Pour ce deuxième épisode de Marvel Ultimate Alliance, le studio Raven Software laisse la place au new-yorkais Vicarious Vision. Si ce dernier propose une jouabilité dans la droite lignée de son prédécesseur, il fait table rase du scénario. Et offre au cross-over vidéoludique de Marvel un background directement tiré de la saga Civil War. Alléchée par la perspective de cogner partout (j'adore les beat'em all) avec mes chouchoutes en collant (spéciale dédicace à Miss Marvel), je me suis dévouée, vous vous en doutez, pour vous livrer mes premières impressions.
Sortie il y a maintenant deux ans, cette série de comics scénarisée par Mark Millar voit les héros de l'univers Marvel se diviser en deux camps fratricides. Suite à une série de bavures de justiciers masqués, le gouvernement américain soutenu par Iron Man promulgue une loi de recensement à destination des supers. Ceux qui refusent de révéler leur identité et de se mettre au service du gouvernement sont arrêtés et emprisonnés. Face à Tony Stark, un groupe de rebelles menés par Captain America s'élève contre cette loi.
Spidey c'est plus mon pote !
Que les fans se rassurent, Marvel Ultimate Alliance 2 prend des libertés par rapport à ce récit, et condense notamment son introduction. Le jeu débute alors que Captain America, Spiderman, Iron Man et Wolverine (avec la bouche de Hugh Jackman !), menés par Nick Fury, s'infiltrent dans le château du docteur Doom en Latvérie. On est immédiatement jetés dans l'action, et la progression entre chaque point de sauvegarde se fait à la force du poing (ou des griffes, du bouclier, des toiles d'araignées... ne jouons pas sur les mots). L'occasion de se familiariser avec le style de combat de chaque personnage : capacités spéciales, carrure, vol ou super saut... Moi par exemple, j'ai tout de suite préféré la puissance de feu d'Iron Man à la souplesse de Spiderman, beaucoup trop faiblard à mon goût. Le joyeux bazar qui s'en suit est typique de ce genre de jeu, qui prend toute sa saveur, avouons-le, en multijoueurs. Toujours est-il que la découverte de l'implication d'un membre du gouvernement latvérien va entrainer la scission entre les surhommes, et les événements prétextes à ce jeu.
Un membre à part entière ?
Ce qui est frappant, c'est l'apparente volonté de Vicarious Visions d'impliquer plus personnellement le joueur dans ces luttes au sommet. Ainsi, les phases de dialogue se voient étoffées de quelques questions à choix multiple, qui influeront sur la voie choisie par les personnages. Un peu à la façon d'un Mass Effect (en super light quand même), vous pourrez être agressif, diplomate ou neutre. De même, si la caméra semble par moment plus proche de l'action que dans le précédent épisode, c'est l'utilisation des fusions qui offre au titre une nouvelle profondeur. Deux personnages peuvent allier leurs capacités spéciales pour réaliser différentes sortes d'attaques dévastatrices. Reprenons mes chouchous du moment, Iron Man et Wolverine. Commencez par tabasser tous les sbires qui passent à votre portée, pour remplir la jauge de fusion. Ensuite, si vous alliez les pouvoirs de ces deux-là, vous pourrez réfléchir les rayons destructeurs d'Iron Man sur les griffes de Wolverine pour atteindre un maximum d'ennemis !
Si je n'ai pu jouer réellement qu'avec les quatre personnages de l'introduction, c'est avec plaisir que j'ai retrouvé Storm, une des héroines de mon enfance, pour mes cinq dernières minutes de jeu. Pas encore de trace de Miss Marvel, je ne pourrai donc pas me prononcer plus avant dans ces premières impressions. Mais sachez tout de même qu'avec son scénario en béton (sous réserve qu'il soit bien adapté) et sa jouabilité axée sur la bagarre bien jouissive à plusieurs, ce Marvel Ultimate Alliance 2 est attendu de pied ferme par les fans, comme moi.