Véritable jeu culte pour tous les gamers qui ont pu mettre la main dessus il y a 23 ans sur Megadrive (ça file un de ces coups de vieux !), Castle of Illusion starring Mickey Mouse nous revient donc dans un remake dématérialisé sur PS3, Xbox 360 et PC... de quoi raviver de bons souvenirs ?
23 ans... c'est loin, et pourtant mes souvenirs du jeu original sont toujours bien vivaces. J'ai donc retrouvé avec grand plaisir ce bon vieux Mickey, dans les 5 mondes revisités de la forêt, de la boîte à jouets, de la bibliothèque ou encore du fameux château de la sorcière Mizrabel, qui a capturé Minnie pour lui voler sa jeunesse... Malheureusement, ces retrouvailles ont immédiatement été entachées d'un petit problème de jouabilité franchement dommageable.
La désillusion du saut
Je ne sais pas si les développeurs ont voulu respecter à la lettre la gestion des sauts de l'époque - qui aurait alors bien vieilli et serait bien loin des standards des jeux de plateforme d'aujourd'hui - ou bien s'ils se sont tout simplement mal débrouillés, mais le résultat est là : on peste dès les premières minutes de jeu. On veut sauter sur un ennemi ou une plateforme, on tente d'ajuster sa position dans les airs et bim !, on se plante. Une fois, deux fois... on s'énerve, puis on s'habitue, mais chaque saut devient un moment de concentration intense. Le problème vient des mouvements trop brusques dans les airs, mais aussi d'une petite latence énervante entre le moment ou l'on appuie sur le bouton et le moment où Mickey déclenche son saut. A tel point qu'on essaye également de ne plus sauter en pleine course au bord d'une plateforme, sous peine de ne pas sauter du tout et de se crouter lamentablement plus bas... Avouez que c'est assez gênant pour un pur platformer, même si comme je vous le disais plus haut, avec quelques efforts on peut s'y faire, s'adapter à cet agaçant défaut de jouabilité.
La possibilité d'une illusion
Heureusement, une fois ce petit temps d'adaptation digéré, on se laisse happer par un remake vraiment charmant, qui réussit à reprendre chacun des mondes du jeu original en nous faisant redécouvrir leur atmosphère si spéciale et si plaisante. Car contrairement à de nombreuses autres éditions HD d'antiques gloires vidéoludiques, c'est un véritable remake que nous avons là. Comprenez qu'on n'a pas repris les choses à l'identique en changeant simplement les graphismes, mais que tout a été adapté pour le moderniser un peu. Les différents niveaux offrent ainsi quelques passages en vraie 3D, qui viennent habilement briser la monotonie du scrolling horizontal. Par ailleurs, on se retrouve avec une espèce de "hub" à la Mario 64, qui est au coeur du château et permet d'accéder aux différents niveaux, de changer de costume ou encore d'admirer sa collection de statues glanées ici et là dans les différents tableaux du jeu. D'autres ajouts sympathiques viennent également renforcer l'intérêt de ce remake, avec par exemple la voix d'un narrateur (en anglais uniquement, dommage pour les enfants !) qui vous accompagne durant toute l'aventure de manière très agréable, tout comme les musiques réorchestrées d'ailleurs, qui participent beaucoup au charme du jeu.
Pour le reste, et donc à condition de s'accommoder du problème de jouabilité, on est donc charmé du début à la fin du jeu, c'est extrêmement mignon, entraînant... mais c'est un moment qui ne dure malheureusement pas bien longtemps. Quelques petites heures suffiront en effet à boucler le jeu. Les développeurs ont pensé à nous proposer de refaire les niveaux en mode Time Trial (avec classement en ligne à la clef) ou simplement en mode exploration pour récupérer tous les diamants, toutes les cartes et autres statues à collectionner, mais rien de fondamentalement excitant côté "rejouabilité" (quel mot atroce, vous ne trouvez pas ?). Ah, et dernière petite chose avant de vous laisser, parce que je suis sûr que certains vieux c... comme moi se posent la question : non, le jeu original n'est pas inclus, contrairement aux musiques originales, qu'on peut sélectionner dans les options à la place des nouvelles orchestrations.