2006, une année... épique pour la console next gen de Microsoft. Outre pléthore de titres de qualité, la Xbox 360 accueille le premier épisode de la saga Gears of War. Jeu de tir en vue à la troisième personne, le titre d'Epic Games offre des graphismes époustouflants, une campagne inoubliable, ainsi qu'une jouabilité efficace, défoulante, mais néanmoins subtile. Autre argument de poids, l'aventure principale est jouable à deux en coopération et le multijoueur (jusqu'à 8 participants) est devenu une référence. En 2008, le studio réitère son exploit. Aujourd'hui, nous voici en 2011, et vous savez ce que ça veut dire ?
Marcus Fenix et son crew sont de retour ! Mais avant de vous expliquer ce que nous avons pu voir durant ces premières heures de jeu de la campagne solo, mettons-nous d'accord. Ce volet de la série Gears of War reste sur ses acquis, tout en proposant ce qui se fait sans doute de mieux dans le genre. Un TPS bien calibré qui poursuit l'oeuvre de ses ainés, tant au niveau du scénario que du gameplay, sans pour autant entamer sa petite révolution. Comme ça, vous savez à quoi vous attendre !
L'image du père
L'écran s'illumine sur des décors bien connus, ceux du premier volet des aventures de Marcus. Notre héros tente d'interpeller une ombre, sans succès, tout en essayant de se mettre à l'abri des tirs des soldats Locustes. L'image s'assombrit et nous voilà, de nouveau, dans la peau du leader de l'escouade de la CGU (Coalition des Gouvernements Unis), perdu sur un énorme navire. De manière à nous plonger de suite dans l'ambiance, nous pouvons explorer les lieux, des cabines, dans lesquelles se trouvent une foule de détails et d'objets avec lesquels interagir. Un rapport psychologique par ici, un babyfoot par là, des petites choses à ramasser, etc. L'histoire débute alors et on comprend que Marcus aura pour objectif de retrouver les travaux de son paternel (et peut-être plus...), dans l'espoir de sauver tous les habitants de Sera, sa planète.
Dans le feu de l'action
Après quelques minutes de blabla, que je vous épargne pour éviter le spoil, les hostilités sont lancées. Des monstres (Locustes ou Lambents) déboulent sur le pont et rapidement, le navire prend l'eau feu. L'occasion d'admirer son personnage prendre un extincteur pour calmer les flammes, mais surtout d'être surpris par les énormes travaux effectués par les développeurs sur les sources de chaleur. Les éclairages en temps réel font des merveilles alors que les superbes textures, à la fois riches en détails et extrêmement colorées, tranchent avec ce que l'on a pu voir dans le second volet de la série. Il n'y a pas à dire, ils savent y faire chez Epic. Nous jouons depuis 5 minutes et, déjà, Gears of War 3 supplante, largement, le rendu de GOW 2. Ca promet ! Si GOW3 ne nous étonnera sûrement pas sur le fond, la forme remporte déjà la palme, comme cela fut confirmé dans les niveaux suivants.
J'aime quand un plan se déroule sans accroc
Vous l'avez compris, les fans de la saga ne seront pas dépaysés en ce qui concerne la jouabilité. Les héros sont toujours aussi lourds à déplacer, les échanges de tirs intenses et l'ambiance gros Bill à son comble. D'ailleurs, on retrouve Marcus, mais aussi Dom et quelques nouveaux, dont Jace et Anya, la touche féminine, qui communiquait avec Marcus par radio dans le premier volet, si mes souvenirs sont bons. Détail sympathique : une des missions nous a permis de contrôler une autre équipe composée de Cole, Carmine, Baird et Sam, une nouvelle. Il y a donc de fortes chances que l'on passe d'une team à l'autre durant le périple. Cliff Bleszinski nous confié, par ailleurs, que cet épisode sera l'occasion d'explorer certains aspects de la personnalité de plusieurs des personnages, dont Cole, lorsqu'il ira planter une bombe dans le camp des Lambents, façon joueur de football américain, par exemple. Des moments un peu à part qui prouvent que ce volet sera, sans doute, le plus délirant, mais aussi celui qui proposera le plus d'éléments cachés à dénicher, comme la casquette que Cole peut arborer fièrement, si vous la trouvez. On notera aussi la présence de nombreuses interactions avec les environnements, inutiles mais tellement classes qu'elles en deviennent indispensables et rajoutent fortement à l'ambiance.
Epic sort l'artillerie lourde
Si l'action est toujours aussi brutale et les combats jouissifs, on remarquera l'apparition d'une option pour concentrer les tirs de ses trois comparses sur un ennemi précis, lorsque l'on joue en solo (oui, Gears of War 3 permet de parcourir sa campagne solo à quatre joueurs). Fort agréable, cette possibilité rajoute une petite dimension tactique dans ce monde de brutes. Et si je dis " de brutes", ce n'est pas un hasard. En effet, nous avons pu goûter à l'armure de combat, le Silverback, durant notre partie. L'occasion de profiter d'une puissance de feu accrue mais surtout de deux modes de combat : mobile avec mitrailleuse et immobile avec un lance-missiles. Là encore, le choix de la position offre une certaine souplesse en fonction des situations. Bien entendu, les corps à corps sont possibles avec le Silverback, ou sans, pour profiter de mises à mort meurtrières et interactives (souvent façon QTE). Autant dire que l'action est dynamique malgré la lourdeur des personnages et du Silverback, deux fois plus lent que lorsque vous êtes à pieds.
Ambiance post-apocalyptique
On vous l'a déjà dit, Gears of War 3 sera le plus bel épisode de la série, ça ne fait aucun doute. Néanmoins, il y a quelques changements en terme d'ambiance. Rassurez-vous, c'est souvent pour le meilleur. Ainsi, nous avons pu traverser un parc à jeux pour enfants, totalement désert, durant notre périple. Une atmosphère calme, presque morbide, malgré des couleurs vives, avant la tempête et l'arrivée des Lambents. Preuve que GOW continue de jouer sur le rythme pour surprendre les joueurs et provoquer du ressenti. Dans le même ordre d'idées, le syndrôme GOW2 est de retour avec des ennemis plus proches des monstres de Resident Evil que ceux du premier volet de la saga. Personnellement, je n'apprécie pas mais Cliff m'a rassuré. Il semblerait que les humanoïdes soient de retour dans les missions suivantes...
Toujours jouissif et impressionnant techiquement, Gears of War n'a rien perdu de sa superbe mais ne sera pas forcément surprenant. Il capitalise sur ses acquis en offrant quelques nouveautés bienvenues, et ceci même si l'aspect tactique semble un peu plus développé dans Gears of War 3 que dans les opus précédents. Reste qu'il sera, sans doute, l'incontournable de cette fin d'année sur Xbox 360, tant il assure le spectacle et le gameplay à la fois, comme toujours... Alors rendez-vous le 20 septembre 2011 pour ce qui sera, à n'en pas douter, une aventure inoubliable !