Wolfenstein II s'offre une nouvelle jeunesse ! Après avoir fait les beaux jours des machines HD/4K (et des bacs de soldes), il revient sur Nintendo Switch. Le postulat de départ reste le même : vous êtes B.J. Blazkowicz et vous luttez contre les nazis dans une Amérique uchronique, ou le reich à gagné la guerre et occupe le territoire de son ennemi.
À sa sortie, le jeu avait su séduire une bonne partie de la critique avec sa jouabilité bourrine à souhaits et son univers totalement délirant, mais Wolfenstein II montrait aussi quelques limites, notamment des niveaux labyrinthiques et une ambiance en opposition à celle de The New Order. Ici en effet, tout ou presque et tourné en dérision, et si vous êtes client de séries-Z, vous êtes au bon endroit.
Sur Switch, le jeu pose bien évidemment ses valises avec sa campagne solo (qui se termine en dix bonnes heures), mais la pièce secrète qui abritait des défis chronométrés brille par son absence. Les Chroniques de la Liberté, les trois extensions sorties chez Sony et Microsoft, ne sont pas non plus (pas encore ?) du voyage. Le code qui nous à été fourni nous à permis d'obtenir une application pesant pas moins de 22Go, et si vous achetez le jeu dans sa version physique, il faudra tout de même télécharger une partie du jeu, tout le contenu n'étant pas sur la cartouche. De plus, nous sommes en présence d'un simple portage, sans aucun bonus comme une coop locale sur un vieux Wolfenstein, par exemple.
Côté technique, après DOOM on est encore une fois épatés : en mode portable, c'est assez impressionnant de voir le jeu tourner sur une si petite machine ! Bien sûr, il y a des défauts : le framerate est limité à 30fps avec des petites chutes régulières, qu'on soit dans des décors en extérieur ou en intérieur, et tout est flou, très flou, notamment au loin. Les modèles 3D sont assez fins, mais pour ce qui est des textures, on se croirait revenu sur PS2. Les éclairages sont aussi assez réussis, mais les ombres sont régulièrement victimes de bugs en tous genres. Au final, le portage des gars de Panic Button est réussi, les sensations sont très similaires à celles que l'on a connu sur DOOM sur le même support. Et le flou masque un peu tous ses défauts, même s'ils sont plus criants sur des humains que sur des monstres !
Le mode télé reste en revanche à éviter, et fait vraiment pale figure en comparaison des autrzs versions consoles/PC. Les défauts graphiques y sont exacerbés, même si pour le coup il permettra au moins de lire les sous-titres, trop petits en mode portable. La VF d'origine est encore de la partie et un mode de visée "motion gaming" à été implémenté, ce qui offre de bonnes sensations. Son intérêt est limité, mais il a le mérite d'exister, tout comme cette version Switch, qui vous l'aurez compris vous propose une vraie expérience AAA sur console portable, grâce une véritable prouesse technique.