Après un Battlefleet Gothic : Armada de qualité mais manquant notamment de contenu, sa suite Battlefleet Gothic : Armada 2 promet quelque chose de plus massif et de plus épique. C'est d'ailleurs ce que nous avait promis les développeurs à l'occasion d'une interview lors de l'événement "What's Next" de Focus, et ils n'ont pas menti.
Toujours situé dans l'univers Dark Fantasy de Warhammer 40.000, le lore est des plus complexes. À l'image de Star Wars, cet univers est vaste, les personnages nombreux et les embranchements scénaristiques innombrables. Mais rassurez-vous : le studio Tindalos Interactive a réussi à rendre le tout abordable et compréhensible pour les novices. Mieux, le jeu réussi même à présenter un véritable intérêt scénaristique aux joueurs qui ne sont pas spécialement fans de la licence. Un très bon point.
Trois campagnes
Le jeu propose trois campagnes différentes pour chacune des trois races : l'Impérium, les Nécrons et les Tyranides. Chaque campagne propose évidemment ses propres spécificités, avec ses cinématiques et ses mécaniques de jeu. Pour les fans, sachez que la campagne se déroule juste après la 13ème croisade noire. La narration est excellente, notamment du coté des Tyranides, où l'on peut savourer chacun de nos actes via les réactions de nos adversaires. Il faut compter au moins 15 heures de jeu par campagne pour en voir le bout, en prenant son temps. Et à chaque fois, il va falloir réapprendre de zéro, dans le sens où chaque campagne fonctionne vraiment différemment. L'Imperium est la race la plus classique, avec une bonne diversité d'armée, les Nécrons jouent pour leur part avec la téléportation, et enfin les Tyranides génèrent des ressources en puisant l'énergie des vaisseaux et des planètes.
Plus vaste et plus épique
Le jeu reprend les grandes lignes du premier opus, mais améliore le tout en rendant les choses plus massives et épiques. Ainsi, la carte globale est divisée en plusieurs secteurs, eux mêmes composés de plusieurs systèmes solaires. En prendre le contrôle vous garantit des ressources pour construire de nouvelles flottes, et surtout alimenter en énergie chacun de nos vaisseaux. Le système fonctionne un peu comme un Total War : une carte avec des notions de wargame puis des batailles en temps réel, quand un combat commence. Le jeu est vraiment calqué sur ce type de gameplay, avec un bouton de fin de tour en bas à droite. On ne rentre toutefois pas dans la profondeur d'un Total War avec un véritable aspect wargame poussif. La guerre est inévitable et plus le temps passe, plus les factions que l'on rencontre risquent de vouloir vous écraser.
De jolies mécaniques de jeu
Chaque action consomme du carburant et certaines d'entre elles plus que d'autres. En effet, chaque vaisseau propose divers moyens de propulsions une fois une bataille engagée. Il est possible, au choix, d'aller à une vitesse de croisière pour se rendre rapidement d'un point A à un point B, ou alors de garder une allure lente si aucun danger n'est imminent. À l'image d'Xcom 2, le jeu propose une jauge d'urgence à l'écran lors de la partie wargame. Plus celle-ci est haute, plus les attaques envers votre territoire se feront pressantes et violentes. Ça permet évidemment d'apporter une grosse dose d'adrénaline.
Une belle diversité
Prenant leçon des erreurs du premier, cet épisode est vaste et diversifié. Vous pouvez composer votre flotte comme vous le voulez. Vaisseaux légers ou lourds, tout est évidemment question de tactique. À l'image de l'Empire Galactique dans Star Wars, l'Imperium possède une vaste quantité de vaisseaux différents pour faire face à diverses situations. Les vaisseaux légers pourront contourner la cible et jouer le rôle d'appât, tandis que les vaisseaux lourds pourront venir en soutien des vaisseaux de plus petite envergure. Parfois, il est plus stratégique de capturer des points importants de la carte pour remporter la victoire grâce à des vaisseaux rapides que de combattre. Pour gagner une bataille, vous pourrez donc soit cumuler des points en capturant des zones, soit détruire la flotte de votre adversaire dans son intégralité, ce qui n'est pas toujours facile.
Combattre sera dans tous les cas une bonne occasion d'admirer de belles batailles en jouant avec les divers niveaux de zoom car le jeu a reçu un lifting technique du plus bel effet. Les batailles sont donc aussi épiques dans leurs envergures que dans leurs représentations visuelles. Le problème majeur d'un point de vu visuel concerne le manque cruel de clarté de l'interface, qui est un véritable enfer pour le néophyte non habitué à la licence. Ça rend donc les combats brouillons sur le long terme, car quand beaucoup d'unités sont à l'écran, on ne comprend même plus l'ordre de priorité de nos choix tactiques. Un point noir à régler absolument en cas de troisième épisode...