Syndicate, ce nom rappellera de nombreux souvenirs aux trentenaires amoureux de stratégie / action. Mais avant de me faire taxer de pro "c'était mieux avant", coupons court à toute nostalgie pour nous concentrer sur Syndicate dans sa version 2012, un FPS dynamique qui semble en avoir dans le ventre. Imaginez un univers cyberpunk proche de celui de Deus Ex mais jouable uniquement à la première personne et nettement plus orienté sur le shooting en force que sur l'infiltration et vous aurez une idée de ce qui vous attend ici. Chronique de nos premiers coups de feu...
En 2069, les grandes corporations sont en guerre. Vous êtes Miles Kilo, un agent d'Eurocorp. Un homme de main aux méthodes musclées qui profite, comme tout le monde, d'un implant neural lui octroyant des capacités spécifiques. Votre mission (en tout cas celle que nous avons pu pratiquer pendant une petite demi-heure lors de l'EA Showcase de Londres la semaine dernière) consiste à vous introduire dans les locaux d'une filiale d'Aspari Corporation, un conglomérat concurrent, afin d'y récupérer une puce électronique cachée dans le cerveau d'un cadre. Tout commençait bien mais la mission s'est finalement gâtée lorsque mes comparses m'ont laissé seul... Dommage, ils auraient dû le savoir.
Du sang sur les puces
En charge de retrouver la puce, je débarque dans les locaux d'Aspari. Des portes renforcées m'empêchent de contourner la sécurité. J'utilise donc la puce intégrée à mon cerveau pour en déclencher l'ouverture par un court-circuit. Je m'introduis dans un sas sécurisé pour y découvrir deux gardes en train de maltraiter un pirate, tout en me cachant derrière une vitre teintée. Sans hésiter, j'utilise ma puce neuronale pour pirater celle d'un des gardes lorsqu'il est à ma portée (oui, c'est moi qui ait la plus grosse puce...), l'obligeant à dégainer son arme pour trouer la peau de son comparse et se suicider (vous avez dit plus de 18 ans ?) dans la foulée. La vitre est brisée par les tirs et je peux ainsi poursuivre mes recherches en entrant enfin dans les locaux pour atteindre une chambre cryogénique. Des gardes armés font des rondes pour protéger ma proie, située derrière une porte blindée. Entre eux et moi se trouvent diverses structures rétractables dans les murs. En m'approchant discrètement, je prends le contrôle du centre de commande du lieu et fait disparaitre toutes les couvertures possibles. Les gardes sont sans défense et je sors ma pétoire ! Avant d'entamer les hostilités, j'oblige l'un d'entre eux à tirer sur ses comprases pour éviter d'attirer l'attention sur mes coups de feu. Le résultat est sans appel, Kilo : 4, Gardes : 0.
Un puce qui a de la cervelle
Vous l'aurez compris, Syndicate est un FPS comme il y en a tant d'autres de prime abord. On dégomme des ennemis dans des décors high tech, à la palette de couleur sombre, et au moyen de gros flingues futuristes. Néanmoins, il propose des mécaniques de jeu uniques en leur genre. Votre puce permet, en effet, d'exploiter toutes les technologies présentes autour de Kilo pendant un temps souvent limité. De quoi faire basculer une bataille qui aurait sans doute tourné à votre désavantage si vous l'aviez abordée de manière conventionnelle, flingues à la main. Et ça va assez loin puisqu'il est, par exemple, possible de pirater des tourelles de défense pour les retourner contre ses ennemis en plein combat, à la fois pour détourner leur attention de votre personnage mais aussi pour changer de position, pour troubler les gardes et conserver l'avantage tactique. Au passage, la puce électronique que nous avons récupérée dans la cervelle de notre cible avant la fin de la démo permettait d'améliorer les capacités de celle de notre héros. Ici, il s'agissait d'augmenter sa résistance aux dégats mais gageons qu'il y en aura d'autres plus subtiles, d'après les développeurs.
Outre le fait de proposer une réalisation correcte et une direction artistique de qualité, ce FPS de Starbreeze (Les Chroniques de Riddick, The Darkness) reprend l'univers des précédents Syndicate en le sublimant et en y instaurant des mécaniques de jeu assez subtiles pour un titre du genre. Espérons que ces possibilités soient réellement étendues et qu'elles ne se limitent pas à un problème = une solution sur le long terme... Mais si les options sont vastes, ça risque de faire mal ! Profitant, en plus, d'une prise en main rapide, ce Syndicate moderne est donc passé, en ce qui me concerne, du statut d'inconnu au bataillon à celui de FPS particulièrement attendu sur PC, PlayStation 3 et Xbox 360 pour la fin du mois de février 2012. Et encore, on ne vous a pas parlé du multi. Ca viendra, plus tard, car nous sommes tenus au secret pour le moment mais cette expérience sur la démo solo aura déjà dû vous mettre la puce à l'oreille si je puis dire...