Le premier Monkey Ball datant de 2002 sur GameCube, cela fait donc maintenant huit ans déjà que les personnages sont enfermés dans une bulle hermétique à cause de laquelle ils doivent se déplacer comme des hamsters. Vu comment ça ne doit pas sentir la rose, il serait peut-être temps de leur rendre leur liberté. Ce qui, soit dit en passant, ne ferait pas trop de mal au gameplay non plus...
Super Monkey Ball : Step & Roll est le deuxième jeu de la série à sortir sur Wii (Super Monkey Ball : Banana Blitz étant sorti en 2006), mais ce n'est pas par lui que fera la révolution. Le principe de base reste strictement identique à celui de l'original, à savoir une succession de parcours dans lesquels il faut soigneusement éviter les pièges jusqu'au point d'arrivée, façon Marble Madness pour les plus vieux qui nous lisent. Si en son temps, le gameplay était somme toute rigolo, et accompagné par une esthétique soignée et l'ambiance festive qui se dégage de l'univers, les années passant, le principe s'est sérieusement érodé, jusqu'à donner l'impression de rejouer inlassablement au même titre années après années. Les développeurs ont eu beau rajouter de nouveaux modes de jeu tels que la coop' (qui permet de faire les niveaux à deux), et une vingtaine de mini-jeux façon Mario Party vraiment basiques (qui brillent par leur absence d'intérêt à quelques rares exceptions), on ne trouvera rien de suffisamment motivant pour raviver la flamme d'antan. Quant à l'aventure principale, composée de six mondes de dix niveaux chacun, elle se plie en à peine plus d'une heure, sans que l'on ne ressente une once d'excitation à aucun moment. Du coup, ceux dont l'objectif dans la vie est de constamment chercher le high-score coûte que coûte trouveront certainement à intérêt à rejouer les niveaux, le joueur lambda, lui, voudra passer à autre chose très rapidement. À noter que le titre est compatible avec la Wii Balance Board, mais dans ce cas, la manque de précision et la maniabilité approximative transforment le titre en une véritable punition dès que la construction des niveaux exige un minimum de dextérité.
Bref, même à 40 euros, à moins de ne jamais avoir connu "l'expérience" Monkey Ball, je vous conseille de passer votre chemin.