Petroglyph, studio de Las Vegas auquel ont doit notamment Universe at War et Star Wars Empire at War, s'est fait une spécialité de la stratégie temps réel. End of Nations porte son amour pour le genre vers de nouveaux horizons en le rendant massivement multijoueurs et en ligne, ce qui, sur le papier et de ce que nous avons pu en voir sur le salon, soulève un intérêt tout particulier pour les amateurs d'un genre trusté par le récent et incontournable StarCraft II.
Comment passe-t-on d'un stratégie temps réel à un MMO STR ? En introduisant une notion de conquète de territoires un peu à la RISK, le fameux jeu de plateau, et en permettant aux joueurs de s'affronter dans des batailles à très grande échelle. C'est sur une bonne vieille carte du monde, en effet, que les multiples joueurs de End of Nations pourront se lancer dans des parties, jusqu'à plus de 50 joueurs sur une seule et même carte ! Un beau bordel en prévision.
Ordre contre Rebellion
Deux factions s'opposeront dans End of Nations. L'Order of Nations, sorte de nouveau gouvernement mondial désireux d'imposer un ordre totalitaire, et les rebelles. S'il est possible de jouer en solo dans un premier temps, ne serait-ce que pour apprendre les bases d'un titre forcément complexe et riche, c'est bien entendu en ligne, saison après saison (lesquelles devraient durer un ou deux mois), qu'il s'exprimera pleinement. En effet, chaque territoire découpé sur la carte tactique de la planète sera l'objet de contestation entre les deux factions, représentées par les joueurs. Certaines cartes, plus petites, permettront aux amateurs de rester sur des matches aux dimensions similaires à ce qu'on connaît déjà dans le genre (à partir d'1 joueur contre 1), d'autres allant donc jusqu'à proposer des conflits d'une échelle nettement plus importante (26 contre 26). Quoiqu'il arrive, chaque territoire pourra à loisir rester neutre, passer dans un camp ou dans l'autre à l'issue d'une saison en fonction des victoires remportées par les différentes factions, après calcul des points remportés sur chaque partie instanciée. Sur le terrain, ensuite, les parties se jouent comme la plupart des autres STR : à grand renforts de clics et de stratégie, avec des objectifs respectifs à compléter pour chaque camp.
Combats versus Micro-management
Pour rendre les conflits et les parties plus dynamiques et centrés sur la stratégie et la coopération entre joueurs d'un niveau pas forcément équivalent, Petroglyph a opté pour un STR sans micro-managment de ressources ou de base. Si les joueurs pourront en effet déployer certaines structures, comme des tourelles ou de l'artillerie par exemple, ce ne sera jamais que pour aider à leur progression ou leur défense, et non pour fabriquer leurs unités. Celles-ci seront importées sur le champ de bataille depuis l'interface principale, et entretenues ou ravitaillées grâce à la capture de points contrôle. Quant aux unités en question, c'est avant la partie, et en fonction de votre camp, que vous pourrez les choisir. Un système de points conditionnera votre force et permettra de maintenir un équilibre entre les joueurs, tous limités par cette capacité de déploiement déterminée par le jeu. En plus de cela, 4 classes différentes de personnages déterminent les capacités spéciales que vous pourrez utiliser pour renverser les batailles auxquelles vous prendrez part.
Une approche innovante
Chaque joueur pourra se lancer dans les conflits qui l'intéressent, et les rejoindre en cours de partie s'il y a de la place sur l'une d'elles, sans avoir à attendre d'autres joueurs. Architecturé autour de serveurs dédiés, End of Nations proposera bien entendu du matchmaking pour équilibrer les parties, ainsi qu'un certain nombre d'outils communautaires, du chat général façon MMO, à la possibilité de créer des clans et de leur choisir blasons et couleurs. L'expérience glanée au cours des parties permettra d'améliorer les unités, sachant que des unités vétérantes et plus puissantes coûteront malgré tout plus de points à déployer et entretenir pour ne pas être victime de déséquilibres trop importants entre joueurs. De même, la contribution de chaque joueur à la progression du son camp sur la carte générale déterminera les récompenses qu'il obtiendra en fin de saison.
Si le design général du titre manque un peu de personnalité, on ne pourra donc pas dire la même chose de sa formule, inédite. Bientôt prêt pour une première phase de beta, End of Nations vise une sortie l'année prochaine, et semble prêt à offrir une expérience STR différente et ambitieuse aux joueurs PC. On croise les doigts pour que l'ensemble se révèle assez équilibré et intéressant pour répondre à nos attentes, et aux ambitions de Petroglyph. Réponse d'ici quelques mois !