Si on m'avait dit qu'un jour je verrai un énorme logo Europacorp en lançant un jeu sur une console, je ne l'aurais jamais cru... Et pourtant, c'est bien ce qui m'est tombé dessus au démarrage d'Arthur et la Vengeance de Maltazard. La licence est heureusement développée par Ubisoft, cela dit, n'étant pas fan (du tout) de la plupart des productions de Besson, j'ai tout de même eu une certaine appréhension au moment de jouer... Mais que voulez-vous : le boulot, c'est le boulot !
Autant la faire courte : Arthur et la Vengeanche de Maltazard est un "party game" d'une simplicité extrême qui, de fait, s'adresse aux plus jeunes. Les trente mini-jeux inclus sont tous d'une simplicité déconcertante. Utilisant en grande majorité les fonctions gyroscopiques de la manette, il suffira la plupart du temps d'agiter le paddle ou de donner un mouvement sec au bon moment pour réussir à passer l'épreuve. Autant dire qu'un être normalement constitué, même d'un très jeune âge, fera des perfects à tous les coups. Pourtant, et curieusement, le sticker PEGI au dos du boîtier indique que le jeu s'adresse aux plus de sept ans... alors que très franchement, à cet âge, on cherche déjà quelque chose de plus consistant qu'agiter la bêtement manette. J'ai bien compris qu'on avait tendance à penser que les jeunes de maintenant étaient idiots, mais j'étais loin de me douter que c'était à ce point là.
Aussi lourd que le film ?
Entre deux mini-jeux, on devra aussi se taper des dialogues insipides et des séquences animées d'une lenteur d'escargot, tout cela dans une tentative désespérée de scénariser des espèces de quêtes qui n'arriveraient même pas à intéresser un gardien de phare. Reste que la réalisation n'est pas pourrie, surtout graphiquement d'ailleurs, avec une modélisation des différents personnages du film plutôt réussie. Mais concernant ce dernier aspect, je soupçonne les développeurs d'avoir bénéficié des modèles 3D du long-métrage, ce qui donne forcément un sacré coup de pouce.
Bref, la banalité extrême des mini-jeux et leur simplicité (à ce niveau ce n'est même plus enfantin, mais carrément fœtal) rendent le jeu franchement inintéressant, même pour le public auquel il est destiné. Ajoutez à cela un univers insipide, un rythme lent, des dialogues écrits par le concierge du studio et vous obtiendrez un titre qui ne sert à rien.