Le second épisode bonus de Grand Theft Auto IV, The Ballad of Gay Tony, a pris tout le monde par surprise avec son titre audacieux. Rockstar, comme à son habitude, a longtemps laissé plané le mystère, puis sorti deux vidéos toujours aussi efficaces. Manette en mains, nous avons pu nous plonger pour quelques missions dans le monde de la nuit à Liberty City... et on ne s'y ennuie pas.
Pour tous ceux qui n'auraient pas suivi, The Ballad of Gay Tony ne vous place pas dans la peau d'un Tony gay, mais dans celle de Luis Lopez, homme à tout faire de Tony Prince, patron des deux boîtes de nuit les plus uppées de Liberty City. Dommage : proposer d'incarner un héros gay eût été une grande première. Mais l'épisode ne manquera sans doute pas d'audace pour autant...
Au crépuscule à Liberty City
Tony "Gay" Prince a conclu des accords avec les mauvaises personnes. En vendant des parts de ses deux célèbres boîtes, le Hercules et Maisonette 9, à des criminels, il a commis une erreur qu'il sera difficile de réparer. Et l'embarras dans lequel il se trouve aujourd'hui risque d'emmener les joueurs de GTA dans une nouvelle escalade de violence, souvent au service de personnes dont l'extravagance et l'impunité se mesurent à leurs comptes en banque de multi-millionnaires. Résultat : Luis (le joueur), aura fort à faire pour empêcher Tony de sombrer dans la dépression et le sortir du pétrin dans lequel il s'est lui-même fourré. Et pour commencer... nous avons dû sauter en parachute pour la mission "Dropping In", en compagnie de Timur, bras droit du milliardaire russe Bulgarin - pas un exemple de tendresse.
Tout dans la démesure
À l'image de cette entrée en matière, The Ballad of Gay Tony semble parti pour se lâcher régulièrement. Après ce base jumping visant à atterrir discrètement sur le toit d'un immeuble, pour assassiner le patron d'une équipe de Hockey que Bulgarin souhaite récupérer à moindre frais, nous avons pu découvrir d'autres missions dans un genre similaire. Les "partenaires" de Luis avec lesquels il va "travailler" sont en effet, pour la plupart, si fortunés, qu'ils ne reculent devant rien pour s'octroyer de nouveaux caprices. "The Man Who Has Everything" s'articule autour du personnage de Yusuf Amir, qui pour édifier un parc d'attraction en Iran a décidé de voler un vrai wagon du métro de Liberty City par souci d'authenticité. Résultat, utilisation d'un hélico spécial pour dérober l'énorme butin à même la rame, et course poursuite bardée d'explosions avec la police aérienne de Liberty City. Dans "Going Deep", nous avons dû affronter des SWAT dans un parking (l'occasion de découvrir quelques nouveaux joujoux comme les Sticky Bombs, ou la mitrailleuse lourde M249), tandis que dans "Sexy Time", c'est carrément un hélicoptère de combat prototype qu'on devra subtiliser à même le Yacht d'un autre milliardaire qui ne laissera bien entendu pas le plus bel exemplaire de sa collection filer sans résistance.
Une Jet Set pas comme les autres
Alors que dans le monde réel, la Jet Set semble briller par son inutilité plus qu'autre chose, dans Liberty City, elle ne recule devant rien, et surtout pas le crime, pour se la péter. Et tant mieux : c'est l'occasion de se livrer à des activités véritablement mémorables, si l'on se fie à ce que nous avons pu jouer pour l'instant. Pour le reste, The Ballad of Gay Tony reste du GTA, aménagé de quelques amélioration d'ordre ergonomique. Par exemple, plus besoin de se retaper les aller-retours en cas d'échec de mission, des raccourcis ont été mieux placés pour replonger au cœur de l'action plus rapidement. Nouvelles armes, bien sûr, mais aussi mini-jeux, à commencer par le Base-Jumping, qui promet quelques heures de fun, ou la possibilité de gérer un club (le détail du fonctionnement n'ayant pas encore été dévoilé), font partie de la liste. Enfin, nouvelle histoire dit aussi playlist rallongée, avec de nouveaux morceaux qui raviront à n'en pas douter nos esgourdes.
À première vue, donc, The Ballad of Gay Tony semble bien parti pour clore cette trilogie d'histoires en beauté, fort de nous faire découvrir les extravagances de la populace nocturne et de la haute société de Liberty City. Le ton semble renouer avec quelque chose de plus proche d'un Vice City que d'un GTA IV, pour le plus grand bonheur des amateurs. Reste à découvrir plus en détails ce que Rockstar a pu nous réserver pour la partie multi-joueurs, qui devrait elle aussi s'enrichir au passage, et à patienter jusqu'à sa sortie, prévue le 29 octobre, en téléchargement pour 1600 Microsoft Points, ou dans un pack boîte avec The Lost and Damned, Episodes of Liberty City, pour 45 euros.