WRC 7 démarre avec pas mal de malus. Il sort très vite après un numéro 6 qui a déçu, il sort après un DIRT 4 qui s'est établi en référence pour ce qui concerne les courses hors des circuits et des sentiers battus... Alors comment situer la production de Kylotonn dans le paysage des simulations ? On boucle son harnais et on met le contact.
On a beau dire que cela n'est pas très important, c'est tout de même mieux lorsqu'on suit un sport, de pouvoir bénéficier de tout ce qui le caractérise. En l'occurrence, WRC 7 bénéficie de l'ensemble des licences nécessaires pour reproduire à la fois les épreuves, les équipes et pilotes engagées en WRC. Vous retrouverez donc Sébastien Ogier dans la catégorie reine, ainsi que les Ford, Hyundai et autres Citroën et Skoda. En revanche, exit Volkswagen qui est tout de même présent dans le jeu, mais en véhicule bonus. Une bonne idée. Les joueurs ne perdent rien et la réalité est respectée.
C'est officiel
Les trois catégories du WRC sont présentes. À savoir la junior WRC, le WRC 2 et enfin la catégorie phare, le WRC. Les transferts ont également été pris en compte, Sébastien Ogier se retrouvant par exemple chez M-Sport cette saison. Les 13 manches au programme ne changent pas, on est toujours sur les épreuves prévues en 2016. Elles ont été reconduites cette année. Si vous n'êtes pas encore habitué aux jeux de Rallye et pour commencer en douceur, il vaut mieux débuter par les Junior WRC à 180CV, avant d'espérer dompter les WRC encore plus puissantes et légères cette année avec 380CV sous le capot.
La différence d'approche et de conduite est très sensible et change du tout au tout la façon d'appréhender les pièges des spéciales. Que ce soit sur la piste ou pour les voitures, la modélisation est de très bonne facture. Un point négatif qui a été bien rectifié par rapport à WRC 6.
Apprendre à gérer sa voiture
Une fois sur les pistes, on constate également que les sensations sont bien meilleures par rapport à l'opus précédent. La conduite est agressive et incisive dès que les pneus touchent l'asphalte et tout en anticipation et en gestion sur des surfaces comme la terre, le gravier ou la neige. Il n'y a pas de Rallycross pur, mais certaines manches en comportent avec parfois des tracés qui relèvent presque du Gymkhana.
Lorsque vous ne connaissez pas encore parfaitement la topographie de la spéciale que vous allez parcourir, votre conduite est affectée par les dégâts qui peuvent être occasionnés sur la voiture. Il est inutile de prendre des risques inconsidérés si c'est pour arracher une roue, ou crever sur une pierre mal placée. Du coup, la conduite devient raisonnée et assaisonnée d'une certaine prudence. C'est une bonne chose, car la marge de progression devient ainsi évidente et l'équilibre entre prise de risque et performances évolue au fil de votre expérience.
Arrivé en zone d'assistance, si les dégâts sont trop importants, un temps précieux peut être perdu au classement général. Il faut éviter de dépasser les 45 minutes allouées à la maintenance du bolide. Vous aurez ainsi le temps de râler après votre co-pilote, dont les indications très robotisées ont parfois tendance à perdre en intelligibilité. À noter que votre équipe sera plus rapide et performante, si vous maintenez un bon niveau de moral en remplissant certains objectifs. Si vous êtes perfectionniste, vous pourrez heureusement redémarrer une spéciale à tout moment (pas de retour arrière en direct).
Cette possibilité sera sans doute utilisée sur certains passages frustrants comme les pieds de vignes, qui réagissent comme s'ils étaient aussi solides que des murs en béton armé. Le chemin de la piste principale est en effet bien balisé et fermé artificiellement. La réinitialisation automatique de la voiture dès que l'on s'écarte du droit chemin devient alors très pénalisante.
Le multijoueur pour la durée de vie
Malgré une certaine diversité offerte par delà les 13 épreuves du championnat, c'est le mode en ligne qui devrait finalement offrir une bonne durée de vie au jeu. Certaines spéciales deviennent en effet un peu trop rapidement redondantes et malgré un niveau de difficulté réglable manuellement ou en passant un test de conduite, l'adversité informatique peine à motiver (c'est le propre d'un jeu de Rallye en même temps).
Le fait de pouvoir enfin effectuer des réglages plus fins sur la voiture, afin de la faire coller à votre style de conduite, pourra aussi vous apporter un allongement conséquent de la durée de vie et une amélioration sensible de vos performances. Mais sans avoir la profondeur de ce que propose la concurrence.
Le menu multijoueur comporte toujours la sympathique option de course en écran splité ou en hotseat pour s'échanger la manette en plein écran. Au moment de la rédaction de cette critique, les courses proposées par les joueurs n'étaient cependant pas légion. C'est peut être plus un gameplay asymétrique qui sera intéressant, avec les défis réguliers qui sont proposés et qui donnent une certaine dimension eSport au jeu.
Sachant également procurer de bonnes sensations au volant, WRC 7 fonctionne très bien également au pad et saura contenter la majeure partie des joueurs. C'est d'ailleurs à la fois sa force et sa faiblesse. Si le grand public peut être intéressé par ses qualités, il risque également d'avoir besoin de faire des choix dans la multitude de jeux de course qui sortent en cette fin d'année.