Après notre test de la version console de Dark Souls III, c'est au tour de la version PC d'être au centre de l'attention. Nous allons enfin voir si des différences flagrantes existes entre les deux versions et surtout vérifier si l'optimisation est à la hauteur du mythe.
Mise à jour : La version 1.03 a débarqué en début de semaine ! Cette dernière corrige pas mal de choses, notamment lors de la recherche de compagnons d'aventure en ligne. Je n'ai plus constaté aucun crash du jeu en m'approchant des marques laissées par les autres au sol, et ces dernières, sortie du jeu oblige, sont bien plus nombreuses que pendant ma phase de test. Aussi, les problèmes de framerate rencontrés lors de ma phase de test sont presque réglés (il reste quelques légères chutes). Les difficultés présentes dans des zones comme le donjon d'Ithiryll sont de l'histoire ancienne. Nous levons donc ce Warning Day-One et vous recommandons l'achat du jeu !
Une version PC mortelle ?
Nous avons testé le jeu sous 2 machines différentes.
Machine de Test 1 / Configuration Moyenne-Haute
- Système d'exploitation : Windows 8.1 64 bit
- Processeur : Intel Core I5 4690 3,50 GHz
- Mémoire : 8Go DDR3
- Carte Graphique : GeForce GTX 970 4 Go
Machine de Test 2 / Configuration Ultra
- Système d'exploitation : Windows 10 64 bit
- Processeur : Intel Core I7 6700 3,40GHz
- Mémoire : 16Go DDR4
- Carte Graphique : Nvidia GeForce GTX980 Ti
Configuration recommandée
- Système d'exploitation : Windows 7 64-bit
- Processeur : Intel Core i7 3770K | AMD FX-8350 ou équivalent
- Mémoire : 8Go de RAM
- Espace de stockage : 25Go
- Carte graphique : Nvidia GeForce GTX 970 ou AMD Radeon R9 series
Configuration minimale requise
- Système d'exploitation : Windows 7 64-bit
- Processeur : Inter Colre i3 -2100 ou AMD FX-6300 ou équivalent
- Mémoire : 4Go de RAM
- Espace de stockage : 25 go
- Carte graphique : Nvidia GeForce GTX 750 ti ou Radeon HD 7950
Ah Dark Souls... Rappelons le, si nous avons le droit à cette série sur nos PC c'est principalement grâce à une pétition des fans qui a eu lieu en 2012. À l'époque il s'agissait d'un bête portage pur et dur avec ses avantages et inconvénients. Qu'en est t-il aujourd'hui au troisième épisode ? Eh bien pour résumer en deux mot : c'est propre. Voyons ce que nous propose les options graphiques.
Cliquez sur l'image pour l'agrandir
Du grand classique niveau options, les possesseurs de machines modestes seront heureux de pouvoir régler à leurs guises l'occlusion ambiante assez gourmande et la profondeur de champ. Attention toutefois cette dernière option est un des gros charmes de Dark Souls III, donc on vous conseille d'abord de baisser les options comme la qualité des shaders et les ombres. L'odieux flou cinétique est lui clairement optionnel et ne manquera pas à grand monde si il baisse de qualité graphique. Au programme 4 niveaux de détail : bas, moyen, haut et maximum. En image ça ressemble à ça...
Graphismes Bas :
Cliquez sur l'image pour l'agrandir
Graphismes Moyen :
Cliquez sur l'image pour l'agrandir
Graphismes Haut :
Cliquez sur l'image pour l'agrandir
Graphismes Ultra :
Cliquez sur l'image pour l'agrandir
Au niveau des ombres et des reflets, les différences sont flagrantes entre les différents niveaux de détail, globalement le niveau haut correspond à ce qu'on peut voir sur PS4 et Xbox One. On peut toutefois noter une plus belle profondeur de champ et de meilleurs effets de reflets. Il n'y a donc pas de gouffre graphique entre la version console et PC, le seul point et non des moindres qui fait mouche c'est le framerate. Bloqué à 30 FPS sur console on peut ici profiter de 60 FPS constant sur une grosse machine (machine de test 2) et entre 50 et 60 avec une machine un peu plus modeste (machine de test 1), FRAPS à l'appui. Il est clair que jouer au dessus de 30 FPS est clairement très agréable dans un jeu comme celui-ci et ça saute aux yeux dès le premier regard quand on a touché de près ou de loin à une version console. Notre ami Joniwan qui a réalisé le Test PS4 pourra en témoigner.
Niveau maniabilité il y a deux écoles : les PCistes purs et durs qui utilisent le clavier et la souris (c'est mon cas) et qui peuvent malgré ce qu'on peut dire très bien s'en sortir. Et les joueurs qui ne veulent pas se prendre la tête et qui branchent tout simplement une manette Xbox. Pour avoir testé les deux, sachez qu'au clavier c'est une véritable plaie pour s'y retrouver au niveau des touches, par défaut la touche "a" correspond à la touche Echap, je vous laisse imaginer le reste du mappage qui est totalement à revoir. Si vous avez une manette, foncez !
