Malgré ses imperfections évidentes, Dragon Ball Xenoverse 2 avait réussi à satisfaire un grand nombre de joueurs fans de Dragon Ball. Quasiment un an après la sortie de la version originale du titre, Bandai Namco Entertainment le propose à nouveau dans une réédition adaptée à la Nintendo Switch. Que vaut cette plongée transportable dans le monde de Conton City ? C'est ce que nous allons voir.
Ce test est une mise à jour du Test de la version PS4-Xbox One-PC de Dragon Ball Xenoverse 2 publié le 26 octobre 2016.
La fin de Dragon Ball Xenoverse laissait entendre que l'histoire créée pour ce nouvel univers pourrait se poursuivre dans une suite. Dragon Ball Xenoverse 2 est donc la suite directe des événements narrés dans l'épisode inaugural. Mirai Trunks, accompagné du héros du jeu original (c'est-à-dire l'avatar du joueur dans ce dernier), dirigent la Patrouille du Temps qui veille à ce que personne ne vienne bouleverser la chronologie officielle de Dragon Ball. De nouvelles perturbations inquiétantes étant repérées, Trunks, la Kaïô Shin du Temps et Rô Kaïô Shin font appel à un élève de l'école de la Patrouille du Temps afin qu'il les aide à remettre de l'ordre dans tout ça. Bien évidemment, cet élève, c'est l'avatar du joueur que ce dernier va pouvoir personnaliser à sa guise, de son espèce à ses vêtements.
Vue la thématique abordée dans ce mode histoire, il serait possible d'imaginer qu'il s'agit d'une redite du scénario du Xenoverse original. Et c'est l'impression que donne le début du jeu. Mais très rapidement, l'apparition des méchants venus des films Dragon Ball Z montre que les dangers sont accrus et que les bouleversements dans le cours du temps couvrent une plus grande surface encore. En plus d'être moins feignante que la trame du premier Xenoverse, l'histoire de cette suite évoque également les dilemmes que peuvent créer la possibilité de changer le cours des choses chez les héros. L'histoire ne se contente également pas d'utiliser l'histoire du premier jeu comme gimmick. En effet, elle exploite de manière intelligente la trame du premier Xenoverse et rend cette dernière plus intéressante qu'elle ne l'était lors de sa sortie. Tout ça pour dire que la campagne principale de Dragon Ball Xenoverse 2 est une réussite qui devrait réussir à captiver les fans de l'univers créé par Akira Toriyama.
Bien évidemment, le premier Xenoverse n'étant pas sorti sur Switch, tous les joueurs de cette suite n'ont pas eu la possibilité d'y jouer. Dans la version japonaise de Xenoverse 2 Switch, les joueurs ont en bonus la possibilité de jouer aux chapitres du premier Xenoverse afin de combler les trous. Dans la version européenne à laquelle nous avons eu accès pour les besoins de ce test, cette possibilité était absente. Bandai Namco Entertainment a cependant précisé que l'histoire du premier épisode sera accessible gratuitement en DLC pendant un mois en Europe. À l'heure où sont écrites ces lignes, l'éditeur n'a pas précisé le coût de ce contenu passé ce délai.
Toujours quelque chose à faire
En plus de l'histoire principale du jeu, Dragon Ball Xenoverse 2 propose comme son prédécesseur diverses quêtes parallèles. Ce contenu annexe est bien plus dense et étoffé que celui du premier jeu. D'emblée, il est possible de noter que la ville hub du jeu, Conton City, est bien plus étendue que celle du premier Xenoverse. Les différentes zones étant inspirées de lieux bien connus des fans de Dragon Ball, il est agréable de s'y balader. Si la plupart de ces quêtes annexes (dont un certain nombre sont jouables à plusieurs en ligne) impliquent que le joueur prenne part à des combats, il est également possible de noter quelques "quêtes FedEx" au cours desquelles les PNJ demanderont au héros d'aller chercher divers objets. Comme dans le premier épisode, le joueur a la possibilité de devenir élève de nombreux personnages de Dragon Ball afin d'apprendre de nouvelles techniques. En plus de ces leçons, le jeu permet également de gérer le niveau d'amitié avec son maître. Parler avec ce dernier ou porter certaines tenues fait augmenter le niveau d'amitié et peut inciter le maître à donner des cadeaux. Il peut également arriver que ce dernier vienne spontanément porter main forte à son disciple lors de certains combats. Voilà qui devrait faire plaisir à tous les fans de DBZ, qui ont toujours rêvé de se faire maltraiter par Vegeta.
En plus de tout ça, des failles temporelles situées à différents endroits de la carte téléportent le joueur dans de célèbres lieux du monde de Dragon Ball : maison du Grand Chef de Namek, vaisseau de Freezer, maison de Mr Satan, maison de Majin Buu ou encore Capsule Corporation. Dans ces lieux, des personnages donnent des missions au joueur : sur Namek, Nail demande à l'avatar du joueur d'empêcher les forces de Freezer de récupérer les Dragon Balls, tandis que Mr Satan demande au héros de remplir différents objectifs pour prouver qu'il mérite d'être son garde du corps (comme réaliser un combo de 45 coups en combat). Et il ne s'agit là que de deux exemples. À noter que l'espèce choisie par le joueur pour son avatar (humain, Saiyajin, Namek, etc.) donne dans certains cas accès à des missions supplémentaires et peut lui permettre de gagner des récompenses bonus. Le contenu annexe est suffisamment dense pour attirer l'attention du joueur et ne pas lui donner l'impression d'avoir besoin de grinder pour pouvoir progresser dans la quête principale (avec son niveau de difficulté croissant). À ce niveau, Dragon Ball Xenoverse 2 représente une belle évolution par rapport à son prédécesseur.
