A quelques semaines de la sortie de Driver San Francisco, Ubisoft nous a conviés à une petite session privée dédiée exclusivement au mode multijoueur. La bonne nouvelle, c'est qu'après avoir été convaincus par la partie solo il y a peu (lire nos impressions sur Driver San Francisco), nous avons également passé un très bon moment sur cette partie multi, surprenante de contenu et d'efficacité !
Initialement prévu pour la fin d'année 2010, Driver San Francisco a comme vous le savez été repoussé de neuf mois. Un beau délai supplémentaire qui a permis à Ubisoft Reflections non seulement de peaufiner son jeu, mais aussi et surtout de le blinder de contenu. Le mode multi aurait d'ailleurs été au coeur des préoccupations durant cette période, l'idée étant de proposer quelque chose d'aussi original que complet... et ce premier aperçu laisse déjà à penser que c'est une réussite.
Midtown Madness
Driver San Francisco proposera en tout 19 modes multi, dont 11 seront réservés au jeu en ligne (les 8 autres concernant le jeu à 2 en écran partagé, c'est assez rare pour être félicité). Et comme aujourd'hui il n'y a pas de bon mode multi sans système de points d'XP, vous aurez bien sûr le loisir de progresser sur 30 niveaux, qui débloqueront petit à petit tout plein de choses. Cette progression servira bien sûr à familiariser progressivement le joueur avec toutes les possibilités du jeu, car mine de rien il y en a pas mal ! On commencera donc par se faire la main avec de simples "Sprint GP", qui sont des courses très courtes et intenses s'enchaînant les unes après autres. Dans ce mode comme dans tous les autres, la ville de San Francisco est évidemment pleine de circulation et reste complètement ouverte, façon "open world", comme en solo, ce qui ravira les fans de raccourcis bien sentis. Bref, un petit mode idéal pour commencer, dans lequel l'option de "shift" est désactivée pour se concentrer sur la conduite pure, ce qui n'est pas le cas de beaucoup d'autres... et c'est là qu'on commence à vraiment s'amuser.
Modes en pagaille
Après ce petit échauffement en "Sprint GP", nous avons eu l'occasion de tester 4 modes plus originaux usant de la fameuse option de shift, qui permet de se "téléporter" à loisir d'une caisse à une autre dans la circulation (plus d'infos dans nos impressions de Driver San Francisco en solo). "Pistage", le premier d'entre eux, propose aux joueurs (jusqu'à 8) de suivre à la trace une voiture contrôlée par la console et lancée à toute allure dans les rues de San Francisco. Cette dernière laisse une trainée derrière elle, et chaque joueur devra tenter de rester le plus longtemps possible dans ce sillage pour marquer des points. "Chasse au Trophée" propose aux 8 joueurs de foncer vers une coupe et de la garder le plus longtemps possible. Pour la récupérer, il suffit de foncer sur le porteur et de partir à son tour sur les chapeaux de roues pour fuir ses poursuivants. "Elimination" choisit au hasard l'un des 8 joueurs et en fait le fugitif, les autres devront éliminer ce dernier en lui fonçant dedans avec leur bagnole de police, jusqu'à ce que sa barre de vie soit vidée. Le fugitif, lui, devra passer par un nombre défini de checkpoints avant d'être détruit, ce qui lui permettra de s'échapper et de gagner la partie. Dans ce mode comme dans les précédents, le shift est ativé pour les poursuivants, et chaque bagnole "possédée" se transformera en voiture de police automatiquement. Dernier mode que nous avons eu le plaisir de tester, "Capture de Drapeau" propose - est-il besoin de le préciser - à deux équipes de s'affronter pour rapporter un drapeau dans leur camp.
Le shift, c'est le fun
Tous ces modes (et tous les autres qui restent encore à découvrir) sont donc originaux et/ou convaincants, mais surtout ils prennent une dimension toute particulière grâce au principe de "shift", qui donne tout son sel à Driver San Francisco. Cette option, qui peut paraître si farfelue de prime abord, donne tout leur fun aux parties. Les sensations sont même clairement inédites et nous ont permis de passer un excellent moment. Imaginez vous par exemple en mode Pistage, loin derrière le sillage de la voiture de tête... Rien ne vous empêche de prendre le contrôle d'un énorme camion qui arrive en sens inverse, de vous mettre en travers de la route pour bloquer d'un coup tous vos adversaires, puis de reshifter immédiatement dans une voiture située juste derrière la voiture de tête et lui pomper le sillage tranquillement quelques bonnes secondes avant d'être à nouveau embêté par les adversaires. Il m'est arrivé un truc assez drôle en mode Trophée également : en possession du précieux depuis un bon moment, 7 joueurs au trousses shiftant de plus en plus près pour me le dérober, je décide de foncer sur un camion-tremplin pour me propulser un peu plus loin dans le trafic. C'est là qu'un de mes poursuivants fait preuve d'un coup de génie en shiftant dans le dit camion et profitant donc du contact avec ma caisse pour me voler le trophée ! Bien vu.
Passer cette petite heure sur 5 des 11 modes de jeu en ligne fut donc vraiment amusant. Le principe de shift associé au monde ouvert et les bonnes idées des développeurs offrent un principe de jeu vraiment unique, rafraîchissant et super efficace. On est impatient de voir le reste, ainsi que les 8 modes réservés au jeu à deux en écran partagé. Dans tout les cas, et comme en solo, le jeu reste beau, jouable et kiffant, tout simplement. On se retrouve pour le test d'ici un mois environ, car Driver San Francisco est toujours attendu pour le 1er septembre.