C'est la GamesCom 2011 qu'a choisi Grasshopper Manufacture (le studio de Suda 51) pour présenter son nouveau titre barré de la tête, j'ai nommé Lollipop Chainsaw. Nous avons donc eu droit à un premier aperçu du jeu, via deux séquences de gameplay dont je m'en vais vous parler de ce pas !
Suda 51 n'a pas pu faire le déplacement pour cette édition 2011 de la GamesCom, mais il a tout de même pensé à nous, qui découvrions le jeu pour la première fois, avec un petit message vidéo bien débile qui a introduit cette présentation. Sympa. Il a également dépêché son nouveau meilleur pote Akira Yamaoka, qui s'occupera bien sûr des musiques mais qui est aussi producer du jeu et qui était donc là pour nous en parler... Bref, c'est entre de bonnes mains que nous avons découvert une première séquence, (située a priori tôt dans l'aventure) qui se déroulait dans le lycée de la jeune héroïne, Juliet, une cheerleader ultra populaire (et pour cause, elle est aussi ultra mimi et porte très bien la micro-jupette, le débardeur moulant et les couettes) qui s'avère être une chasseuse de zombies à ses heures perdues, genre quand elle n'a pas trop de devoirs. Elle manie d'ailleurs à merveille ses gambettes, bien entendu, mais ne sort jamais la nuit sans sa grosse tronçonneuse et son meilleur pote (une tête humaine accrochée à ses hanches en porte-clef !).
Jupette, sucettes et zombie haché
A l'image de ce personnage principal unique et haut en couleurs, c'est tout Lollipop Chainsaw qui a de la gueule. Le jeu affiche un rendu légèrement cel-shadé très agréable, pour un style résolument comics. Les infos à l'écran, les cut-scenes et autres effets in-game ne manquent jamais de manifester cette influence. L'ambiance globale du jeu mélange également ce côté ricain (le bahut US dans toute sa splendeur) avec cette "patte" Suda 51, qui fait toujours autant d'effet. Les zombies sont découpés en rondelles dans des chorégraphies de pom-pom girls qui sont aussi violentes et sanglantes qu'elle inondent l'écran de coeurs roses et d'étoiles jaunes.
La première séquence de jeu nous montrait ainsi Juliet aux prises avec une armée de morts-vivants dans les classes et les allées de son Lycée. Il fallait alors lancer des combos à gogo (coups de pieds, coups de tronçonneuse, sauts par dessus les ennemis...) pour se frayer un chemin de pièce en pièce. Le système de combat (qui propose évidemment une jauge de "furie" également) avait l'air aussi fluide que pêchu, mais la progression, elle, s'annonce tout de même très "fermée" et très old-school, comme on pouvait s'y attendre. Elle est cela dit agrémentée de délicieuses répliques débiles, de camarades à sauver, de séquences cinématiques très punchy... ça fait passer facilement la pilule, un peu à l'image de No More Heroes ou plus récemment Shadows of the Damned, eux aussi classiques et répétitifs dans le fond...
Du bon boss, bien sûr
L'autre séquence de cette démo "behind closed doors" nous présentait bien entendu un combat contre un boss... C'est souvent dans ces affrontements que résident les vrais points forts des jeux de Suda 51, et une fois de plus cette séquence m'a beaucoup plu. D'abord parce que ce zombie punk-rocker était classe et complètement ouf-dingue, qu'il n'hésitait pas à balancer des répliques bien crues à cette "bitch" de Juliet, et ensuite parce qu'on l'affrontait dans une arène illuminée de projecteurs multicolores, avec un public de fans-zombies déchaînés partout autour. Les différentes phases de jeu pour venir à bout de cet ennemi étaient variées et pêchues (j'ai adoré celle où ses cris dans le micro se matérialisaient en lettres géantes qui fonçaient sur l'héroïne pour l'écraser) et s'achevait dans un final grandiose, où le zombie-punk, après avoir recolé se propres morceaux durant tout le combat (y compris lorsqu'il était découpé de l'entre-jambes jusqu'à la tête), finissait littéralement en rondelles, sa main dans un coin de l'écran lâchant un dernier doigt d'honneur pour Juliet... Fin de la démo.
Sans vraiment surprendre, car il reste typiquement dans la lignée désormais traditionnelle des jeux estampillés "Suda 51", Lollipop Chainsaw a vraiment beaucoup de charme. Visuellement, c'est une réussite, l'atmosphère est excellente, unique, et le gameplay s'annonce comme d'habitude classique mais efficace... Cet espèce de No More Heroes au féminin devrait en tout cas plaire aux fans du studio "punk" japonais, dont je suis !