Après le succès de l'excellent Borderlands , Gearbox Software n'avait d'autre choix que de nous proposer une expérience nerveuse, fun et originale. C'est le cas avec Battleborn, un subtil mélange de FPS et de MOBA dans lequel vous allez pouvoir incarner 25 personnages hauts en couleurs dans une aventure intergalactique offrant un gameplay addictif et une bonne dose d'humour. Mais est-ce que cette recette, si élaborée soit-elle, sera aussi efficace que celle du titre phare du studio ? Pour en savoir plus, envolez-vous avec moi vers la dernière étoile...
Bienvenue dans le monde coloré et déjanté de Battleborn. Ici, on ne fait pas dans la dentelle et on sent tout de suite la patte GearBox derrière les codes farfelus du titre. Des héros qui jouent les gros bras, des dialogues bourrés d'humour, de l'action non-stop, des boss de qualité, bref on dirait presque du Borderlands... Presque. Quoi qu'il en soit, Battleborn vous entraîne dans une lutte intergalactique sans merci pour la sauvegarde de la dernière étoile, Solus. Celle-ci est menacée par le sombre Rendain, le vilain de notre histoire, et vous allez pouvoir incarner pas moins de 25 Battleborn, des "brutasses" armés jusqu'aux dents qui vont s'unir pour combattre les méchants et accessoirement faire beaucoup de grabuge. Seul ou avec 4 compères dans le mode histoire, mais aussi bien sûr en multijoueur, attendez-vous à ce que ça pète dans tous les sens !
Un monde de brutes
Dans l'univers en plein chaos de Battleborn, cinq factions ont décidé de faire alliance pour la survie de Solus. Le dernier espoir de l'humanité est entre les mains de personnalités variées et pour le moins explosives. Nous avons la LLC (Last Light Consortium), une compagnie spécialiste dans la cybernétique, les Eldrid, un ordre naturaliste, les Renégats, une faction d'implacables marginaux, les Pacificateurs, prônant la liberté et l'égalité, et enfin les Jennerit, une force militaire puissante. Au sein de ces groupes : 25 héros très différents les uns des autres. En effet, le casting de Battleborn offre un choix très dense, sachant que chacun de ces protagonistes sera classifié. De quoi offrir de belles heures de farming pour ceux qui apprécient le genre. Nos héros auront différents rôles sur le champ de bataille et se divisent en 3 catégories : Attaquants, Défenseurs et Soutiens. Comme leurs noms l'indiquent, les Attaquants seront les plus violents sur le terrain, les Défenseurs seront là pour prendre tous les coups, tandis que les Soutiens apporteront leur aide comme ils peuvent, à base de soins et autres éléments de protection comme les boucliers, par exemple.
Evidemment, chacun d'eux propose des capacités, un arsenal ainsi que des caractéristiques qui lui sont propres. Ainsi, vous aurez à disposition en plus d'une arme spéciale 3 capacités, dont une ultime et une attaque passive. Tout cela pourra être upgradé en temps réel tout au long de votre progression, à chaque mission, via le fameux système Hélix. J'avoue avoir été charmée par celui-ci, que je trouve assez unique et fort ingénieux. Il se présente un peu comme un brin d'ADN et vous proposera de choisir entre différentes capacités à chaque fois que vous gagnerez des points d'XP. En effet, lorsque des améliorations seront disponibles, vous pourrez accéder au menu Helix via la croix directionnelle et vous aurez le choix entre 2 capacités sur 10 niveaux. Comme je le soulignais lors de mes premières impressions, l'évolution des personnages est ainsi plutôt rapide et facile. À noter que le système se réinitialisera à chaque début de mission, offrant ainsi le confort de faire d'autres choix en termes de capacités, selon les situations.
