Battlefield 1 est sorti le 21 octobre dernier sur PC, et malgré toutes ses qualités, une bonne partie des joueurs a regretté l'absence remarquée des français. Histoire de rattraper le coup, le premier DLC du jeu, They Shall Not Pass, est uniquement centré sur eux. Mais le résultat est t-il à la hauteur ? C'est ce que nous allons voir tout de suite.
Battlefield 1 est un très bon FPS, mais pour nous autres Français, ne pas voir une seule trace des poilus dans une guerre dont la France fut le principal acteur est un comble. They Shall Not Pass règle en partie la situation. Premier DLC d'une série de 4, il centre tout son contenu sur l'armée française, sans pour autant prendre la peine d'offrir une campagne solo digne de ce nom... Un comble encore une fois, et le défaut majeur de ce contenu.
En effet, le DLC est uniquement accès multijoueur, ne vous attendez donc pas à voir débarquer dans votre menu "War Stories" un petit portrait pour représenter la France, car ce n'est tout simplement pas le cas. Le DLC propose :
- 4 maps : Soisson, Verdun, Fort de Vaux et Rupture.
- Un nouveau mode de jeu du nom de "Ligne de Front".
- Trois nouveaux véhicules, dont un behemoth.
- 6 nouvelles armes.
Bleu horizon contre vert-de-gris
On pourra dire ce qu'on veut, DICE sait y faire avec les FPS multijoueur. They Shall Not Pass ne déroge pas à la règle et propose un plaisir de tous les instants. Le plaisir de jouer des soldats français est palpable dès les premières secondes. Deuxième partie de guerre oblige, on a le droit à des combattants dans leurs magnifiques uniformes bleu horizon. Si c'est moins efficace niveau camouflage que l'uniforme vert-de-gris des guerriers d'outre-Rhin, ça a au moins lé mérite d'annoncer la couleur sur le champ de bataille. Les skins sont vraiment bien travaillés pour les classes principales, et il n'y a vraiment rien à redire à ce sujet. On à même le droit à une nouvelle classe élite : le Raider. Très performant sur les maps de tranchée comme Verdun, c'est un combattant au corps à corps redoutable. Malheureusement assez rare à trouver sur le champ de bataille, nous n'avons pas eu l'occasion de le tester énormément.
Un souci constant du détail
Contrairement au jeu de base, les tranchées sont vraiment au centre de l'intérêt des nouvelles maps. Verdun tout d'abord possède ce coté apocalyptique qui était totalement absent. On a enfin l'impression d'être dans la Première Guerre Mondiale et c'est globalement le cas pour les 3 autres maps. Le souci du détail est très élevé et la carte Rupture est un vrai régal pour les yeux, avec ses champs de coquelicots, ses bois et son terrain arpenté. D'un point de vue tactique, le level-design fait mouche et on se surprend à se cacher derrières des mottes de pailles et à ramper dans les champs pour contourner l'ennemi.
La campagne française de l'Aisne est retranscrite à merveille et entendre le chant des oiseaux quand on est loin du combat est un enchantement auditif. Comme toujours dans un Battlefield, le sound-design est un sans faute. Que dire des différentes interjections et dialogues des soldats français qui apportent une immersion certaine ? Du classique "Dégageons les boches de chez nous" au "J'ai besoin d'un toubib pour me recoudre la jambe", on a vraiment l'impression d'être en plein combat. Dans le fort de Vaux (qui fait partie intégrante de la Bataille de Verdun), on assiste à un combat acharné pour prendre un couloir et avancer de quelques mètres, pendant que le bruit des explosions assourdissantes résonne dans les sous-terrains. Si la plupart des maps sont surtout centrées sur l'infanterie, on a aussi le droit à de nouveaux véhicules.
De beaux atouts cotés français
En tête, le FMC 2C, le nouveau behemoth qui est un poil uchronique car jamais employé au combat et conçu uniquement en 1921. 68 tonnes d'acier, un canon de 75 et 4 mitrailleuse lourdes de 8 mm. De quoi renverser le cours de la bataille, avec son blindage de 45mm d'épaisseur, il a de quoi encaisser sans broncher pendant une très longue durée, à tel point qu'une fois en route il est très difficile pour les allemands d'en venir à bout avant la fin de la partie. Véhicule sans en être vraiment un, on retrouve aussi une pièce d'artillerie statique capable de faire des dégâts mortels dans le camp adverse. Un seul joueur peut faire des ravages. Pour l'utiliser il suffit de regarder la mini-map qui s'ouvre et de viser les points rouges. Un jeu d'enfant, mais avec des conséquences dramatiques dans le camp adverse. Bougrement efficace.
On ne peut pas en dire autant des armes. Si certains fusils comme le Lebel 1886 tirent leurs épingles du jeu, certaines comme les pistolets-mitrailleurs sont bien en dessous des armes de bases et ne représentent finalement que peu d'intérêt, si ce n'est le plaisir de jouer la nouveauté.
Un mode de jeu en tout point parfait.
Le nouveau mode de jeu se nomme Ligne de Front et il est avec conquête le plus intéressant à jouer. C'est celui qui représente le plus la Première Guerre Mondiale en termes d'immersion, et qui tient le plus en haleine. Entre conquête et ruée, le but est de capturer un drapeau à la fois, créant ainsi un front qui évolue constamment. Le but est évidemment de repousser le front adverse le plus loin possible, ce qui peut donner lieu à des charges héroïques et des batailles de positions titanesques. Difficile de trouver quelque chose à redire sur ce mode Ligne de Front.