Difficile de passer après FighterZ
Dans le test de Dragon Ball Xenoverse, nous estimions que la qualité graphique du jeu avait été tirée vers le bas par le caractère cross-génération du jeu. Dragon Ball Xenoverse 2 montre cependant que la PS3 et la Xbox 360 n'ont pas tant limité le jeu que ça. En effet, le bond graphique entre les deux épisodes n'est pas particulièrement saisissant. Certains joueurs regretteront certainement que la modélisation des personnages de type "figurines en plastique brillant" ait été conservée. Mais les personnages sont clairement plus beaux qu'ils ne l'étaient dans l'épisode initial. Les scènes cinématiques, qui étaient déjà un point fort du premier jeu, sont encore plus réussies dans cette suite. Qu'il s'agisse des séquences en images de synthèse, des scènes réalisées avec le moteur du jeu ou des séquences en dessins animés, toutes ses séquences font gagner en sophistication à l'aventure proposée par la campagne du jeu.
Cela étant dit, les choses ont bien changé depuis la sortie de la version originale de Xenoverse 2. Si nous estimions à l'époque que le jeu n'était visuellement pas digne d'une sortie de fin 2016, cette impression a été accentuée par l'annonce et nos différentes prises en main de Dragon Ball FighterZ. Ce dernier a totalement bouleversé ce que les fans attendent visuellement d'un jeu Dragon Ball sur console de salon. En l'état, Xenoverse 2 est graphiquement proche de ce qui se faisait déjà en début de génération précédente. Et si nous indiquions dans le test de la version PS4-Xbox One de Xenoverse 2 que le jeu souffrait toujours de la présence à l'écran d'aliasing. Sur Switch, c'est toujours le cas, aussi bien en mode portable qu'en mode console de salon, ce qui peut générer des effets curieux sur certains décors. Sans surprise, c'est dans cette seconde configuration qu'il est le plus marqué. Autre petit souci à noter, de bons ralentissements dans Conton City. Heureusement, et là est le plus important, les combats sont bien fluides. Enfin, et une fois n'est pas coutume dans les titres de ce type, la caméra se révèle capricieuse dans certaines situations. Les combats dans un lieu fermé comme le vaisseau de Freezer, ou les affrontements contre les ennemis géants, font parfois perdre la tête à la caméra.
Les configurations de la Switch, toujours un point fort
Niveau gameplay, le jeu reprend les bases établies par Xenoverse premier du nom, tout en y ajoutant plusieurs éléments bien sentis comme la possibilité de se déplacer rapidement derrière son adversaire pour limiter le spam d'attaques à distance. Les développeurs ont également ajouté un système d'endurance qui limite les téléportations abusives. D'une certaine manière, ces éléments améliorent les combats et les rendent plus techniques. Il est simplement possible de regretter que certains coups ne portent pas alors que le contact avec l'ennemi est inratable (en particulier lors de combats contre des ennemis géants). Sur Switch, les développeurs ont ajouté un système de détection de mouvements (facultatif) lors du jeu avec un Joy-Con dans chaque main. Ce dernier nécessite d'effectuer une petite série de mouvements pour effectuer une attaque ultime. Bien évidemment, l'idée est de singer les mouvements des personnages de la série. C'est accessoire mais cela fonctionne bien.
Dans le cadre de combats en ligne, le joueur peut décider de prendre part à des combats avec "limitations" activées. Ces dernières mettent en avant les compétences des joueurs plus que la puissance des personnages. Ainsi, les joueurs peuvent incarner des personnages moins puissants dans l'oeuvre originale sans courir le risque de se faire massacrer en permanence par Broly ou Goku Super Saiyajin Blue. Toujours à propos du jeu en ligne, la possibilité de jouer en coopération dans les quêtes annexes ou les combats de boss est clairement un point positif du jeu.
Sans surprise, les différentes possibilités offertes par la console en matière de configuration de jeu sont un gros point fort de cette version Switch de Xenoverse 2. Pouvoir emporter Xenoverse 2 partout avec soi est un luxe qui ne manquera pas de séduire les fans de Dragon Ball équipés de la dernière console de Nintendo. De plus, cette version permet de jouer à deux n'importe où en équipant chaque joueur d'un Joy-Con tenu à l'horizontale. Même si ce système est logiquement moins confortable que le jeu avec deux Joy-Con par joueur ou avec une manette Pro chacun (ce qui est également possible), il a le mérite d'exister, de fonctionner et d'être jouable. D'une manière générale, Dragon Ball Xenoverse 2 sur Switch a les mêmes qualités et défauts que les autres versions. Si sa réalisation est un cran en dessous de celles des versions originales, cette édition Switch a pour mérite d'être transportable partout et d'offrir de nombreuses configurations de jeu aux joueurs.