Le sens du rythme, c'est un truc que tout le monde n'a pas. Un mal dont Harmonix ne souffre pas, tant le développeur enchaîne sans pose les sorties de la licence phare de Kinect, comme votre serviteur dégaine les pas de danse, avec aisance et brio (cela va de soi). Alors après Dance Central en 2010 et un second épisode en 2011, les "dance makers" enrichissent leur répertoire avec talent au moyen de Dance Central 3 en 2012. Autant dire que vous connaissez la musique mais ce n'est pas une raison suffisante pour ne pas entrer une nouvelle fois dans la danse tant ce volet saura vous donner la fièvre, et pas que le samedi soir !
Nous allons éviter de partir dans tous les sens, à l'image de la plupart des hommes dans nos boites parisiennes, et aller à l'essentiel. Harmonix ne change absolument pas la formule mais peaufine une nouvelle fois son concept pour le rendre encore plus accessible, plus addicitif, et proposer un titre mieux construit et surtout incroyablement... dansant, même pour les plus réfractaires au genre.
Du rythme à tous les étages
Pour danser, il faut d'abord de la bonne musique et le développeur l'a bien compris. La liste des sons, au nombre de 45 tours, fait dans le tendance et le très dansant cette année, afin de s'attirer les faveurs des belles, des jeunes et même de la famille toute entière. De la Macarena en passant par Ice Ice Baby ou Boom Boom Pow et le fameux I'm Sexy and I Know It de LMFAO, il y en aura pour tous les goûts et il paraît difficile de ne pas trouver au moins deux ou trois titres capables de vous faire lever de votre canapé. Même les moins jeunes (oui, il faut savoir rester poli) auront du mal à résister aux rythmes endiablés de classiques tels que I Wil Survivre, Around The World ou de l'inoubliable Y.M.C.A. Et si vraiment vous faites partie des chieurs rabat-joies (je sais qu'il y en a, ne faites pas les innocents...), rien nous vous empêche d'importer les tracklists des deux épisodes précédents ou d'acheter de nouvelles mélodies à votre convenance, toujours contre quelques deniers (le plaisir n'a pas de prix, comme vous le savez déjà...).
Kinect : "je te vois !"
S'il y a souvent de quoi faire des reproches à la caméra de Microsoft sur d'autres titres, avouons que Kinect est à son meilleur entre les mains des talentueux développeurs d'Harmonix (oui, je les kiffe !). La reconnaissance de mouvements frise ici la perfection, tout en proposant une certaine tolérance pour les novices dans les niveaux de difficulté les plus bas. Mais la précision est vraiment de rigueur lorsqu'on commence à se déhancher en tant que professionnel. D'ailleurs, le soft vous indique les mauvais placements de manière très claire à l'écran et avouons qu'il faudra passer pas mal de temps devant la caméra, et même sur les mêmes musiques, pour faire un véritable carton. Petit détail pour les pros du déhanché, les enchaînements de poses qui apparaissent à l'écran peuvent éventuellement casser le rythme mais vous verrez qu'une fois que vous serez habitué, vos mouvements deviendront tout aussi fluides que lors de vos soirées Danse avec les Stars. Ne niez pas. Quoiqu'il en soit, cela n'empêchera personne de s'amuser car comme chacun sait, la perfection n'est pas de rigueur pour prendre son pied en musique.
Une offre dansante
Cette année, Dance Central vous proposer de voyager dans le temps dans son mode Histoire. Alors même si cela n'apporte pas grand chose, saluons deux éléments-clés qui font le succès de la saga. D'abord la réalisation, super généreuse, et les choix des artistes pour réellement proposer une ambiance festive permanente qui incite à se bouger dès que cela est possible. Le charme des personnages féminins et la classe des séducteurs des pistes, le tout saupoudré d'attitudes super classes suffiront à vous conquérir, que vous aimiez les shows à l'américaine ou non. Ensuite, il faut bien reconnaitre que ce scénario, basé sur les voyages dans le temps, est une excellente occasion de visiter tout le répertoire proposé dans ce volet. Conclusion, on entre facilement dans l'ambiance et on se laisse porter à travers les âges pour se dandiner seul dans son coin avec plaisir, et avant de retrouver ses amis pour une soirée "Dance Central Pizza" comme je les appelle sympathiquement. Car cette année, les modes multijoueurs ne sont pas en reste. On peut par exemple inviter un autre joueur dans sa partie à tout moment en local, s'affronter à deux, ou en équipes de deux à tour de rôle, réaliser ses propres danses pour mettre un adversaire au défi de les reproduire sur la musique de son choix, etc. Le tout dans une atmosphère bonne enfant et conviviale, à l'image du High-Five que deux joueurs doivent réaliser pour lancer une partie ensemble. Vous l'aurez compris, si vous aimez remuer, c'est tout simplement génial et ultra séduisant !
Dance Central 3 vaut-il réellement le coup si vous possédez déjà les épisodes précédents ? Je serais tenté de dire non car il ne révolutionne pas la formule qui a déjà fait des ravages et qui a su justifier l'achat de Kinect pour certains. Néanmoins, il est indéniable qu'il s'agit de l'épisode le plus abouti de la série, tant en termes de reconnaissance de mouvements que de fun, d'ambiance, de challenges et de musiques proposées. Et encore plus qu'auparavant, à plusieurs l'ensemble est un régal, grâce notamment aux nombreux modes de jeux à deux ou à quatre disponibles. Seul regret ? Ne pas pouvoir jouer à plus de deux en même temps face à Kinect, c'est vrai. Mais qui a un salon de 40 mètres carré pour se le permettre ?