Alors que la guerre entre les humains et les colons semblait toucher à sa fin dans le troisième volet, Alec Mason, le héros de Guerrilla, donne naissance à un fils, Darius. Malheureusement, cet héritier n'aura profité des efforts de ses ancêtres que très peu de temps, puisqu'une gigantesque comète est finalement venue transformer la surface de Mars en un véritable enfer. Obligés de se réfugier dans les mines de la planète rouge, les colons font la découverte d'une race extra-terrestre particulièrement agressive...

Mars, une planète à feu et à sang

Il est désormais clair qu'il ne fait pas bon vivre sur Mars. Après les luttes de pouvoir, ce volet laisse place à la guerre entre autochtones monstrueux et humains bien armés. Pour cela, Armageddon est devenu un TPS qui joue dans la catégorie des Gears of War, Vanquish et autres. Difficile de lutter avec eux en terme de dynamisme. Néanmoins, les développeurs de Volition ont préféré se distinguer sur d'autres aspects et notamment, celui des armes. En effet, le gros plus d'Armageddon vient de son arsenal, tout simplement hallucinant.

Destruction...

Nous vous en avions déjà parlé dans nos impressions en vidéo sur Red Faction Armageddon, certaines armes ouvrent des perspectives pour le moins intéressantes. Débutons les hostilités avec le Magnet Gun, qui permet de viser, par exemple, un rocher puis de cibler ensuite un monstre pour voir la roche s'écraser sur cet ennemi. L'idée est simple, obliger deux éléments à se rapprocher violemment l'un de l'autre en les visant tout à tour. Si le concept est excellent, notons que l'arme fonctionne aussi bien sur les bâtiments ou les structures, les faisant s'effondrer pour que l'on puisse admirer la puissance du moteur du jeu, qui joue toujours sur le tout destructible (comme depuis les tous débuts de la série). Autre arme intéressante, le Singularity Gun, qui crée des trous noirs dans les immeubles pour les laisser s'effondrer. Autant vous dire que les assaillants, situés à la base d'un bâtiment, s'en souviendront longtemps. Pour des frappes plus précises, le Plasma Canon permet, carrément, de découper précisément des bâtiments. Vous l'aurez compris, Armageddon va jouer de sa physique durant l'aventure, mais le meilleur reste à venir...

... constructive ?

La Nano Forge est une technologie que Darius peut utiliser pour reconstruire toutes les structures démolies auparavant. Un pont effondré bloque votre progression ? Pas de problème, il suffit d'utiliser la Nano Forge pour le voir reconstruit et fonctionnel à nouveau. Vous cherchez une cachette sûre avant votre prochaine escarmouche ? Cassez un pan de mur et reconstruisez le partiellement pour en faire une barricade et canarder vos ennemis en toute sécurité. Oui, les armes, combinées à la technologie Nano Forge, ouvrent des perspectives particulièrement réjouissantes, il faut bien l'admettre. Reste à savoir maintenant si les développeurs sauront les exploiter intelligemment.

Grands travaux ?

Si nous ne pouvons pas, actuellement, savoir si tout ce matos sera bien utilisé dans le jeu, nous avons pu assister, durant nos parties à New York, à d'ingénieuses trouvailles. Pour exemple, lors d'un combat contre un boss, ce dernier a commencé à détruire toutes les caisses derrière lesquelles Darius était abrité. Il fallait donc jouer de l'esquive entre les salves de tir de notre adversaire, tout en réparant une caisse au fur et à mesure pour se protéger d'un rayon mortel qui n'allait pas tarder à nous occire. Amusant, le système laisse donc augurer des phases de jeu pour le moins originales dans le genre. Ce fût aussi l'occasion de goûter à la vivacité de Darius, qui ne manque clairement pas de vitesse dans l'exécution de ses mouvements. En effet, la jouabilité semble travaillée et se déplacer dans les décors ou entre les balles est facile et rapide. L'utilisation du marteau est aussi fondamentale puisqu'il suffit de frapper un mur avec pour aller déloger un monstre ayant trop tendance à rester terré dans son abris.

Ravalement de façade

La démo à laquelle nous avons pu assister était étalée en trois niveaux. L'un d'entre eux fût l'occasion de goûter aux tunnels de Mars. Confinés, stressants et sombres, ces lieux étaient cependant assez bien fichus pour que Darius profite de son saut d'esquive multidirectionnel avec aisance, le tout en canardant de l'alien. Preuve que la jouabilité semble appropriée aux environnements. Mais au détour d'un couloir, nous avons pu nous essayer à l'exosquelette. Imposant, ce dernier est une véritable machine de destruction qui fait des ravages sur l'ennemi. Malheureusement, une vue de caméra mal ajustée, souvent trop haute, ou des trous béants dans le sol avaient tendance à montrer que diriger l'engin dans les galeries était difficile, pour ne pas dire, peu adapté. En effet, nombres de joueurs se sont retrouvés au fond d'une crevasse en plein combat. Rien de plus agaçant, même si on sait que plusieurs séquences de jeu se déroulent, heureusement, à l'air libre...

Il est encore trop tôt pour se faire une opinion définitive sur Red Faction : Armageddon, c'est évident. Néanmoins, nos premiers essais se sont avérés concluants et l'usage des armes spéciales pour profiter des structures destructibles dans les affrontements promet énormément. D'autant que la jouabilité semble bien adaptée à ce système de jeu unique. Mais une question demeure, les développeurs réussiront-ils à nous surprendre, à renouveler les expériences et à exploiter, au mieux, cet arsenal et cette physique? Il faudra attendre le mois de mai 2011, date de sortie d'Armageddon sur PC, Xbox 360 et PlayStation 3, pour savoir si l'édifice tient, vraiment, la route...