Si nous avons déjà eu l'occasion de tester le fer-de-lance de la gamme Apex qui rassemble tous les claviers gaming de SteelSeries, nous vous proposons maintenant de voir ce que son « entrée de gamme » a dans le ventre. L'Apex 3 est effectivement le moins cher du lot, mais il se négocie tout de même près de 80 euros.
Peut-être pas aussi célèbre que Corsair ou Razer, SteelSeries est malgré tout l'un des fabricants de périphériques à destination des joueurs les plus réputés. C'est aussi l'un des seuls européens puisque la société est basée à Frederiksberg, dans la banlieue de Copenhague au Danemark. Après avoir renouvelé ses gammes par le haut - avec les Apex Pro et Apex 7 - le Danois se penche donc sur des modèles un peu plus accessibles, même s'il est difficile de parler d'entrée de gamme. L'Apex 5 est le moins coûteux des claviers mécaniques de la marque, à 130 euros, et pour descendre sous les 80 euros, SteelSeries a laissé de côté les contacteurs mécaniques avec l'Apex 3 et ses membranes.
Un haut niveau de finition
S'il constitue le premier prix de la gamme Apex, notre produit du jour ne vient pas ternir la réputation de SteelSeries. Certes, pour des questions de coûts, le Danois a été dans l'obligation de remplacer la plupart des éléments en métal de l'Apex Pro par du plastique. Il l'a cependant fait avec autant de soin que d'intelligence. Au final, on se retrouve avec un modèle robuste, plutôt élégant et d'un haut niveau de finition. Rien ne « dépasse » et aucun élément ne semble avoir du jeu, même après quelques jours d'utilisation, pas toujours très tendre.
Il faut en revanche faire avec une première concession sur le nombre de touches : il s'agit d'un modèle standard, 105 touches et pas une de plus. Il ne faut ainsi pas espérer profiter de touches dédiées aux macros ou de raccourcis multimédias. SteelSeries a tout de même intégré une excellente petite molette dans le coin supérieur droit du clavier. Elle permet d'effectuer diverses fonctions et si la prise en main n'est pas forcément immédiate, il est bien difficile de s'en passer une fois la phase d'adaptation dépassée.
Autre regret, SteelSeries n'a pas jugé bon d'intégrer un port USB pass-through, pourtant peu coûteux et tellement pratique. Le constructeur propose en revanche de quoi rendre les sessions de saisie plus agréable avec un repose-poignets escamotable et agréable au toucher. Toujours dans la même quête du confort, SteelSeries a disposé - sous le clavier - des rigoles de sorte que l'on peut orienter très proprement - à gauche ou à droite - le câble et ne pas l'avoir qui gêne sur le bureau. Dommage en revanche, que les pieds repliables ne disposent que d'une seule hauteur.
Toujours sous le clavier, trois patins anti-dérapants sont disposés afin que l'on garde une stabilité élevée et, pour faire bonne mesure, SteelSeries en a placé huit sous le repose-poignets : plus léger que le clavier, il aurait eu tendance à bouger si le fabricant s'était montré moins généreux. Notons d'ailleurs que le clavier fait un tout petit peu plus de 800 grammes : léger pour un modèle pleine taille. Oui, n'oubliez pas que SteelSeries n'a pas ici engagé d'efforts particuliers pour réduire l'emprise de l'Apex 3 sur le bureau : à près de 45 centimètres de long, il est volumineux.
Saisie confortable, silence appréciable
Nous l'avons dit en introduction de cet article, l'Apex 3 est un modèle « à membranes ». C'est d'ailleurs le seul représentant de la gamme Apex à ne pas employer de contacteurs mécaniques. Ce choix permet à SteelSeries de réduire sensiblement le prix de son produit, mais inutile de faire durer le suspens plus longtemps, cela handicape nettement le potentiel gaming de ce modèle. Bien sûr, le débat mécanique / membranes dépend des goûts de chacun, mais la faible réactivité des membranes est un fait absolument incontestable.
Certains joueurs ne s'en soucieront guère, mais dans le cas de jeux d'action au rythme élevé, les contacts à membrane sont incapables de réagir suffisamment vite pour que le résultat soit satisfaisant. Pour être tout à fait honnête, même lors de la saisie cela peut être gênant : le keycaps ne reviennent pas aussi vite en place et on peut là aussi perdre un petit peu en vélocité. Le bilan est toutefois moins gênant qu'en pleine partie et les éléments de confort avancés précédemment permettent de compenser, de rendre les sessions de saisie plus agréables.
Notons aussi qu'il ne sera pas possible de remplacer certains des contacts à membranes pour adapter vos propres switchs mécaniques. Il faut se faire une raison : ce sera membranes ou rien pour ce clavier qui a toutefois le bon goût de proposer quelques fonctionnalités bien pratiques. D'abord, l'anti-ghosting est efficace et le 24-keys rollover bien suffisant pour éviter les accidents en pleine partie. SteelSeries a également pris soin de faire certifier IP32 son clavier : l'intérêt est que l'Apex 3 se montre résistant aux projections de liquides.
Comme nombre de ses concurrents directs, le Danois a intégré une molette dans le coin supérieur droit du clavier qui, de base, est affectée au volume sonore. On peut toutefois la paramétrer pour d'autres fonctions. Pratique. Puisque nous parlons de son, il est important de souligner l'un des atouts du contacteur à membranes : son silence presque total. Rien à voir avec un modèle mécanique et pour de nombreux utilisateurs, c'est le point qui fait basculer vers les membranes. Enfin, SteelSeries a eu une drôle d'idée avec le rétroéclairage de l'Apex 3. Il est effectivement sur du RVB 10 zones où c'est davantage la base du clavier que les touches qui sont éclairés. Le résultat est élégant, mais peut-être un peu violent par rapport à l'éclairage des seules keycaps.
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EN RÉSUMÉ | ||||
PETIT PRIX, MAIS QUI ASSURE L'ESSENTIEL Alors que des marques de second plan parviennent à proposer des claviers mécaniques à moins de 60 euros, on est de prime abord un peu surpris par le tarif de cet Apex 3, simplement équipé de contacts à membranes. En y regardant de plus près, on découvre une finition exemplaire, un souci élevé du détail et un environnement logiciel complet. La présence d'un rétroéclairage élégant et d'une molette bien pratique complètent le tableau. Reste qu'à ce niveau de prix - environ 80 euros donc - SteelSeries se permet des manquements inacceptables. Le rétroéclairage fonctionne par zones, le câble n'est pas tressé et il n'y a pas de port USB pass-through. Malgré une réactivité plus que correct pour des membranes, l'Apex 3 a donc du mal à pleinement justifier son prix |
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ON A AIMÉ : | ON N'A PAS AIMÉ : | |||||
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FICHE TECHNIQUE : | ||||
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