Si à priori, The Last Guardian, devrait se dévoiler un peu plus dans les heures qui viennent à la GDC de San Francisco, Famitsu a déjà eu l'opportunité de s'essayer à une démo du titre, comme le relaie Andriasang. Le tout sous le regard de Fumito Ueda, auprès de qui Famitsu n'a pas hésité à recueillir quelques précisions.
Découvrons donc cette démo, qui ne serait pas une portion du jeu, mais bien une conception originale permettant de découvrir les mécaniques de gameplay d'un des titres les plus attendus sur PS3.
Une créature avec sa vie propre
Dès le départ de cette démo donc, Trico, cette mystérieuse chimère, s'endormirait rapidement, du fait de l'impossibilité de communiquer avec le garçon. Pour attirer l'attention de la bête, il faudrait ainsi déplacer des objets qui lui plaisent, près de lui, Trico humant alors l'air, bougeant son nez, reniflant. Les barils semblent par exemple intéresser la bestiole, ce qui amorce un début de communication...
Trico n'est en effet pas un petit chien. La créature se déplace selon sa volonté propre, attirée par des barils, des petits animaux, de l'herbe, etc.
Pour avancer dans cette démo, l'aide de Trico est essentielle. Ainsi, il est nécessaire de déplacer, avec le garçon, des jarres qui dégagent de la fumée, afin d'attirer l'attention de la bête, lui indiquer le chemin et grimper sur son dos, pour atteindre des zones inaccessibles autrement. La sensation d'escalade serait la même que dans Shadow of the Colossus.
Une fois arrivé à l'étage du lieu présenté dans cette démo, des hommes en armure font leur apparition. Le garçon ne pouvant combattre, il faudra se cacher avant d'être vu. Il est également possible de se hisser dans des endroits haut perchés, inaccessibles pour ces hommes à lourde armure... Le garçon bénéficie également de sa vitesse face aux ennemis. Si celui-ci ne peut utiliser d'armes, il pourra cependant rentrer dans ces types à armure (qui seraient des ombres), pour qu'ils perdent leur équilibre. Ces méchants tentent en effet de capturer le garçon et s'attaquent à la créature si elle est sur leur chemin.
Une sorte de survival ?
Le jeu ne s'arrête que si une fois capturé, les ennemis vous mènent jusqu'à un certain point. En effet, même pris, vous aurez encore l'occasion de vous échapper. Des interactions comme appuyer sur un interrupteur pour ouvrir un passage à Trico sont également présentes.
Voilà ce qu'a donc livré cette démo qui selon Famitsu "dépasse toutes les espérances", possède "une véracité qui dépasse le réel". Autant dire que les journalistes japonais sont emballés.
Fumito Ueda a tenu à mettre en avant le soin tout particulier qui a été porté au comportement, aux mouvements de Trico. Celui-ci, comme un chat, bouge, oriente ses oreilles selon l'intensité des sons qui l'entourent. Si la créature se cogne, ce n'est pas une animation prédéfinie qui crée le mouvement de ses oreilles mais bien un ensemble de facteurs liés à la physique de collision du moteur du jeu. Dans le même ordre d'idée, près d'un mur, le garçon posera ses mains dessus, là où dans de nombreuses productions actuelles, les personnages se cognent ou "glissent" contre les parois.
Parmi les autres détails mentionnés par Ueda, on sait désormais que le titre proposera un langage imaginaire, que si Trico mange quelque chose qui lui déplaît, il le recrachera, et que celui-ci pourra sauter. De même, à force de communiquer avec Trico, au fil du jeu, le contact deviendra plus aisé, sera plus naturel.
Que dire sur ces impressions, sinon que nous avons plus hâte que jamais de nous essayer nous aussi au titre ? Mais pour cela il faudra attendre de s'approcher d'une sortie qui, on l'espère, aura bien lieu à la fin de l'année...
Du coup, rappelez-vous donc les mots de Miyamoto : "Un jeu retardé sera peut-être bon un jour, un mauvais jeu sorti sera toujours mauvais."