Si vous parlez de Team 17 à un quarantenaire, il va sans doute penser d'emblée à Worms et aux heures qu'il a passé avec ses amis à se bidonner. Plus contemporain, The Escapists a démontré le savoir faire de l'équipe anglaise pour élaborer un jeu d'action/réflexion original et amusant. Ce second volet remet le couvert et intègre désormais une forte composante multijoueurs.
The Escapists 2 reprend évidemment les éléments qui ont fait le succès du premier titre. Plume avait pu apprécier le concept original du Prison Break à la sauce vintage. Le jeu est en effet entièrement réalisé en pixel art et cela lui donne une couleur et un cachet tout à fait agréables. Le principe de base est toujours le même : il faut trouver le moyen de s'échapper d'une prison.
Une journée ordinaire en prison
Pour reposer les bases correctement, il faut à nouveau se plonger dans une journée ordinaire de prisonnier. Pour ce faire, le tutorial initie en douceur aux mécanismes de base du jeu. Mais c'est le strict minimum et il sera à la charge du joueur de découvrir les dizaines de possibilités qui s'offrent à lui pour avancer dans le jeu.
La journée commence tôt avec l'appel et le rassemblement dans la cour. C'est l'occasion de proposer des services aux autres détenus, ou de leur acheter des marchandises de contrebande. Presque tout se monnaie dans ces prisons. Puis, une fois que les matons ont lâché deux ou trois remarques désobligeantes, il est temps d'aller se restaurer avec les autres. La journée s'organise ensuite autour des séances de sport, de la douche, du travail si vous en avez décroché un, des repas et évidemment du rassemblement du soir avant le couvre-feu qui impose à tous le retour en cellule.
Dans cet emploi du temps bien chargé, il va falloir trouver le temps de se cultiver un peu, afin de pouvoir fabriquer toutes sortes d'objets pour préparer correctement un plan d'évasion. Pas facile d'arriver à dégager assez de disponibilités, d'autant que si vous ratez trop d'activités obligatoires, les gardiens sauront se rappeler à votre bon souvenir.
Pour résumer, ce numéro 2 possède exactement les mêmes qualités que le premier, avec un aspect graphique encore plus élaboré. Vous pouvez donc vous reporter au test de Plume pour en saisir les bases. Exception faite d'une carte tout en longueur dans un train qui ajoute un côté très infiltration, c'est du côté du multi qu'il va falloir chercher de la nouveauté.
Compagnons de cellule
Les véritables nouveautés se situent donc du côté des possibilités en multijoueur. Tout d'abord, pour ceux qui auront déjà bien progressé en solo, il y aura le mode compétitif. Il s'agit juste d'être le premier à s'échapper. On peut ici retrouver des plaisirs similaires à de vieux jeux comme Spy vs Spy. Vous avez en effet le choix de mettre des bâtons dans les roues de vos partenaires, ou juste d'essayer d'être le plus rapide en mettant en oeuvre la méthode la plus efficace pour vous faire la belle.
Mais c'est sans doute en coopération que les choses sont les plus intéressantes. Vous pouvez alors être jusqu'à quatre joueurs à travailler ensemble pour trouver une solution et vous répartir les tâches. Les routines journalières ne changent pas, mais chacun est capable de fournir aux autres des matériaux utiles à la future évasion. Il y a surtout des lieux qu'il est impossible d'atteindre sans assistance. Certaines portes par exemple doivent être tenues ouvertes pour qu'un complice puisse s'introduire dans une pièce importante. Il ne faut pas non plus oublier de revenir chercher l'infiltré sous peine de déclencher l'alerte au moment du rassemblement. Il aura aussi besoin de vous pour revenir !
Toute la force de The Escapists 2 réside dans les nombreuses possibilités qu'il offre en matière de résolution de problèmes. On peut également vous prédire des moments de franche rigolade devant les multiples essais délirants que vous risquez d'imaginer avec vos potes. Mais attention ! Il n'en reste pas moins que de nombreuses heures de jeu vous attendent si vous souhaitez en maîtriser toutes les ficelles.