Il est sorti l'an dernier et il n'est pas question ici de revenir sur toutes les caractéristiques de Red Dead Redemption II. Pour cela, on vous conseille d'aller lire le déjà TEST de RDR2 très complet test de l'ami Plume. Ici, il s'agit de parler uniquement de la version PC, de sa technique, de sa maniabilité et autres petites subtilités donc.
La sortie d'un jeu Rockstar c'est toujours un événement en soi, pour une multitude de raisons. Les versions PC du studio sont souvent à part et débarquent un tantinet plus tard que sur consoles. Elles possèdent parfois quelques spécificités agréables, et parfois c'est une catastrophe sans nom (on a tous en tête le souvenir amer de GTA IV) bourré de bugs jusqu'à l'os et surtout avec une optimisation désastreuse.
Des options à la pelle
Forcément, quand on se lance dans l'aventure Red Dead Redemption II, la peur d'une mauvaise surprise trotte toujours dans la tête. Pourtant, Rockstar s'est voulu rassurant en précisant qu'il ne s'agissait pas d'un simple portage mais d'une version bien à part "unique" pensée mûrement pour le support très particulier que représente le PC. Et c'est effectivement la sensation que l'on a quand on se rend dans les menus du jeu. Étape fondamentale avant de lancer un jeu PC : le bon réglage des options graphiques. Première bonne surprise : on a compté plus de 55 options graphiques différentes, allant du simple changement de résolution à la qualité volumétrique en passant par la qualité des arbres et même de l'herbe et des fourrures. Il y a vraiment de quoi faire pour régler selon sa machine et on vous le dit toute de suite il va falloir faire des concessions. On a tenté (pour voir ce que cela donne) de monter tout à fond en définition 3840x2160. Et même sur notre machine de course cela s'est révélé un cuisant échec, impossible de monter au dessus des 20 FPS. Alors qu'on l'a fait tourner là-dessus :
Processeur : I7 8700K
Carte Graphique : RTX 2080 Ti
Mémoire : 16 go de RAM
Version du pilote Nvidia : 441.12
Les drivers étaient à jour cela va de soi. C'est d'ailleurs la première chose à faire avant de lancer le jeu, mettez vos pilotes à jour. Pour cela direction le site officiel de votre constructeur (Nvidia ou AMD).
Les conseils de l'oncle Nvidia
Bref, pour faire simple, lorsque l'on tente le tout Ultra, le niveau de détails s'avère ahurissant...mais c'est injouable. On sent que Rockstar a voulu s'assurer de proposer un jeu avec une très bonne pérennité, à l'image de ce qu'avait pu faire Crytek avec Crysis à l'époque. Nul doute dans ces conditions d'avoir un jeu encore splendide dans 3 ou 4 ans. Coté hardware, voilà ce que préconise Nvidia :
- RTX 2080 Ti : 4K High/medium
- RTX 2070 Super : 2560x1440/High
- RTX 2060 : Full HD/High
Avec ses données, coté GTX on peut en déduire que :
- GTX 1080 ti : 4K/Medium
- GTX 1080 : 2560x1440/High
- GTX 1070 : Full HD/High
- GTX1060 : Full HD High/medium
Nos conseils pour gagner en framerate
Le but est évidemment de se rapprocher le plus possible du rassurant 60 fps coté frame rate ou évidemment de le dépasser. Pour cela il y a des petites choses toutes bêtes à désactiver d'office ou à changer. Il semblerait par exemple qu'avec Vulkan le jeu soit moins gourmand qu'avec DX12, ça reste à confirmer sur le long terme mais après plusieurs heures, il semble que l'API de Khronos Group permette de grappiller 2 ou 3 FPS. Dans tous les cas, les options graphiques permettent de switcher sur l'un ou l'autre très rapidement, à vous de voir ce qui correspond le mieux à votre machine.
Pour le reste, réduisez au maximum (surtout si vous jouez en 4K) ce qui concerne l'anticrénelage, autrement dit les options FXAA, MSAA, SSAA. L'anti aliasing a un impact plus négligeable sur une image en 4K donc son utilité est moindre. En Full HD, on ne vous conseille pas de désactiver ces options mais d'uniquement baisser leurs valeurs.
