C'est ce vendredi 1er Mars que Dead or Alive 6 sort sur Xbox One, PC et PS4 dans toutes vos boutiques de jeu vidéo préférées. Mais on est sûr que certains petits malins ont déjà pu mettre la main sur le précieux depuis quelques jours. Nous, ça va bien faire une semaine qu'on dose le titre, et on vous donne notre avis complet après moult combats, pas plus tard que maintenant !
Eh oui, pendant que la plèbe jouait à la démo deluxe, nous goûtions aux joies de la version finale. Bon, on a quand même tâté un peu de ladite démo, les modes en lignes n'étant disponibles que depuis deux jours avec le disque. Et après de nombreuses heures d'analyses et de défis, le verdict tombe : Le sulfureux Dead or Alive mérite-t-il toujours qu'on s'intéresse à lui ? C'est ce que nous allons voir.
DOA 5.6
On ne change pas trop une formule qui fonctionnait déjà, et Dead or Alive 6 reste sur quelque chose de très classique en termes de gameplay. Le jeu est toujours basé sur des affrontements en un contre un avec des déplacements en 3D, deux boutons d'attaque, un pour la défense et l'autre pour les projections, un nouveau spécial, et des constructions de combo associées à des stances, des directions et du timing. Le mind game foisonne toujours dans ce qui fonctionne un peu comme une version ultra violente de "pierre, feuille, ciseau", avec toujours cette arme spéciale ultime qu'est le contre. Globalement, les coups des personnages présents n'ont pas trop changé par rapport à l'épisode précédent. Quelques patterns ou timing différents, mais globalement, si on a déjà joué à Dead or Alive, on reprend très vite ses marques.
Et si c'est la première fois, Dead or Alive 6 à été taillé pour être sympa avec les petits nouveaux. Un "auto combo", un désormais classique du genre, est associé à une attaque spéciale qui sort d'une simple pression sur l'avant et le spécial. Aussi, un mode "Prise 3 coups" est disponible, et il simplifie grandement la manoeuvre en éliminant l'exception du coup de pied médian, qui nécessite de contrer en avant dans le mode jeu normal "4 coups". Du coup, entre deux joueurs un poil expérimentés, dans ce mode, c'est la foire aux contres, ils sortent presque tout seuls ! En parlant de "contre", un autre à été implémenté, le spécial, assez risqué, mais qui pourra vous sauver la vie si vous vous retrouvez en mauvaise posture. On retrouve donc un jeu que l'on connaissait déjà, à la fois simple et profond, et ça fonctionne toujours, et même encore plus avec les nouvelles solutions d'accessibilité. Par... contre, et c'est un vrai regret, on ne pourra plus jouter à 4 dans des combats de Tag Battle enflammés en soirée. Il y a uniquement du tête à tête dans DOA6.
Here comes a new challenger !
Et pour profiter de toutes ces joutes, vous aurez pas mal de choix et de quoi faire. Notamment en termes d'accompagnement. Le tutoriel est toujours aussi complet que dans DOA5, avec plus d'une centaine de notions passées en revue, mais aussi un entraînement aux coups qui vous propose de tester une centaine de possibilités d'attaques par personnage, et un défi combo qui mettra vos nerfs et votre sens du timing à rude épreuve, avec 20 épreuves par personnage. Un mode "libre" est bien évidemment lui aussi de la partie. Avec ça, vous avez toutes les cartes en mains pour cartonner dans le reste des modes de jeu : des classiques modes arcade, survie, contre la montre et versus local. Mais aussi un mode histoire scénarisé, idéal pour faire ses premiers pas, avec un très court tutoriel pour chaque personnage, et chacun sa ligne et sa destinée sur une frise chronologique qui se déverrouille au fur et à mesure de notre avancée. Elles ne sont pas vraiment nouvelles, mais c'est principalement Honoka, accompagnée de Marie-Rose, qui seront au centre des événements relatés dans Dead or Alive 6. On découvre enfin ces deux personnages, arrivés en tête des votes pour le casting de Dead or Alive Xtreme 3. la mise en scène reste assez nanardesque, la rejouabilité limitée, mais on prend plaisir à voir s'animer à nouveau cet univers devant nos yeux. Au passage, le titre propose toujours les voix anglaises et japonaises, avec des textes en français, et des musiques dans les tons habituels de la série, avec quelques clins d'oeil aux épisodes précédents.
Au menu, on aura aussi droit à une encyclopédie, des réglages musicaux, de la lecture de replays, des statistiques détaillées, et un autre très gros morceau, le mode DOA Quest. On y retrouve une série d'une centaine d'épreuves à la difficulté croissante, où vous devez non seulement battre vos adversaires, mais aussi réussir trois défis différents pour avoir une chance de déverrouiller une partie d'un costume. Si les premières épreuves ne devraient pas poser trop de soucis, la difficulté va crescendo et vos forcera à revoir certains basiques ou à approfondir des notions plus complexes. Et si on rate un des objectifs, grand luxe, le jeu nous aiguille vers le tutoriel adapté ! Clairement, seul face à la machine, il y aura de quoi faire, mais aussi de quoi progresser et Dead or Alive 6 se montre assez généreux. En ligne, pour l'instant, c'est assez sommaire avec uniquement des matches classés. Les matches amicaux et les salons privés quant à eux ne sont pas encore là, et il est donc seulement possible d'attendre un match en jouant en mode entraînement. Bien sur, on gage sur une arrivée très rapide de toutes ces composantes. Si ce n'était pas le cas, on reviendrait vous en tenir informés, soyez-en assurés. En tous cas le netcode nous à semblé fiable, on y a joué avec une connexion moyenne et les seuls problèmes que nous avons rencontrés, c'était contre des joueurs avec un faible accès à internet. Et alors là, le jeu lague. Mais cela reste marginal.