La version PC est donc un peu plus qu'un simple portage bête et méchant et on peut saluer l'optimisation du titre sachant en plus que le patch 1.02 devrait résoudre certains problèmes de type crash et baisses de frame rate avec certaines cartes graphiques (la gamme 980).
Ci-dessous le test original version PS4 de Joniwan, remanié à l'occasion de cette sortie PC
C'est dans les vieilles casseroles...
Prenez un jeu d'action mariné dans le jeu de rôle, ajoutez un soupçon de mystère, une pincée de débrouillardise, un zeste d'exploration et pimentez le tout avec une difficulté plus que légendaire. Voilà plus de sept ans que From Sofware à su fédérer bon nombre de joueurs amateurs de défi autour de son plat phare. Au fil des épisodes, nous avons pu constater bon nombre d'évolutions et de remises en question. Ce qui ressort de ce Dark Souls III, c'est que l'équipe de développement à vraiment tiré le meilleur de chacun de ses quatre précédents jeux. Mais plus que le simple best-of que la preview laissait entrevoir, les équipes d'Hidetaka Miyazaki nous on concocté une délicieuse synthèse, avec notamment celui qui sera l'un des ingrédients star : le level design !
Un cap a véritablement été franchi et on sent très bien que ce qui à été commencé avec Dark Souls puis superbement réalisé avec Bloodborne, est ici à son top. Chacun des niveaux du jeu est gigantesque, labyrinthique, bourrés de pièges, de dangers, de trésors, de raccourcis et de secrets. On entend souvent parler de "verticalité" lorsqu'on aborde le level design des Souls, et c'est un terme qui convient parfaitement ici aussi, peut être même plus que jamais. Dès que vous débarquez dans une nouvelle zone, vous serez accueilli par un superbe panorama des lieux, dont vous pourrez explorer les moindres recoins. L'absence de carte n'est pas préjudiciable puisque vous vous repérerez à l'instinct, et ferez confiance à votre sens de l'orientation pour vous diriger à l'endroit désiré. L'exploration, un des ingrédients essentiels des Souls, est ici poussé à son paroxysme.
La grande variété des décors proposés, associés à une architecture démentielle et ultra travaillée, font littéralement du royaume de Lothric l'un des personnages principaux de ce Dark Souls III, comme ce fut le cas avec Lordran ou Yharnam en leurs temps. Mais attention : ce chapelet de louanges ne doit tout de même pas cacher les quelques menus reproches que l'on peut lui faire... Comme notamment le fait que si les zones sont effectivement très réussies individuellement, leur enchevêtrement, leur "empilement", est moins prononcé que dans Dark Souls premier du nom, pour ne citer que lui. Mais vu le gigantisme des tableaux et leur qualités, on lui pardonne aisément ce point, il aurait été trop difficile de créer un monde aussi entremêlé que celui de Lordran avec de tels niveaux. Ceci nous donne cependant une certaine impression de linéarité, soulignée par le fait que le jeu nous prend la main et nous "guide" à travers les 3 premiers niveaux du jeu. On notera aussi la disposition surprenante de certains feux de camp, parfois très proches les uns des autres... Néanmoins, les grandes qualités intrinsèques de ce monde nous font rapidement oublier ces menus reproches pour systématiquement nous laisser retomber dans notre ébahissement béatique devant tant de superbe.
Et cerise sur le gâteau : le fan service fait même des siennes, puisque sans vous spoiler plus loin que les dix premières minutes du jeu, qui vous emmèneront dans un sanctuaire de Lige-feu ressemblant étonnamment au Nexus de Demon's Souls, vous aurez l'occasion de visiter plusieurs zones qui se rappelleront à votre bon souvenir, et même une énorme surprise dans le dernier quart du jeu... À ce propos, attention aux dernières captures d'écran de la galerie de ce test !
...Qu'on fait les meilleurs plats !
Le level design n'est pas le seul autre ingrédient de la recette à montrer tout son potentiel dans ce troisième épisode des Souls. Le gameplay à lui aussi été revu et passé entre les mains expertes des gars de chez From Software. Plus qu'une simple répétition, nous sommes ici en présence d'une véritable évolution. Bloodborne est passé par là et on sent clairement son influence dans les mécaniques de jeu, le résultat étant un gameplay bien plus fluide et nerveux, votre avatar n'étant plus aussi pataud et rigide que par le passé. L'observation, la patience et l'anticipation sont toujours nécessaires à la réussite, mais une bonne dose d'instinct pourra régulièrement vous sauver la mise. En parallèle, malgré ce regain de dextérité, le jeu se montre moins permissif sur de nombreux points, comme le fait de ne plus pouvoir changer d'arme pendant l'utilisation d'une fiole d'estus. Il faudra ainsi attendre la fin de l'animation pour entrer son input !
