La PSP se met à l'heure Tenkaichi avec le dernier volet de la saga DBZ. Très similaires aux versions PS2, cet épisode portable s'enrichit d'un mode multi permettant à quatre joueurs de s'affronter simultanément. Véritable innovation ou simple option gadget destinée à répondre à une demande croissante depuis le succès de Monster Hunter ? Voyons ce que nos Super Saïyens ont à répondre !
A la croisée des chemins
Dès les premières secondes, on se retrouve en terrain connu, qu'il s'agisse du menu, des musiques ou des modes proposés, rien ne surprend, sauf l'absence de VO. Comme d'habitude, le mode principal, Voie du Dragon, vous invite à revivre la saga, de l'arrivée des Saïyens au combat contre Buu, lors d'affrontements qui vous rapporteront capsules d'équipement et points d'expérience destinés à booster vos combattants. La surprise c'est que cette aventure reprend le principe de DBZ Budokai 3 sur PS2, vaguement repris par Shin Budokai 2 sur PSP, où l'on évoluait sur une mini carte entre les combats. Pour un Tenkaichi, c'est une première, même si pour nos yeux avertis et troublés par le nombre de licences, c'est plus difficile à distinguer. D'autant que ce mode est ici assez sommaire et le design SD des persos franchement raté. Il offre cependant une liberté de jeu appréciable, celle de voler à la recherche de combats optionnels et de petites missions ou de se concentrer sur l'adversaire principal pour faire avancer le scénario. Bien sur cela affectera les résultats et les récompenses attribuées en fin de chapitre, mais il restera possible de le rejouer à tout moment. D'une façon générale, l'histoire progresse assez vite et nous épargne les habituelles circonvolutions. Vu que la licence commence sérieusement à s'user, c'est plutôt malin de la part des développeurs.
D'un Saiyan à l'autre
L'essence de ce DBZ réside néanmoins dans les combats, quasiment identiques à ceux des versions PS2 . On pouvait s'y attendre, mais ne négligeons pas pour autant leur qualité. Nous sommes ici sur PSP et les combats sont tout aussi fluides et percutants que sur PS2. Ils n'ont absolument rien à leur envier. Ne parlons pas du désastreux Dragon Ball : Raging Blast sur PS3 qui se fait littéralement atomiser par ce Tenkaichi Tag Team sur le plan ludique. Comme quoi il a de sérieux arguments ! Alors soit, les soixante dix perso disponibles l'étaient déjà dans d'autres versions, leurs combos, attaques et techniques spéciales sont les mêmes, mais c'est proprement fait et très efficace.
Support technique
La nouveauté, c'est que vous serez parfois jusqu'à quatre à vous battre simultanément. A deux contre deux, à deux contre un, il vous faudra faire face à toutes les configurations. Pour cela, le jeu propose des commandes simplifiées et très intuitives qui vous permettront notamment de changer d'adversaire d'une simple pression sur la gâchette droite. On pouvait redouter un méli-mélo de baffes et des caméras à la ramasse, il n'en n'est rien. Au contraire, ce principe apporte encore plus de hargne aux affrontements. Ensemble, les combattants peuvent réaliser des attaques spéciales, poursuivre et cerner l'adversaire ou se l'envoyer comme une balle de tennis avec des attaques smash. Certaines alliances de personnages seront même avantagées par des capsules d'équipement adéquates. Vous pourrez gouter à ces joies de la baston de groupe entre potes, via le ad hoc de la console, où chacun pourra incarner ses propres persos customisés, lors d'affrontements libres ou de combats tirés de l'histoire. Malheureusement cette coopération ne pourra s'exercer dans l'aventure principale, ce qui la rend anecdotique. C'est du versus amélioré, pas le multi qu'on espérait. On apprécie surtout ce principe pour ce qu'il apporte aux combats en général.
Si DBZ Tenkaichi Tag Team ne surprend pas, il maitrise parfaitement son sujet. Avec son mode histoire allégé mais complet, ses combats percutants et son nouveau système de combat à quatre, il a tout à fait sa place sur PSP et peut même se targuer d'innover. Il subit néanmoins les dommages collatéraux d'une licence qui s'essouffle et sur laquelle tout, ou presque, a été fait.