Alors que nous ignorons toujours officiellement le prix des machines qui nous permettront d'assouvir nos fantasmes numériques lors des prochaines années, la guerre des chiffres a déjà ouvert son premier front, alors que les éditeurs de ce monde n'hésitent plus à parler haut et fort d'une augmentation générale des tarifs.
La mèche avait été allumée au début du mois de juillet par 2K, qui n'hésitait pas à afficher le futur NBA 2K21 à 75€ sur PlayStation 5 et Xbox Series X. Interrogé par le Washington Post, le décidément très bavard Phil Spencer prépare lui aussi les esprits à franchir un palier, quand bien même les microtransactions et autres DLC auraient déjà contribué à faire un peu plus les poches des joueurs :
En tant qu'industrie, nous pouvons librement fixer le prix de tout, et le client décidera quel est le bon prix pour lui. Je ne critique pas ceux qui fixeraient un nouveau prix pour leurs jeux, parce que je sais que tout le monde va prendre ses propres décisions en fonction de ses propres besoins commerciaux. Mais les joueurs ont aujourd'hui plus de choix que jamais. En fin de compte, je sais que le client contrôle le prix qu'il paie et je fais confiance à ce système.
Les économistes appellent cela l'adéquation entre la demande et l'offre. Si Spencer se refuse à commenter directement le prix en magasin des futurs jeux de la Xbox Series X, il prêche en revanche pour les éditeurs qui seraient évidemment partant pour relever ces derniers. Bien évidemment, les consommateurs n'auront aucun contrôle sur les prix à proprement parler, mais pourraient selon l'expression consacrée "voter avec leur portefeuille", et décider de bouder les éditeurs les plus gourmands en la matière.
Heureusement, la vie est selon l'intéressé bien faite, puisque l'abonnement proposé depuis plusieurs années par Microsoft permet justement aux joueurs comme aux studios de s'autoriser certains risques :
Il existe une friction, qui peut empêcher un joueur de se lancer dans un nouveau jeu. Il nous faut surmonter cette friction : les jeux proposé dans le Game Pass permettent par exemple aux créateurs de se montrer plus aventureux.
Vous l'aurez deviné : si Spencer se garde bien d'annoncer une hausse généralisée, il faut évidemment s'attendre à ce qu'une partie de la production vidéoludique nous coûte à l'avenir un peu plus cher.
Que pensez-vous des déclarations de Phil Spencer ? Pensez-vous que les joueurs pourront effectivement exercer une forme de contrôle ? Faites-nous part de vos avis chiffrés dans les commentaires ci-dessous.