En parlant d'Estus, petite nouveauté : une seconde fiole (bleue) fait son apparition et va permettre de remplir la jauge de mana, qui est de retour après Demon's Souls. En effet, exit les utilisations limitées de miracles, pyromancies et magies. Et cette jauge est commune à toutes les classes ! Pas de jaloux, puisque même un chevalier fera usage de magie grâce à l'une des nouveautés principales du titre : les "stances"... Certaines armes moyennes en apparence cachent d'ailleurs bien leur jeu, avec une attaque surpuissante une fois chargée ! D'autres, comme la dague du voleur, permettent une esquive améliorée à la sauce Bloodborne. Tout cela dans le but de vous donner plus de solutions pour vous tirer d'un mauvais pas lors de vos nombreuses explorations à la recherche des feux de camps, qui vous promettent un repos salvateur au prix de la résurrection de tous les ennemis alentours.
Ces derniers se montrent plus intelligents que jamais, avec des comportements surprenants et inhabituels dans la série. Vous vous ferez très souvent envahir par l'IA du jeu, et les combats qui en découlent sont plus qu'intéressants puisque les ennemis utilisent toutes les capacités de leur stuff pour vous envoyer mordre les pissenlits par la racine. De quoi bien se préparer au PvP ! Les combats de Boss ne sont pas non plus en reste, avec des adversaires plus charismatiques les uns que les autres et la reprise du système de "phases" déjà vu dans Bloodborne. Arrivé à la moitié de leur vie, ces derniers sentent monter la moutarde au nez et n'y vont plus avec le dos de la cuillère ! Néanmoins, avec un bon sens de l'observation et une stratégie bien adaptée, il sera assez facile de vaincre la plupart d'entre eux au bout de quelques essais seulement.
Les Boss et les redoutables mobs ne seront pas vos seuls ennemis. Si vous jouez en ligne, votre partie pourra régulièrement être "envahie" par moult autres joueurs (de même niveau) qui viennent pour vous filer des marrons ! Outre cette partie PvP, toujours très réussie grâce à ses grandes capacités de "build" en fonction du stuff et de ses stats, qui promettent des affrontements pimentés et variés, le PvE est lui aussi toujours dans la place. Vous pourrez poser une marque au sol pour être invoqué dans la partie d'un autre joueur, pour l'aider à poutrer un boss récalcitrant ou, si c'est vous qui touchez une de ces marques, invoquer d'autres morteflammes pour venir vous prêter main forte.
Faire la fine bouche
Beaucoup de fans de la série redoutent une certaine "casualisation" de leur jeu fétiche. Ne tournons pas autour du pot : il n'en est rien ! La phrase "VOUS ETES MORT" reviendra si souvent que vous vous demanderez régulièrement si vous n'êtes pas un peu maso, au fond. Les combats de Boss, s'ils sont assez faciles au départ, se corsent très rapidement et l'addition devient vite très salée ! Avec un excès de confiance de votre part, le moindre mob pourra vous envoyer ad patres, et c'est bien là tout l'esprit et le sel de la série. Bien sûr, un joueur expérimenté progressera plus vite dans cet univers qu'un petit nouveau, pour qui ce titre pourrait être une excellente porte d'entrée dans la série tant il regorge de qualités.
Au départ, le jeu se montrera d'ailleurs plus docile avec le débutant, grâce une narration moins trouble du pitch de départ et quelques PNJ qui distillent de gros indices sur la marche à suivre pour progresser. Néanmoins, que les autres se rassurent : une fois le baptême du feu passé, le jeu retombe dans sa purée de petit poids où le joueur devra lui-même aller chercher son background en lisant la description des objets et en explorant au maximum ce monde si riche qui vient conclure l'histoire des Dark Souls, un univers prodigieux au service d'une formidable direction artistique ! Je vous parlais déjà du level design et de son architecture associée très réussie, mais tous les autres ingrédients, du bestiaire en passant par les bruitages, l'histoire ou la bande son tout simplement prodigieuse, dans le veine de celle de Bloodborne, font de ce titre une totale réussite.
Et je serais un bien mauvais hôte si je finissais ce test sans vous parler de l'aspect technique du titre. Le moteur de Bloodborne fait de nouveau des merveilles et le résultat est sublime. Entre les nombreux effets de lumière, une profondeur de champ hallucinante ou de superbes couleurs, on en prend vraiment plein les mirettes ! Contrairement à la version PS4, peu de chutes de framerate sont à déplorer sur la machine 1 et 2. Quel plaisir de jouer au dessus des 30 FPS !