Un mode Histoire linéaire
Le mode Histoire de Battleborn ne dispose pas du scénario le plus dense de l'histoire du jeu vidéo. En effet, celui-ci se découpera en plusieurs missions (8 au total, pour 4 heures de jeu environ) qui offrent une progression certes houleuse mais totalement linéaire. En gros, les niveaux se traversent comme des couloirs jusqu'aux Boss de fin de niveau. Entre les deux il faudra nettoyer les zones infestées d'ennemis. Il y aura bien sûr des tâches à accomplir en parallèle, détruire un bouclier bloquant le passage par exemple, ou encore déclencher certains mécanismes électriques, mais on se rend vite compte que c'est assez peu varié. Du coup, cette répétitivité installe très vite de l'ennui. On fait toujours la même chose... D'ailleurs je ne vous conseille pas ce mode en solo pour plusieurs raisons : la première est simple, la linéarité et la redondance des missions fera que vous vous lasserez très vite, alors qu'à plusieurs l'aventure peut être très fun (notez à ce titre que vous pouvez jouer en local via l'écran splitté). D'autre part, les Boss de fin sont assez coriaces et, selon votre mode de difficulté, vous aurez du mal à avancer. Enfin, en jouant en coop' vous aurez la possibilité d'utiliser à bon escient la complémentarité des personnages. Ce serait ballot de passer à côté de cet aspect, le titre est clairement fait pour ça.
En ce qui me concerne, j'ai pu jouer plusieurs fois dans le cadre de parties en coop' et l'expérience n'est vraiment pas la même ! Ici, on voit clairement le désir de Gearbox de faire la part belle au jeu et à l'esprit d'équipe. Les teams sont composée de 5 héros qui partageront un set de cinq vies qui sera amputé à chaque fois que l'un des membres y restera. Dans le cas où il ne reste plus de vie, il faudra attendre que l'un d'eux tombe sur un continue. À ce titre, il ne faut pas hésiter à ouvrir les coffres et à ramasser ce que laissent vos ennemis sur le terrain, vous trouverez tout un tas de pick-ups pour faire évoluer vos personnages.
Que ce soit des bonus de vie ou de protection, entre autres, vous récolterez pas mal d'équipement que vous pourrez stocker dans le menu de votre Battleborn. Dans celui-ci, votre héros aura en effet cinq slots pour activer des dons passifs. Ces derniers pourront quant à eux être activés grâce aux fameux éclats dont je parlais également dans mes premières impressions, et qui sont un peu la monnaie du jeu. Ces petits éclats que vous trouverez ça et là sur le terrain vous serviront également à acheter et à améliorer diverses constructions, notamment des tourelles automatiques ou des stations de soin, des accélérateurs, etc.
Un Versus survolté... mais peu de modes
Le mutlijoueur tire son épingle du jeu puisqu'il propose des modes nerveux, funs et très efficaces, notamment le pétillant mode "Incursion", qui fut le dernier mode à être révélé. Celui-ci offre un aspect très MOBA et surtout des parties endiablée en PvP, à 5 contre 5, dans lesquelles les joueurs sont accompagnés de leurs mignons minions (elle était facile). Le but du jeu : détruire les deux drôles d'araignées sentinelles ennemies avant vos adversaires. Un mode de jeu très séduisant, très certainement le meilleur des trois proposés, de mon point de vue.
Le mode "Conquête" quant à lui propose aux équipes de s'affronter dans une configuration plus classique, pour capturer et défendre des objectifs, tandis que le mode "Fusion", un tantinet cruel, vous demande d'escorter vos sbires marchant vers un incinérateur au milieu de la carte. L'idée est d'en envoyer le plus possible à l'intérieur pour marquer un maximum de points. Le gain du sacrifice, c'est beau. Notez au passage que chaque mode de jeu pourra être joué sur un total de 6 cartes.
Le tout se déroule devant vos yeux à un rythme assez fou avec en plus des dialogues bourrés d'humour qui ajoutent un cachet certain à l'expérience. Cela dit, on peut tout de suite se dire "C'est tout ?". Je suis d'accord, le contenu n'est pas remarquable en termes de quantité (et 5 DLC payants sont d'ores et déjà prévus), mais ne dit-on pas que la qualité prime sur la quantité ? Si on a vite fait le tour, on s'y sera malgré tout bien amusé. Me concernant en tout cas, même si Battleborn n'est pas aussi brillant que ce que j'attendais, il a ce côté loufoque et cette patte qui me séduisent sincèrement. De plus, si vous y jouez en coop ou en multi, vous allez vous payer de franches parties de rigolade, sans aucun doute.