EyePet est devenu, pour la fille de Julo en tout cas, le jeu de référence sur PlayStation 3. Et ce fût aussi le cas pour certains joueurs affectionnant les petites créatures virtuelles dont il faut prendre soin. Fer de lance des jeux utilisant la réalité augmentée, EyePet est donc un incontournable mais son portage sur PSP ne peut décemment pas en dire autant...
Vous avez du mal à vous séparer de vos peluches lorsque vous voyagez ? Impossible de faire une nuit correcte sans partager quelques secrets avec votre ourson avant de dormir ? EyePet est donc fait pour vous ! En effet, l'idée est de s'occuper et de participer à diverses activités dans les décors qui vous entourent avec une sorte de petit singe, fort sympathique, qui réagit à vos actions et a de quoi séduire. Armé de la caméra miniature de la PSP (fournie avec le jeu), vous faites donc apparaitre la créature sur l'écran de la portable à l'aide d'une carte magique à placer sur un meuble autour de vous. Comme pour Invizimals, le charme agit auprès des plus petits et peut même faire sensation chez les plus grands tant la réalisation est excellente. C'est déjà ça...
Pas les bonnes conditions ?
Si sur PS3 l'interaction avec la bestiole est facile, il en va tout autrement sur la portable. D'abord vous devez impérativement fixer la carte avec la caméra pour voir faire apparaitre votre compagnon virtuel. Capricieux, ce dernier disparait dans une bulle quand la lumière baisse de trop et lorsque vous vous reculez légèrement, ou encore quand vous perdez la carte de vue pendant une seconde. Voilà qui s'avère à la fois contraignant et agaçant. Et autant dire que jouer ailleurs que chez soi s'avère très difficile tant l'environnement est important pour interagir. Autre détail d'importance, tout l'interaction avec le signe se déroule maintenant à l'aide des boutons. Dommage...
Mignon et puis c'est tout ?
Voilà, la bébête est belle et vos enfants adoreront ça. Malheureusement, le manque d'inspiration de la plupart des mini-jeux lasse. Certes, on va pouvoir, par exemple, tapoter un bouton, ou souffler sur le micro, pour lancer la bestiole faisant office de boule de bowling. La faire conduire une voiture téléguidée, lui faire reproduire des dessins, aller à la pêche, jouer avec des fleurs, faire du trampoline, changer ses habits, la brosser, la laver, etc. C'est amusant un temps mais le manque de profondeur de chaque activité déçoit énormément sur la longueur. Notons, par ailleurs, que certains mini-jeux requièrent trop de place pour être joués et qu'il est donc approprié d'avoir une belle table bien large pour en profiter pleinement. Enfin, remarquons que la maison dédiée à la créature est un lieu fort sympathique pour customiser la bête. Seulement voilà, dès que l'on décide de faire quelque chose dans cet endroit, il y en a pour trente secondes (minimum) de temps de chargement. C'est tout simplement insupportable !
Il faut bien l'admettre, la réalité augmentée apporte quelque chose d'inhabituel au jeu. Donner à manger à sa créature, jouer avec elle, vérifier son état de santé, échanger, etc. a quelque chose fantastique, surtout avec des décors que vous connaissez bien. Mais après l'émerveillement, le manque de profondeur des activités, les contraintes techniques liées à l'utilisation du support et de sa caméra et des temps de chargement agaçants gâchent quelque peu l'expérience proposée par cet EyePet PSP. C'est pourquoi je vous recommande la version PS3, nettement plus adaptée, comme vous l'explique Julo dans son test de EyePet sur la console HD de Sony.