Lors du test du premier volet de Lego Indiana Jones, je lui reprochais déjà un manque de renouvellement par rapport au Lego Star Wars, qui fonctionnait exactement sur le même principe. Est-ce que mes souhaits de nouveautés en terme de gameplay ont été exhaussés dans cette suite ? Rien n'est moins sûr.
Ce nouveau Lego Indiana Jones est principalement centré sur le quatrième volet de la série de Spielberg, Le Royaume du Crâne de Cristal. Pas de bol, diront tout ceux qui comme moi, pensent que le film est une affreuse bouse qui ne sert à rien si ce n'est salir la réputation des trois chefs d'œuvre précédents. Divisé en trois actes qui reprennent les évènements marquants du film (enfin, les moins ennuyeux), on retrouve la formule qui fait le charme des Lego : un design super mignon, des mini-énigmes moins idiotes qu'elles n'en ont l'air, et un système de coopération entre différents personnages avec lesquels on jongle constamment sur une simple pression de bouton.
Du neuf ?
Au chapitre des nouveautés, on remarque une sorte de hub permettant d'accéder aux différents niveaux de l'aventure principale ainsi qu'aux tableaux bonus, grâce auxquels on débloquera entre autres des personnages supplémentaires. Celui-ci, bien qu'assez bordélique (l'entrée des niveaux n'est pas toujours évidente à trouver) est assez appréciable grâce la richesse du décor. Et pour ceux qui voudraient jouer à deux (avec leur fiston par exemple), désormais, l'écran se splitte en deux lorsque l'un des personnages s'éloigne trop de l'action.
C'était mieux avant...
En sus, histoire de remplir un minimum la galette, on retrouve aussi des chapitres dédiés aux trois volets originaux de la saga. Véritables condensés des Aventuriers de l'Arche Perdue, du Temple Maudit et de La Dernière Croisade, ces derniers sont heureusement complètement inédits par rapport au précédent Lego Indiana Jones. D'ailleurs, paradoxalement, le fait que ces chapitres soient aussi concentrés les rend presque plus intéressants à jouer que le précédent volet, puisqu'ils vont vraiment droit à l'essentiel en ne reprenant uniquement que les scènes ultra-cultes que personne n'a oubliées, sans sombrer dans le remplissage inutile. Bien sûr, les développeurs de Traveller's Tales prennent encore une grande liberté dans leur adaptation qui peut étonner, mais c'est toujours fait avec finesse, dans le but de servir un humour un peu enfantin, et assez subtilement pour faire décrocher un sourire aux adultes (je pense notamment à la scène d'ouverture de l'arche perdue qui ici, contient une boule disco faisant danser frénétiquement les nazis).
Marrant, mais répétitif et déjà-vu
Hélas, il règne une certaine répétitivité dans le déroulement des différents chapitres qui suivent toujours la même structure, à savoir, de la plate-forme avec quelques énigmes, des combats pas très intéressants et enfin des courses dans des véhicules pas forcément très maniables. Le résultat c'est que, mignon ou pas, on finit vite par décrocher du jeu à cause du manque de variété dont souffre le gameplay, et surtout cette sensation de déjà-vu que l'on a dès les premières secondes de jeu.
Car le plus gênant en fin de compte, c'est surtout que ce nouveau volet ne change absolument rien à la formule originale (en dehors d'un éditeur de niveaux). On retrouve la même patte graphique, la même mise en scène et surtout les mêmes mécaniques de jeu que tous les précédents volets de la série des Lego. En soi ce n'est pas un grand mal, puisque les énigmes, bien que très simplistes, sont généralement adaptées à un public adulte qui n'aura pas l'impression d'être traité comme un enfant. Mais l'effet mignon de la série commence fortement à s'estomper pour laisser place à la désagréable impression que l'on est en train de jouer à un simple add-on que l'on nous vend au prix fort.