Au milieu des années 2000, alors que point déjà à l'horizon la septième génération de consoles, Square-Enix entend offrir à la triomphante PS2 un dernier grand RPG issu de l'une de ses séries phares : Final Fantasy. Après une gestation compliquée et le départ en cours de projet de Yasumi Matsuno, l'architecte des titres se déroulant dans le monde d'Ivalice (Final Fantasy Tactics, Vagrant Story), Final Fantasy XII paraît enfin en mars 2006 au Japon, puis quasiment un an plus tard, en février 2007 sur le Vieux Continent. En août de la même année, nos amis nippons bénéficient d'une version augmentée du jeu intitulée International Zodiac Job System dont l'intérêt principal réside dans ce système de douze grilles de permis différents (permettant l'acquisition de compétences, la possibilité de porter une arme, etc.), au lieu d'une grande commune à tous les personnages.
C'est sur cette dernière mouture du jeu que s'appuient les équipes de l'éditeur pour accoucher du remaster Final Fantasy XII The Zodiac Age, paru à l'internationale en 2017 sur PS4 puis en 2018 sur Steam, et porté désormais sur Xbox One et sur Switch. Concernant cette dernière version, on constatera évidemment que les textures sont moins détaillées, notamment en mode portable, avec un effet de flou assez prononcé. Rien de bien handicapant d'autant qu'en contrepartie les temps de chargement semblent réduits par rapport à la version PS4. Côté contenu, il ne faudra rien en attendre, la version Switch étant similaire aux autres. Ainsi, on retrouve le fameux Zodiac Job System, le dispensable mode Épreuves, des musiques réorchestrées, le choix entre VO et doublage américain ainsi que la possibilité d'accélérer la vitesse en x2 ou x4, incontournable pour les longues sessions de grinding.
Même si le titre accuse davantage le coup en mode portable que le récent portage de Final Fantasy X/X-2 Remaster, le véritable argument de cette version Switch se trouve évidemment dans la possibilité de vivre cette généreuse aventure où que l'on se trouve, et ce pour la première fois. Si vous n'en avez pas eu l'occasion jusqu'à présent, je ne saurais que trop vous encourager à vous plonger dans le merveilleux monde d'Ivalice, qui nous avait tant manqué et que l'on espère retrouver bien vite.