Sur le papier, BloodRoots avait tout pour nous faire passer un moment aussi sympathique que sanglant : dans ce beat'em all revisité, vous incarnez The Wolf, un loup solitaire qui apprend bien vite à ses dépens qu'il ne faut jamais relâcher son attention dans le Weird West. La preuve : dès l'introduction, le chacal meurt, mais rien ne semble pour autant l'arrêter. Vous voici donc lancé dans une quête aussi vengeresse que sanglante, au sein de plusieurs dizaines de tableaux dans lesquels il vous faudra massacrer absolument tout ce qui bouge. L'originalité de BloodRoots réside assurément dans son ton (très) décalé, mais également dans l'incroyable variété d'armes mise à votre disposition. N'importe quel élément du décor pourra ainsi vous servir pour éclater vos adversaires : du bout de palissade aux mousquets en passant par un flamant rose décoratif, tout y passe. Trouver la meilleure stratégie, le bon enchaînement qui vous permettra de maximiser le compteur de combo est certes sympathique, mais la répétitivité s'invite bien trop vite à la fête pour que le plaisir dure dans le temps. Malgré l'ajout de nouvelles armes par destination et d'ennemis aux caractéristiques différenciées, la lassitude l'emporte sur le reste, et l'imprécision certaine dont fait preuve votre personnage n'arrange rien. La vue top-down non plus, cela dit, surtout lorsque la caméra s'envole pour ne plus redescendre avant le tableau suivant. Heureusement, chaque conclusion de niveau se terminera immanquablement sur une mise à mort originale, combinant le dernier ennemi encore debout et votre arme par destination. Une petite récompense visuelle qui pourra donner à certains l'envie d'en voir toujours plus, voire de revisiter les niveaux déjà visités en profitant de bonus divers et variés. Si BloodRoots vous aidera très clairement à passer vos nerfs sur autre chose que vos collègues après une rude journée, il ne faudra clairement pas en abuser.
TEST de BloodRoots : Roots, mais seulement à moitié
x
27 février 2020