Not So Sexy
Je vous parlais chiffon et costumes un peu plus tôt, et il va être temps d'explorer ce qui fait un peu la légende DOA. Et sachez que contrairement à la démo deluxe où tout était disponible d'entrée, ici il va falloir se battre pour déverrouiller son costume favori. Se battre et grinder si on n'a pas de chance. En effet, si le système de déverrouillage de tenues peut se montrer prenant, en terminant les quêtes du mode éponyme et en réussissant les trois défis, malheureusement, on ne choisit pas la tenue qui gagnera des points d'avancement à la fin. A moins d'avoir pas mal de chance, pour déverrouiller la tenue 12 de Kokoro, il va probablement falloir cravacher un max ! Et si vous voulez aussi la tenue 8 de Tina, là, je crois que vous en demandez un peu trop. Aussi, si vous avez gagné 300 points mais que le costume que vous avez déverrouillé en valait 100, où sont donc les 200 restants ? Dans la nature ? Nous, on ne sait pas. Un pousse au vice pour acquérir, bien plus rapidement, les costumes payants ? Sur ce qu'on a vu de disponible de base, on a repéré pas mal de classiques, des DLC du 5, sans qu'il soit possible de récupérer les autres qu'on avait payés, et un peu de nouveauté. Mais globalement c'est clairement, sur ce qui peut être déverrouillé sans payer, un gros retour en arrière par rapport au reste de la série, avec certes 15 costumes pour une combattante, mais qui en sont en fait seulement cinq avec des couleurs différentes...
Le jeu est-il pour autant toujours aussi sexy qu'avant ? Clairement, il l'est, bien comme il faut, mais il ne tombe plus dans la vulgarité gratuite. On en veut pour preuve le PEGI 16 qui orne la boite sur les étals des revendeurs, avec uniquement les mentions "Violence" et "achats en ligne", sans mention du "sexe". De quoi élargir sa palette de clients potentiels avec un titre au final bien plus sage, mais qui assume encore totalement son identité. Par exemple, si la mécanique de reconnaissance de mouvements de la manette DualShock 4 n'est plus d'actualité, et s'il ne faut plus "régler" son âge, on retrouvera tout de même dans le menu une option de "rebond", qui règle le "niveau de physique corporelle" ! Mais les combattantes sont globalement assez habillées, tout en restant parfois diablement sexy.
Le Kit Complet
Dans Dead or Alive 6, on retrouvera donc 24 combattants. C'est peu comparé aux 35 de DOA5LR, sorti en 2015... Ce nombre montera immédiatement à 26 si vous avez pré-commandé l'édition de luxe, avec les costumes. Au menu, pas mal de têtes déjà connues, les plus classiques, mais aussi deux petits nouveaux, Nico et Diego, assez amusants à découvrir et à contrôler. Du DLC est bien évidemment à prévoir et viendra renforcer ce casting, avec des combattants issus de l'univers SNK notamment. Mai Shiranui était déjà payante dans le 5, cette fois-ci, elle viendra avec des copains. Mais clairement, sur ce point, on est un peu déçu, surtout quand on imagine que tous les absents au casting aujourd'hui devraient probablement débarquer plus tard en version payante... Mais bon, que voulez-vous, le jeu de baston reste une niche, et c'est le prix que nos industriels ont décidé de nous faire payer, à nous, les gentils consommateurs. De quoi bien rager, c'est certain, et ce n'est pas aux joueurs en colère que s'adressera la version free 2 play du jeu qui sortira d'ici quelque temps. Peut-on dès lors considérer que payer son jeu plein pot au magasin ne donne au final qu'un accès partiel mais conséquent à ladite version free 2 play ? Il n'y a qu'un pas à faire en ce sens.
Aussi, il fut un temps où les jeux de combat, Dead or Alive inclus, étaient de véritables vitrines technologiques pour les consoles. Cette époque est bien révolue, et Dead or Alive 6 adopte un design similaire au cinquième épisode avec des graphismes très proches. C'est dans les petits détails qu'il faudra aller chercher des améliorations (lumière, ombres...) et ce bien qu'on remarque tout de même que les visages sont un poil plus fins. Pour certains costumes, le jeu propose une "destruction" très localisée des bouts de tissu, mais aussi une gestion de la sueur et de la saleté sur les combattants selon les arènes. Ces dernières sont au nombre de 14, avec pas mal de nouveautés, bien que cela reste dans l'esprit de la série, avec quelques clins d'oeil bien sympas. Les dangers sont toujours bien présents, avec le kraken ou encore des dinosaures, mais aussi des spectateurs qui assistent au combat sur le côté et qui n'hésitent pas à repousser les fighters projetés dans leur direction. Pas mal d'objets peuvent se détruire également, et globalement, les actions contextuelles sont bien intégrées au rythme des combats.
Enfin, sachez que le jeu propose de choisir de donner la priorité aux graphismes ou au framerate, et que les temps de chargement sont raisonnables. Voilà, nous avons fait le tour de ce Dead or Alive 6 et le bilan est très positif malgré quelques ombres au tableau, qui pourraient vraiment gêner certains joueurs.