Gore Verbinski, l'homme derrière la trilogie Pirates des Caraïbes, s'est exprimé récemment au sujet de son désengagement du projet d'adaptation cinématographique de BioShock, qu'il devait à l'origine réaliser. En effet, BioShock - et sa galerie de personnages totalement schizophrènes - ne dispose pas vraiment d'un univers qui fait dans la dentelle, ce qui semble particulièrement effrayer les exécutifs d'Hollywood :
Cela devenait compliqué de trouver un studio disposé à produire le film, tout en conservant un classement R (Rated, qui correspond à un -17 ans). Faire de BioShock un film PG-13 (interdit aux -13 ans) n'a que peu d'intérêt dans l'absolu, car le classement R est inhérent à l'univers développé à l'intérieur du jeu. Les Petites Soeurs, les injections, etc... je voulais que tout soit dans le film, afin que vous en frissonniez encore quatre jours après l'avoir vu ! BioShock se doit d'être vraiment effrayant, mais vous devez aussi créer un monde sous-marin, ce qui s'avère très onéreux. Dans ces conditions, nous ne trouvons aucun producteur.
En outre, Gore Verbinski en profite également pour préciser que le film serait parfait pour la 3D :
BioShock est fait pour être vu en 3D, son univers est idéal pour s'immerger. Je pense d'ailleurs qu'en général, les jeux sont parfaits pour ça, peu importe qui vous incarnez. On se sentirait un peu comme le gamin dans Shining, qui déambule dans les couloirs de l'hôtel sur son vélo. La 3D est conçue pour que les gens se sentent encore plus immergés.
Mouais, il est bien gentil le père Gore, mais dans le genre réalisateur mainstream il se pose là, ce qui en dit long sur les véritables difficultés rencontrées sur ce projet. Bref, BioShock rejoint la longue liste des arlésiennes cinématographiques, même si, une fois n'est pas coutume, la raison évoquée apparaît des plus pertinentes.