Alors que Microsoft vient de perdre une fois encore son interminable procès pour abus de position dominante, le tribunal de grande instance de la Cour Européenne de Justice ayant entériné lundi dernier la décision de la Commission Européenne de mars 2004, les consommateurs et les entreprises plaignantes crient déjà victoire sans retenue. En effet, la firme bushiste est accusée de profiter de son statut de leadership et de monopole pour empêcher ses concurrents de se développer normalement en usant de pratiques déloyales.
Le porte-parole et conseiller juridique de l'association ECIS, Thomas Vinje, qui rassemble tout de même quelques marques prestigieuses telles que Adobe, IBM, Nokia, Opera, Oracle, RealNetworks, Sun Microsystems ou Red Hat, s'est exprimé ramenardement en ces termes :
Le temps est venu pour Microsoft de respecter la loi. Le groupe ne pourra plus accuser la Commission de manquer de clarté ou arguer de la complexité du dossier. Fournir les documents d'interopérabilité est une pratique courante de l'industrie du logiciel. Microsoft sait très bien ce qui est requis et comment le fournir et maintenant, il n'a plus qu'à le faire. (...) Aucune entreprise, en particulier celle qui a une position extrêmement dominante, n'est au-dessus de la loi.
Pendant ce temps, la société billoutienne est déjà en train d'engager les meilleurs avocats pour contester le verdict en appel.