Quand on sort en exclusivité sur une console qui a eu, et c'est un euphémisme, un peu de mal à s'installer dans les foyers, c'est difficile. Comme d'autres titres Wii U à qui le boom de la Nintendo Switch a profité, et attendant le troisième épisode, Bayonetta 2 se présente donc à une audience moins confidentielle et qui, cette fois, n'a aucune raison de refuser une telle offrande.
Au cas où vous souhaiteriez un avis complet sur ce titre paru à l'origine sur Wii U en 2014, autant vous diriger directement vers le TEST effectué à l'époque. Pourquoi ? Parce que tout simplement, non, non, rien n'a changé. Ou presque. Mais néanmoins, nous allons résumer ici en quoi Bayonetta 2 est toujours, aujourd'hui, un jeu indispensable. Passons d'abord par la partie technique. On pourra en effet se montrer déçu par le souhait des développeurs de jouer la sécurité, de proposer du 720p dans les deux modes de diffusion (avec un aliasing perceptible sur téléviseur mais un affichage ultra net sur l'écran de la console). Mais c'est pour mieux rester stable, mon enfant. Le taux de rafraîchissement est dans ce portage bien plus stable - bien qu'il n'ait jamais trop fait défaut sur Wii U. Le 60 fps a gagné en constance et ça se sent.
Elle nous fait prendre notre pied...
Cette fluidité de chaque instant, on ne lui tournera pas le dos. Elle est plus que bienvenue dès lors que l'on sait rapidement que la lucarne peut potentiellement dégueuler d'action frénétique, de créatures colossales à affronter à l'aide d'enchaînements qui s'achèvent, parfois, sur des invocations monstrueuses. Bayonetta 2 demeure un modèle de beat them all (avec un peu d'exploration et de shoot them up), où les affrontements s'enchaînent dans le bonheur, le WTF le plus total - ce qui ne sera pas au goût de tout le monde - et sans temps morts. Toujours jouable sur l'écran tactile pour les noobs, le jeu de PlatinumGames récompense la dextérité et la créativité Joy-Con ou pad en mains, en nous offrant le plus beau des outils : une héroïne qui répond au doigt et à l'oeil avec une souplesse dont peu de protagonistes du genre peuvent se targuer. Tellement de coups, de possibilités, de combinaisons d'armes, d'ouvertures pour le joueur qui emploiera l'esquive à bon escient, que l'on sentira forcément ses propres progrès et qu'on aura l'impression d'être poussé à tout débloquer, à obtenir chaque trophée en Platine Pur en difficulté maximum. Facile à jouer, difficile à maîtriser, comme on dit.
... et elle tient dans la main
Ce bijou ultra défoulant, altruiste et toujours aussi ravissant demeure, sans surprise, une référence. Rien n'est perdu en arrivant sur Switch. Mais en dehors des frames évoquées plus haut, rien n'a été gagné non plus. Il y a bien les amiibo qui débloqueront des costumes et livreront halos (la monnaie du jeu) et autres bonus génériques (jusqu'à 32 figurines différentes à utiliser par jour) par palettes. Mais c'est tout. Vous ne trouverez ici rien d'autre que celui que vous avez déjà aimé en 2014. Ou qu'il vous faudra découvrir à tout prix, avec comme autre argument imparable que le gameplay, le design et le contenu, une portabilité qui permet d'emmener la dangereuse Cereza où vous le désirez.
N.B : Si vous vous procurez le jeu en version boîte, vous hériterez d'un code de téléchargement du premier épisode dont vous pouvez retrouver notre TEST pas loin de celui-ci. Très appréciable.