Ça y est, les trois extensions du season pass de Wolfenstein II The New Colossus sont sorties. C'est donc l'occasion de se pencher sur leurs cas, dans un seul article plutôt que trois, qui auraient étés bien trop similaires et répétitifs. Car oui, comme vous allez le voir, ces épisodes se montrent assez constants dans la critique, positive comme négative...
En mai 2014, Wolfenstein : The New Order avait su créer la surprise avec une jouabilité alternant entre phases d'infiltration et gros bourrinage, mais aussi avec une histoire et une galerie de personnages dignes d'un film de James Bond. Le jeu avait même eu droit à une extension, The Old Blood, qui permettait de prolonger le plaisir de quelques heures. Le second épisode, The New Colossus, sorti en fin d'année dernière, reprenait la même formule niveau gameplay, mais l'histoire lorgnait cette fois-ci plus du côté de la série-Z décomplexée et assumée. Et c'est donc au tour de cette suite de connaitre les joies de se voir prolongée via du contenu supplémentaire à télécharger. Pour le meilleur ou pour le pire ?
The Expendables
Si vous investissez les 25 euros demandés pour le season pass, vous aurez accès à trois nouveaux chapitres de l'histoire Wolfenstein II, qui coûtent chacun 10 euros individuellement. Et vous pouvez dire adieu à Blaskowick, puisque vous allez jouer trois petits nouveaux venus dans l'univers, mais qui n'en sont pas moins aussi dangereux que le héros mythique de la saga. Dans le premier, vous êtes Gunsliger Joe, un afro-américain, ancien quarterback, qui se retrouve forcé de jouer un simulacre de match de soccer, l'Übberbowl, dans lequel il se rebelle et rétame l'équipe nazie. Il est alors enfermé dans un centre d'expérimentations mais parvient à s'en échapper et va chercher à se venger du chef nazillon responsable de tous ses soucis. La vengeance, c'est aussi ce qui motive l'agent Silent Death, héroïne du second scénario, obsédée par l'alcool et qui va remplir trois contrats pour tuer les trois hommes responsables de la mort de son espion de mari. Quant au troisième larron, le capitaine Wilkins, il cherche à détruire le canon soleil, une arme développée par des fascistes qui se la jouent empire galactique, mais la fin de cette troisième et dernière histoire reste ouverte, ce qui est assez décevant. Dans ces trois extensions, comptées avec des cinématiques faites à partir d'images de comics dans la plus pure tradition des pulp magazines et assez stylées, mais aussi avec les héros qui deviennent les narrateurs de leurs destins dans une VF d'assez bonne qualité, on retrouve l'humour badass propre au reboot de Wolfenstein, mais aussi quelques délires narratifs et un méchant un peu plus travaillé dans l'histoire de Joe, qui est pour le coup la plus originale.
Gogo gadgets à gogo
Pour ce qui est de la jouabilité, on reste sur les bases de ce que propose le jeu de base, à savoir des séquences d'infiltration ou vous devez tuer les commandants adverses pour les empêcher de donner l'alerte, puis vous battre contre des hordes de nazis alertés lorsque comme moi, vous êtes très peu patient ! Chaque personnage récupère, en plus de ses propres mouvements au corps à corps, une capacité de Blaskowick. Pour Joe, c'est le plastron qui permet de pousser les ennemis au sol en leur courant dessus, logique pour un joueur de football américain habitué aux plaquages ! L'agent Silent Death récupère quant à elle le harnais qui permet de se faufiler dans les passages ultra-étroits, et Wilkins est équipé des échasses qui donnent accès aux passages en hauteur. Mais malheureusement, en ayant mis l'accent sur ces capacités qui relevaient du gadget dans le jeu d'origine, le level design de ces épisodes s'en ressent. Avec Silent Death, on garde les yeux rivés au sol pour repérer une éventuelle canalisation, et avec Wilkins, c'est l'inverse. Du coup, on se perd souvent, car comme dans le jeu d'origine, les niveaux sont assez enchevêtrés. Les développeurs ont voulu mettre en avant les fonctionnalités un peu gadget du jeu de base, et là encore, comme pour le scénario, c'est l'aventure de Joe qui s'en sort le mieux puisque les murs à détruire sont mis un peu plus en évidence, les péter est bien fun et l'utilisation du pouvoir semble du coup moins mécanique. En revanche, les décors utilisés dans ces extensions se révèlent bien redondants, puisque hormis un studio de cinéma, le reste a un fort goût de déjà-vu, et qu'on soit sur la lune ou sur une île déserte, on aura presque uniquement droit à de la visite de bunkers !
Shadow of the New Colossus
On reste donc sur un bilan assez mitigé en ce qui concerne ces extensions, même si l'une d'entre elles se détache un peu du lot. Et l'addition se montre même salée, puisque sachez que chaque scénario compte trois chapitres, et qu'un chapitre dure 20 minutes ! Une heure par personnage, cela semble bien peu. Pour rentabiliser un peu plus son achat, il faudra donc se tourner vers les difficultés supérieures, partir à la chasse aux trésors et aux documents, ou se lancer dans les trois défis que chaque scénario ajoute à ceux du jeu de base. Une démo est disponible gratuitement, sous forme de "bande annonce", et va reprendre environ 10-15% du contenu de chacun des agents, rien d'inédit à part les cinématiques, qui lui donnent un certain charme à la Machette, et je vous conseille de la boucler avant de vous lancer, quitte à refaire certains passages après. Ou pas, si après en avoir vu le bout, vous preniez la sage décision de vous en contenter (ou d'attendre une promotion). Mais après tout, dites-vous que vous avez probablement payé votre jeu avec une réduction justement, ce dernier ayant été bradé à moitié prix très rapidement... En tous cas, cela devrait rallonger un peu la durée de vie rachitique de l'ensemble. Ah, et pour terminer, cette fois-ci, j'ai testé le jeu sur PS4 Pro, et les 60 fps constants apportés par la machine sont vraiment agréables.