En seulement deux titres, le studio danois Playdead aura su s'imposer comme l'un des fers de lance de la scène vidéoludique indépendante. Six ans après Limbo, Inside aura ainsi marqué de son empreinte l'année 2016, comme l'atteste son immense succès critique, et c'est tout naturellement qu'ils bénéficient tous deux aujourd'hui d'un passage par la dernière née de Nintendo, la Switch. Plus abouti encore que son aîné, le second titre de Playdead offre aux joueurs une plongée cauchemardesque dans un univers sombre et déshumanisé, où les individualités semblent annihilées, fondues dans une masse pour le profit d'une corporation toute-puissante. Cela donne lieu à des séquences de gameplay originales, où chaque être semble réduit à une coquille vide que l'on peut contrôler à loisir. À ce sujet, les Joy-Con répondent parfaitement aux intentions du joueur et les vibrations HD ajoutent un petit plus, notamment lorsque notre héros anonyme ne parvient plus à respirer sous l'eau et doit remonter illico à la surface. Esthétiquement, le titre s'avère toujours aussi agréable à l'oeil et bénéficie d'une réalisation en tous points identique à celle constatée chez la concurrence. À noter toutefois que les couleurs pâtissent d'un rendu un peu plus terne en mode portable. On s'en contentera volontiers : Inside est désormais jouable pour la première fois sur une console portable. On regrettera en outre que le titre ne propose aucune nouveauté et que son excursion sur Switch soit pour le moment réservée uniquement à l'eShop, mais on ne boudera pas notre plaisir : les possesseurs de Switch ne s'y étant pas encore essayé auraient tort de faire l'impasse sur ce qui constitue l'un des chefs-d'oeuvre de cette génération. À présent qu'Inside est disponible sur toutes les machines récentes, il nous tarde de découvrir ce que Playdead nous concoctera par la suite.

Conclusion
+
Points Forts
+
Pour la première fois jouable sur une console portable.+
Esthétiquement sublime.+
Plus varié que Limbo dans ses phases de gameplay.+
Difficulté bien dosée.+
Un propos poignant.+
Un dernier acte à s'en décrocher la mâchoire.-
Points Faibles
-
Aucun ajout par rapport au titre d'origine.-
Un peu plus terne en mode portable.-
Pas de version boîte prévue.La rédaction vous recommande






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10/10 pour un jeu qui ne prend aucun risque avec une DA minimaliste, un gameplay minimaliste et une durée de vie de 3h. Des indés bien plus travaillés n'auront jamais cette note, après il y a toujours des gens qui préfèreront un carré noir collé sur une toile blanche plutôt qu'une peinture de Van Gogh.
Un gameplay peut-etre minimaliste, ca n'en fait pas un mauvais gameplay, sinon Mario serait un mauvais jeu.
La duree de vie comme critere de jugement, ca fait longtemps que cet argument est tombe en desuetude.
Des indes "bien plus travailles" ? Alors la va m'expliquer ou se trouve le manque de travail dans Inside. La derniere partie du jeu est une lecon de technique et d'animation. Cite quelques exemples, je suis curieux de les essayer et on en reparlera.
Il y'a un consensus fort autour de ce jeu qui n'a rien a voir avec une hype non merite. C'est un jeu comme aucun autre que tu peut ne pas avoir aime. Par contre va falloir revoir un peu tes criteres de jugement pour eviter de paraitre ridicule.

Fini ce matin.
Fait 24h après avoir fini Limbo je ne m’en remet toujours pas.
Quelle claque. Mais quelle putain de claque.
Graphiquement c’est beau, c’est bien animé, c’est mystérieux, poétique, glauque et une amabiance tellement unique.
Les musiques aussi, les bruitages, l’absence de jauges, de tout ce qui fait le jeu vidéo.
J’ai eu la bonne idée de faire ce jeu sur un rétroprojecteur, j’ai eu l’impression de vivre un film pendant ces quelques heure. J’aurais aimé plus, j’aurais voulu ne jamais lâcher ce jeu mais ça n’en est que plus fort.
Les musique me hantent, les éclairages, la poésie.
Bordel quelle claque.
Le test de Plume (je crois) m’avait déjà bien intrigué jadis, la sortie sur Switch m’a permis de me lancer.
Putain, JOUEZ-Y.

Mon dieu, INSIDE, la claque dans la gueule. Je me souviens être resté figé à la fin, avec un "Argh" mental qui ne voulait pas être digéré, bouche bée.
Il est dans mon panthéon des meilleurs jeux du monde et je ne peux que motiver les (derniers) indécis à le faire sur Switch ou ailleurs tant ce jeu est grand. Jeu à faire d'une traite, sans pause, pour apprécier le crescendo...
Bon, sinon, j'aimerais bien une version physique ^^
Pas mieux. Mais clairement oui et mille fois oui : à faire en un run. Le ressenti est tellement puissant.

Mon dieu, INSIDE, la claque dans la gueule. Je me souviens être resté figé à la fin, avec un "Argh" mental qui ne voulait pas être digéré, bouche bée.
Il est dans mon panthéon des meilleurs jeux du monde et je ne peux que motiver les (derniers) indécis à le faire sur Switch ou ailleurs tant ce jeu est grand. Jeu à faire d'une traite, sans pause, pour apprécier le crescendo...
Bon, sinon, j'aimerais bien une version physique ^^

10/10 pour un jeu qui ne prend aucun risque avec une DA minimaliste, un gameplay minimaliste et une durée de vie de 3h. Des indés bien plus travaillés n'auront jamais cette note, après il y a toujours des gens qui préfèreront un carré noir collé sur une toile blanche plutôt qu'une peinture de Van Gogh.
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