Après être longtemps restée exclusive au marché américain, l'expérience en réalité virtuelle SOS Fantômes débarque enfin sous nos latitudes sur le Playstation Network, pour la coquette somme de 15 euros au lancement. Le jeu - qui n'a rien à voir avec celui proposé par les musées Madame Tussau - est basé sur le récent reboot réalisé par Paul Feig. Notre expérience nous l'a prouvé, les adaptations de licences célèbres en réalité virtuelle ne tiennent généralement pas la route. Hormis quelques exceptions comme celle de Star Wars Rogue One ou Batman Arkham, on est souvent déçu. Est-ce que ce sera encore le cas ici ?

Le petit cake

Petite surprise : une fois l'achat réalisé, ce n'est pas une mais deux applications qui s'ajoutent à l'écran d'accueil de votre PS4 ! On lance la première, Now Hiring, et on se retrouve propulsé dans un univers virtuel où l'on doit se servir de deux manettes PS Move. Les déplacements se font par téléportation uniquement, mais les commandes de préhension fonctionnent plutôt bien et la reconnaissance des mouvements est précise. L'interaction avec les décors reste assez limitée, et c'est plutôt frustrant, car on ne comprend pas pourquoi l'on peut saisir certains objets et pas d'autres. Et quand on en attrape un dans ses mains, ces dernières disparaissent : bonjour l'immersion ! Une jouabilité qui reste assez basique, vous l'aurez compris, qui fonctionne, mais au service d'une oeuvre assez pauvre.

Il m'a tout englué

L'aventure commence devant la fameuse caserne de l'angle des rues Varick et North Moore. Mémo à la main, nous apprenons que nous nous y rendons pour un entretien d'embauche. Mais les casseuses de fantômes sont absentes, et seul le fantôme du logo Ghostsbusters sera là pour vous accueillir. Oui, oui, le fantôme du logo ! C'est même lui qui va servir de guide et de narrateur pendant toute la durée de l'expérience. Qui s'ouvre donc avec une séance de manipulation sur le stand de Hot Dogs à l'extérieur. Ensuite, une fois entré, on a droit à un petit tour sur le siège de l'Ecto-1, dont on pourra manipuler quelques boutons dans l'habitacle. Mais un certain Bouffetout traîne dans le coin, et il va falloir le chopper avant qu'il ne mette du slime partout ! Faute de l'avoir à coup de donuts, c'est avec un pack de proton qu'il va falloir chasser. Les sensations de tir, à deux mains notamment, sont plutôt cool, et une fois le fantôme bien affaibli, on balance son piège. Ce passage est peut-être le seul moment vraiment sympa de SOS Fantômes VR.

On est venu, on a vu, on l'a eu dans le c!&#

Une fois l'emblématique fantôme vert attrapé, c'est presque la fin : vous mettez le piège au rebut, mais le système déconne et moult revenants s'échappent alors de leur prison. Ceci marque la fin de la première application et le début de la seconde, Showdown. Dans cette dernière, vous restez dans les rues de New York et canardez des hordes de fantômes, avant d'affronter le célèbre Bibendum Chamallow dans un combat qui se montre assez soporifique, le fun en étant totalement absent. Autant la traque de Bouffetout amusait, autant les vagues de fantômes qu'on abat un peu mécaniquement se succèdent sans opposer de réel challenge. C'est vraiment décevant, et ce d'autant plus que parcourir la totalité de l'expérience vous prendra, selon votre curiosité à explorer et interagir avec tous les éléments du décor, entre quinze et trente minutes. C'est peu, très peu. Certaines applications, gratuites, proposent presque autant de contenu !

Embauché ? Moi, je démissionne

Allez, finissons d'enfoncer le clou et enterrons ce jeu à tout jamais dans les oubliettes du mal : en plus de proposer une expérience très brève et franchement pas très fun, elle n'offre aucune gestion des dégâts dans les décors. Vous aurez beau tirer partout, vous n'aurez pas le plaisir de mettre à sac les lieux que vous visitez. Notez aussi que pas une seule des musiques originales des films n'est présente. Franchement, plutôt qu'investir dans ce SOS Fantômes VR, vous feriez mieux de rejouer au jeu PS360, qui est le véritable troisième volet des aventures de nos chasseurs de fantômes favoris. Ou même à Luigi's Mansion, tiens.