Le jeune talent français sur le jeu de stratégie de Blizzard a remporté la DreamHack Winter hier, en gagnant la finale contre le multiple champion italien Reynor. Un exploit pour le joueur et pour la réputation de la scène française.
Selon les fans de StarCraft II, c'était l'un des plus grands upsets de l'année. Hier, le français Clément "Clem" Desplanches a affronté Riccardo "Reynor" Romiti en finale de la DreamHack Masters Winter Europe et l'a emporté 4-2, malgré deux points de pénalité dus à sa remontée du loser bracket. Reynor était pourtant largement favori, puisqu'il a remporté les deux précédents tournois DreamHack de l'année.
En outre, Clem était mal parti pour prendre le titre : après avoir terminé premier de son groupe sans essuyer de défaite, il s'était qualifié en demi-finale après l'avoir emporté de peu contre son rival français Denver. Mais ensuite, le finlandais Serral, champion du monde de 2018, l'a envoyé dans le loser bracket. Pourtant, Clem est parvenu à remonter tout le bracket de la dernière chance, en prenant sa revanche sur Serral au passage, pour revenir en grande finale contre Reynor et enfin l'emporter.
Trois podiums
Cette progression du joueur Terran ne s'est pas faite en un seul tournoi : sur les trois tournois DreamHack de l'année, Clem a fait trois podiums. Il a terminé troisième du tournoi Summer, deuxième du tournoi Fall et enfin, pour sa dernière chance de l'année, vainqueur du tournoi Winter Europe.
Félicitations @Clem_sc2 @GrOs_Papa apres vous avoir rencontré en 2013 et avoir vu a quel niveau jouait Clem malgré son jeune age. Je savais déja que la releve etait assurée. pic.twitter.com/vGJabJe14A
- ToD (@YoanMerlo) November 8, 2020
Clem est un espoir français à l'ascension qui s'est commencée très tôt. Après avoir commencé à jouer au RTS à 10 ans, il a remporté son premier tournoi officiel français en 2016, à seulement 13 ans. Sa carrière a ensuite bénéficié d'un boost quand il a été recruté dans l'une des structures esportives les plus réputées de l'Occident : Team Liquid, en février dernier. Cela lui a permis de pouvoir agréablement vivre de l'esport.
Ce titre européen est une véritable consécration pour le joueur français et il a encore un avenir brillant devant lui... tout en préparant son baccalauréat. Après avoir fait cette ascension cette année, il pourra se mesurer aux meilleurs joueurs d'autres régions du monde, notamment les sud-coréens, quand les tournois internationaux pourront reprendre malgré le contexte de pandémie.