Débarrassez-vous de l'occlusion ambiante et du flou de mouvement (surtout ce denier),cela permet de gagner en fluidité. Si vous avez une configuration modeste, ne touchez surtout pas à l'échelle de résolution. C'est sûrement l'option la plus gourmande disponible. Vous pouvez vous permettre d'abaisser aussi les ombres de l'herbe et la qualité des particules.
Enfin la physique de l'eau pompe énormément de ressources, ne pas hésiter à baisser le tout. Cette liste est non exhaustive mais cela représente les options les plus simples en termes de des concessions.
Test de performance obligatoire
On regrette que le niveau de pré-réglage bas, moyen, haut et ultra ne soit pas plus clair et plus précis. Ça permettrait de faire le tri plus rapidement. Il va falloir passer une bonne vingtaine de minutes minimum dans les options pour trouver ce qui convient le mieux à votre bécane. Et surtout n'oubliez pas de réaliser un test de performance pour voir ce que cela donne au niveau du framerate. Cornwall
Une fois les options en règles, il ne reste plus qu'à lancer le jeu et savourer. Comme vous avait expliqué Plume lors de sa preview, les changements les plus flagrants concernent la profondeur de champ, tout simplement bluffante, à des années lumières des versions consoles. Les effets de lumières se montrent aussi particulièrement beaux. L'anti-aliasing même à son minimum fait un très beau travail et rend globalement mieux que les versions de salon. Les effets de particules et les effets volumétriques offrent clairement un résultat assez inattendu et surprenant en le mettant en comparaison à d'autres gros jeux en monde ouvert comme Assassin's Creed Odyssey pourtant déjà très joli.
Une maniabilité au poil ?
Coté maniabilité et contrairement à ce que l'on aurait pu penser, la "lourdeur" et l'inertie du personnage et du gameplay n'est pas un frein avec un clavier et une souris. Libre à vous selon vos préférences de brancher une manette mais que les habitués du combo/clavier souris se rassurent. Le jeu reste très jouable de cette façon.
En définitive, le jeu regorge tellement d'options qu'il en devient presque éprouvant de trouver ce qui correspond le mieux à notre PC. Non pas que ca soit laborieux... Mais le désir d'obtenir la version la plus belle possible est plus forte que raison. On tâtonne, on change à la volée pour gagner quelques en confort et fluidité, on augmente une autre option pour avoir un meilleur rendu de l'herbe.
Une optimisation qui n'est pas sans faille
Malgré la beauté éclatante du jeu, l'optimisation n'est pas sans faille. Difficile de faire le tri dans les dizaines et les dizaines d'options mais on sent qu'il y a un excès de gourmandise quelque part. Sans compter qu'à quelques moments (et dès le début du jeu) il y a quelques micro-freezes de son.
Autre problème et non des moindres, 2 crashs sont survenus lors de notre session. Un comble avec une machine de ce type. Il semblerait toutefois que cela provienne de l'anti-virus de notre PC et non du jeu en lui même. On vous conseille donc là aussi de désactiver tout logiciel parasite avant de lancer Red Dead Redemption II.
La version PC en quelques informations :
En plus des changements d'ordre technique on retrouve dans le mode Histoire :
- Trois nouvelles missions de chasseur de primes
- Deux nouveaux repaires
- Deux nouvelles cartes au trésor
- La nouvelle mission "Aux quatre coins de la terre". Une sélection d'armes, de chevaux et d'amulettes.
- Un mode Photo bourré de possibilités pour faire des clichés à partager sur le Social Club et qui peuvent, avec un bon timing, permettre des instantanés sublimes.
Rien de déterminant, mais toujours du plus. Ce qui permet donc de conclure que si vous comptiez vous le procurer et que vous souhaitez vous investir dans un jeu d'action riche, haletant et vivant, il ne faut pas hésiter. Sans oublier que Red Dead Online est disponible et sera toujours amené à grandir.