Visual Concepts n'en finit plus de peaufiner son bébé NBA 2K. Après une version 2012 au top de sa forme avec les challenges Jordanesques ultra durs mais néanmoins très prisés et ô combien complets, sa prise en mains ultra précise et parfois même complexe, 2K Games a voulu en quelque sorte rendre sa "suite" un peu plus accessible. Ce qui n'empêche pas NBA 2K13 d'être une fois encore au sommet de son art.
Avec une fois encore l'annulation pure et simple de NBA Live 13, 2K Sports avait les coudées franches pour tenter de décrocher une énième année de plus, le titre de meilleur simulation de basket du monde. En réalité, il n'y avait pas beaucoup de suspense pour lui décerner ce Trophée, tant la franchise domine les parquets depuis quelques années déjà. Mais est-ce pour autant que l'éditeur et le développeur se sont reposés sur leurs lauriers ? C'est ce que nous allons voir justement. C'est fou comme ça tombe bien.
Produit par Jay-Z
Je ne sais pas si c'st une bonne nouvelle pour nos oreilles (certes, il faut aimer), mais du Jay-Z, producteur sur cet opus, vous allez en bouffer jusqu'à l'overdose. Certes, le rappeur-producteur américain n'est pas seul à remplir la B.O. du jeu, puisqu'on y trouve également Daft Punk, U2 ou encore Coldplay et Kanye West si je ne m'abuse. Mais c'est Jay-Z qu'on verra mis en scène systématiquement sur des intros notamment, avec des bouts de clips qui le montrent évidemment à son avantage, sans oublier certaines cinématiques. Bref, de la belle auto-promo made in USA, mais on s'y fait finalement. Et comme on dit chez nous, on n'est jamais mieux servi que par soi-même... A sa décharge... il a réussi à ramener l'équipe mythique des USA de 1992, la fameuse Dream Team. Alors, ne nous plaignons pas. D'ailleurs, plutôt que de se reposer sur leurs lauriers, les développeurs de Visual Concepts ont voulu encore une fois innover, en modifiant passablement le gameplay du titre. Convaincant ?
Nouveau gameplay
En effet, si l'an passé, le stick droit était dévolu essentiellement aux tirs (il fallait apprendre un nombre incroyable de combinaisons), cette fois il sert essentiellement aux dribbles. Cross-over, spin move, feintes de ruse etc. Pour shooter il faudra appuyer en plus sur la gâchette gauche. Ou alors sur un simple bouton, mais sans forcément super bien doser son tir. Attention cependant, les défenses sont clairement bien mieux imperméables et verrouillées que dans l'opus précédent. Il sera ainsi difficile d'aller seul au panier, sauf s'il s'agit d'une contre-attaque bien sentie, après un "steal" par exemple. L'IA est donc clairement au rendez-vous et on s'en réjouira. Quant à la palette de mouvements disponibles, là encore elle est aussi longue que liste qui accueille la cinquantaine d'équipes NBA dans le jeu. Il y a clairement de quoi faire et de quoi voir.
Des animations d'enfer
Là encore, plus que jamais c'est tellement peaufiné et amélioré qu'il est aisé, de loin (comme Alain), de confondre le jeu avec la diffusion d'un vrai match de basket. Les animations sont en effet toujours plus réalistes, de même que les attitudes des joueurs, des coachs ou du public dans une moindre mesure, certes pour ce dernier. On voit en effet régulièrement les joueurs pester contre l'arbitre, haranguer le public ou éviter un adversaire, histoire de gentiment le chambrer. A mon sens, la modélisation des joueurs a également grandement été améliorée et est tout simplement bluffante. Les sinatures moves des joueurs (les stars aussi a fortiori) sont toujours présents et son même bien mieux rendus que dans NBA 2K12. Ce qui n'est pas peu dire. Le geste du lancer est aussi mieux rendu, avec le "cassé" du poignet encore plus réussi. Bref, ce NBA 2K13 est un bijou à ce niveau.
On n'oubliera pas non plus les sons, et notamment les commentaires à chaud, de notre trio magique made in USA : Dorris Burke, Steve Kerr et Clark Kellog, toujours autant au taquet, et qui assurent le spectacle en cabine, en temps réel svp. De sorte qu'il n'y a aucun temps mort. Certes, ce sont des commentaires entièrement en anglais, mais après tout il s'agit de NBA. Et George Eddy avait peut-être des Cassettes à rendre.
Mode Carrière complet
Mieux agencé, il vous faudra désormais démarrer des playgrounds pour arriver au sommet de la NBA moderne. Mais ce n'est évidemment opas tout. Après avoir fabriqué votre avatar, et effectué quelques matchs, vous serez repéré par des managers et drafté en fonction de votre "niveau". L'aspect managérial est ici complet, ce qui implique des discussions avec vos supérieurs hiérarchiques pour un éventuel transfert, une réclamation de temps de jeu supplémentaire, voire demander l'éviction du coach ! Chacune de vos prestations vous donnera droit à des VC Points. Ces points seront utilisables en ligne notamment (associé à votre compte), ou pour acheter moult babioles comme des chaussures, des vêtements etc ou bien encore des joueurs dans le mode Playground, voire encore des stars dans le mode Mon Equipe.
Vous l'aurez compris, du moins je pense, NBA 2K13 reste LA référence ultime du basketball. Plus chiadé que jamais, il regorge de nouveautés, se rend volontiers plus accessible sans pour autant se dénaturer. Et si on déplorera la disparition des fameux match type retransmissions TV des années 70 comme à l'époque, ainsi que quelques joueurs comme Kareem Abdul-Jabar, on sera content de voir débouler les équipes mythiques olympiques de 1992... et de 2012... et la super star Justin Bieber. Ou pas. Néanmoins, petit bémol : pas de grandes révolutions sur cet opus, puisqu'il reste clairement dans la lignée du précédent, axé quant à lui autour de Michael Jordan. Peu importe, le plaisir des yeux et du jeu sont toujours présents, et c'est bien là l'essentiel.