Alors que déjà on regarde vers un Dragon Age 2, les DLC continuent de sortir pour Dragon Age : Origins, avec cette fois une aventure qui nous fera nous pencher sur le passé d'un des personnages principaux de l'aventure originale : Leliana. Mais, au vu de l'intérêt discutable des add-ons précédents, on est en droit de se demander si ce n'est pas juste un fan-service pour nous faire mettre la main au portefeuille...
Le Chant de Leliana nous propose donc de vivre la précédente vie d'icelle, alors qu'elle officiait dans une troupe de brigands dirigée par la manipulatrice Marjolaine. L'occasion de jouer une facette radicalement différente du personnage qu'on avait connu dans le jeu original, mis à part au niveau de la naïveté, comme nous le verrons. Et peut-être également de jouer une voleuse furtive, tout du moins était-ce ce que j'espérais. Car las, en pratique, on retombe très vite dans les travers de Dragon Age : les missions se limitent globalement à occire des vagues successives de gardes, mages mercenaires, et autres mabaris, de façon très linéaire.
Les Feux de l'Amour (version voleuses bisexuelles)
L'intérêt de ce DLC n'est donc pas vraiment dans les combats, pas tellement difficiles, et bien loin d'avoir la variété d'ennemis qu'on a pu voir auparavant. Ni dans les membres de votre groupe, Tug le guerrier nain et Sketch le mage elfe (original, non ?), assez transparents et avec qui les interactions seront limitées au strict minimum. D'ailleurs il est dommage de constater qu'à aucun moment le groupe ne dépassera les trois membres.
Reste alors le scénario, très téléphoné, qui nous fait vivre pendant une paire d'heures le "Jeu" que pratiquent Leliana et Marjolaine, de tour pendable en assassinat, de coup fourré en trahison. Les dialogues sont sympathiques et bien joués, et un certain effort a été porté sur l'animation pendant les cinématiques, rendant les protagonistes assez expressifs. Quelques rebondissements et astuces de mise en scène seront utilisés afin de maintenir notre intérêt pour la triste histoire de Leliana, qui ne panne absolument rien à ce qui lui arrive, alors que de notre côté on a tout compris depuis longtemps.
Au final, un scénario sans grande surprise, et deux heures de jeu linéaires à taper sur des gardes, rien de bien nouveau sous le soleil. Fan de Leliana et/ou en manque de votre dose de Dragon Age, vous pouvez néanmoins vous laisser tenter, pour quelques euros la réalisation est assez agréable et on passe un moment finalement pas déplaisant.