les attentes et insuffleront une seconde jeunesse à la Game Boy,