Pour son Star Wars Squadrons, le studio Motive a fait des choix assumés, notamment avec l'usage obligatoire de la vue subjective personne, très immersive. Une décision qu'il faut saluer aussi bien du coté artistique que mécanique. Attention toutefois, ne vous attendez pas à jouer à un Flight Simulator dans l'univers de Star Wars car ce n'est pas l'objectif. Nous sommes face à un titre de "semi-simulation" avec une gestion assez poussée du vaisseau sans rentrer non plus dans des détails trop complexes. Que vous soyez fan des véhicules de l'Empire ou ceux de l'Alliance Rebelle/ Nouvelle République, il y en a pour tous les goûts. En effet, vous allez pouvoir au fil de la campagne solo, défendre la République naissante ou alors lutter pour la restauration de l'Empire ce qui donne l'occasion de piloter les vaisseaux emblématiques des deux camps.

Un jeu respectueux de l'univers Star Wars

La campagne solo alterne au grès du scénario entre les deux factions pour ne jamais lasser, et il en va de même pour le type de vaisseau pilotable. Malgré tout, le solo ressemble bien plus à une introduction géante au multijoueur. Le scénario est bien ficelé et permet surtout aux fans de Star Wars d'en apprendre plus sur l'Univers Étendu. On sent que Motive (avec, forcément, l'approbation de Disney) a pioché dans les romans pré-rachat de la licence Star Wars. Le jeu se déroule après la Bataille d'Endor (après le film Le Retour du Jedi, donc) et l'Empire Galactique possède encore une force de frappe assez considérable, suffisamment en tout cas pour mettre à mal les républicains.

Le problème pour l'Empire c'est que personne ne tient vraiment les rênes et les différents amiraux et généraux se tirent parfois dans les pattes par orgueil mal placé. Dans ces conditions, l'Empire a plus des allures de conglomérat de chefs de guerre que de véritable Empire uni comme à l'époque de la Guerre Civile. La Nouvelle République est elle en train de travailler sur un projet de super-arme qui pourrait renverser les choses et mettre une fin définitive au conflit intergalactique. Une arme défensive plus qu'offensive puisqu'elle permet grâce à son rayon tracteur surpuissant de capturer des croiseurs impériaux. Les fans seront donc ravis d'en apprendre plus sur cette période trouble et de découvrir une toute nouvelle galerie de personnages.

Réussite visuelle et esthétique

Le jeu profite du moteur Frostbite 3, et encore une fois celui-ci fait des merveilles aussi bien en terme de technique pure que d'optimisation. Le jeu devrait tourner sur la plupart des configurations PC modernes. Si notre configuration principale est surpuissante, il n'en est pas forcément de même pour ce petit laptop équipé d'une GTX 1660 qui fait pourtant tourner le jeu dans d'excellentes conditions. Le travail s'avère formidable sur les textures, les animations, mais aussi et surtout les différents effets atmosphériques. Un plaisir pour les yeux qui est évidement épaulé par une direction sonore et musicale admirable. Car que serait un jeu Star Wars sans musique symphonique ? On retrouve les thèmes qui font le charme de la saga ainsi que quelques nouveautés. Les effets sonores sont évidemment excellents, entre les bruits des accélérations des Tie Fighter et les bruits d'unités R2 dans un X-Wing en pleine voltige... On en a pour notre argent !

De très bonnes sensations de vol

Le choix de la première personne est plus que bienvenu et permet de profiter des nombreux détails dans les cockpits de vaisseaux disponibles (huit au total) du simple chasseur au vaisseau multi-support. La campagne solo permet d'alterner obligatoirement dans la première moitié du jeu avant de nous laisser le choix. Évidemment, il est aussi possible de modifier notre chasseur en changeant l'armement, le moteur et même la coque. Ces choix sont purement mécaniques et non cosmétiques pour ne pas "ruiner" l'univers Star Wars.

Pas assez punitif ?

Contrairement à Star Wars Battlefront 2 où l'impression de vitesse est inexistante dans les phases véhiculées, Squadrons parvient à offrir de véritables sensations d'accélérations, et le choix de la première personne y est sûrement pour quelque chose. Le chasseur Tie remporte à ce niveau la bataille haut la main comme il se doit dans l'univers Star Wars avec une maniabilité hors pair, une vitesse excpetionnelle mais en contrepartie une grosse fragilité de la coque sans aucun bouclier déflecteur. On notera d'ailleurs l'impossibilité de provoquer le crash de son vaisseau. En effet, lorsque notre chasseur percute une surface (au hasard, un Star Destroyer) celui-ci se contente de rebondir (en subissant des dommages), c'est vraiment dommage de ne pas aller au fond des choses dans cette partie "simulation". D'autant que les scènes de crash sont légion dans la première trilogie , notamment durant la Bataille d'Endor.

Un cruel manque d'épique

Si le jeu nous offre de belles batailles spatiales, on est tout de même sur une très petite échelle en comparaison de ce que l'on a l'habitude de voir dans Star Wars. Pas de Super Destroyer au programme, et on se contente d'un seul croiseur par camp aussi bien en multijoueur qu'en solo. Nous n'avons pas du tout le coté épique que l'on attend d'un combat spatial. C'est vraiment dommage et on aurait adoré que les batailles proposent au moins deux Star Destroyers dans les Batailles de Flottes.

Car ce manque d'envergure se ressent aussi en multijoueur, le mode Bataille de Flottes qui est en soi très bon et qui consiste à défendre et attaquer un vaisseau amiral ne propose pas le coté grandiose que l'on attend avec une vraie flotte puissante. Même en arrière-plan, pas une trace de destroyers ou de vaisseau Mon Calamari... Vraiment le gros point noir du jeu. Un Star Wars X-Wing Alliance de 1999 était plus grandiose sur ce point avec déjà à l'époque un Super Star-Destroyer de disponible.

Un multijoueur efficace

Le multijoueur propose un système de customisation cosmétique assez poussé avec, attention... aucune micro-transaction (comme promis par Motive il y a quelques semaines) et uniquement de l'argent que l'on remporte en jeu au fil de nos victoires. La personnalisation passe par notre pilote (casque, combinaison, etc) et notre vaisseau (couleurs, intérieur du cockpit, etc). Nous n'avons pu jouer que quelques heures au multijoueur, mais Squadrons semble bien équilibré au niveau des équipes, et ce n'est pas forcément facile quand on connait la fragilité d'un chasseur TIE. Le plaisir est palpable dès les premières parties en ligne et la coopération sur certains objectifs renforce la sensation d'être.

Nous terminerons par une note amusante : le doublage français. Si le jeu est tout fait honnête à ce niveau-ci, on sera surpris par la prononciation du mot chasseur TIE que les doubleurs prononcent Chasseur "T-I-E". Une simple anecdote qui pourra choquer les fans de Star Wars. Quoi qu'il arrive Star Wars Squadrons est un bon jeu Star Wars et une bonne expérience vidéoludique pour les amateurs de dog fights.

CONFIGURATION PC UTILISEE POUR LE TEST
  • Carte Mère : ASUS Z490-A Serie Prime
  • Processeur : INTEL Core I9 10900K
  • Carte graphique : RTX 2080 Super
  • RAM : CORSAIR Dominator Platinum RGB 32 Go DDR4
  • Stockage : CORSAIR SSD NVMe 2 960 Go
  • Refroidissement : CORSAIR Hydro H100I Platinium
  • Alimentation : CORSAIR HX 850 Watts
  • Boitier : CORSAIR ICUE RGB 220T