Fumble vous en parlait avec sa verve légendaire dans son article Brink : impressions de jeu au pad, le FPS tactique en équipe de Splash Damage semble en avoir sous le capot. En effet, un jeu de tir en vue subjective au design original et dans lequel la coopération est réellement indispensable, ça ne court pas les rues. C'est donc avec un certain plaisir que nous avons pu mettre la main sur la version Xbox 360 du titre, lors des récents Bethesda Days de Salt Lake City. Mais pas forcément, pour le meilleur. Explications...
Inutile de revenir sur le concept, que nous avons déjà largement évoqué sur Gameblog au travers de plusieurs impressions. Attardons-nous plutôt, aujourd'hui, sur le fameux système de déplacement Smart, unique en son genre, que nous avons pu pratiquer au travers de parcours imposés, dans un mode défi spécial lors de notre session de jeu.
Une partie de jambes en l'air ?
Brink permet, comme dans tout bon FPS moderne, de sauter par dessus un précipice, de crapahuter le long de certaines structures ou encore de glisser (même si là, c'est déjà plus rare) sous différents éléments des décors. Ces mouvements, dont le but est de fluidifier les déplacements, tant on sait que rester bloqué sur une structure dans un FPS peut s'avérer agaçant, vous pouvez les réaliser via la manette et un enchaînement de boutons, si vous le désirez. Mais dans Brink, le Smart System vous autorise à les réaliser de manière encore plus fluide. En effet, pour glisser sous un grillage, courez vers l'avant et baissez votre champ de vision afin que l'action se réalise automatiquement. C'est assez contre nature de prime abord, mais avec de la pratique, ce type de glissades devient carrément indispensable tant elles permettent de se mettre rapidement à l'abri, en cas de danger. De même, le saut peut s'effectuer de manière automatique, tout en restant dans des proportions humaines. En effet, jamais vous ne pourrez sauter sur une distance de plus de 5 mètres, à moins d'être champion de saut en longueur. Enfin, il est possible, tout comme dans Prey 2, de se rattraper aux rebords, pour passer par dessus les éléments qui composent les environnements plus rapidement. Pour cela, il suffit de courir en avant et de mettre la caméra vers le haut au moment d'entamer son ascension. Sans avoir à appuyer sur le moindre bouton, le personnage escalade un grillage, un muret ou une échelle de fortune. On le répète, cela n'a rien d'instinctif, surtout après 15 ans de FPS traditionnels. Mais quoiqu'il en soit, il faut avoir la foi, au début, et voir comment cela fonctionne. Car une fois le système assimilé, le résultat s'avère stupéfiant tant les joueurs se déplacent avec aisance et précision durant les matchs.
Des versions différentes ?
Pour avoir "pratiqué" Brink sur PC, je confesse, sans hésitation, que la réalisation technique du FPS de Splash Damage impressionne. Textures léchées, design des personnages et de l'univers original et travaillé et ambiance unique dans le genre confèrent un cachet réellement particulier au jeu, c'est indéniable. Sur PlayStation 3, version que je n'ai pas eu l'occasion de tester, Fumble semble avoir été convaincu, ce qui est bon signe puisque l'homme est plutôt un joueur PC. Néanmoins, ce que j'ai pu voir sur Xbox 360, la semaine dernière, m'a vraiment étonné. Tout d'abord, certaines textures mettaient un temps fou à s'afficher. Donnant lieu, lors de mouvements de caméras trop rapides, à un effet bouillie de pixels, le temps que les textures apparaissent. Etrange. De même, le rendu des personnages, absolument impeccable dans les menus, était assez décevant une fois en jeu. Moins fins et plus brouillons, les superbes avatars du menu de customisation laissaient place à des ébauches d'eux-mêmes durant les parties à plusieurs. Là encore, c'est surprenant... Enfin, remarquons, que le titre avait tendance à nettement plus ramer sur la console de Microsoft que lors de nos parties sur PC. Une question se pose alors : les versions consoles de Brink manqueraient-elles de finitions ? Apparemment oui, même si nous attendrons le test pour en être certain...
A n'en pas douter, Brink devrait offrir une expérience de jeu en ligne tout à fait satisfaisante, avec son jeu en équipe, ses parties aux objectifs scénarisés, sa richesse, ses possibilités de customisation, son système unique de déplacements et les opportunités offertes au travers du changement de classe à la volée. Néanmoins, nous sommes assez inquiets quant à la qualité des différentes versions du jeu. Clairement superbe sur PC, Brink semble malheureusement, ne pas être aussi sexy sur consoles et particulièrement sur Xbox 360 (à moins que la version à laquelle nous avons joué soit très ancienne, ce dont nous doutons). Alors vivement le 13 mai 2011, pour pouvoir comparer Brink sur PlayStation 3, Xbox 360 et PC et savoir qu'elle est la "ubber" version, comme on dit dans le mileu...