Le week-end dernier se déroulait la Coupe de France de Rainbow Six Siège à Paris. Huit équipes se sont affrontées pour se partager les 20.000€ de cashprize. C'est finalement la team Vitality White qui s'est imposée et qui décroche le titre de Champion de France. Gameblog était sur place et en a profité pour poser quelques questions aux acteurs impliqués dans la scène eSport, afin de mieux comprendre l'engouement autour du titre d'Ubisoft.
Un mois de qualification, 64 équipes inscrites, tout le sous-sol du Mariott Convention de Paris réservé, la Coupe de France bat son plein à Paris en ce samedi ensoleillé. Malgré quelques soucis techniques dus à la connexion de l'hôtel, le tournoi commence dans la matinée, et dans la bonne humeur. Pendant que certaines équipes s'entraînent dans la salle prévue à cet effet, d'autres sont sur le main stage devant un public de connaisseurs et de supporters.
La compétition est retransmise en direct sur Twitch et commentée par le duo Scok et FuriousSG, pendant que l'équipe d'Ubisoft France veille au bon déroulé de la compétition. C'est l'occasion de discuter du développement eSport du jeu avec Jean-Baptiste Desmaizières, responsable marketing.
Un jeu pensé pour l'eSport
Une des première choses qui interpelle lorsqu'on prend en main le jeu, c'est son ADN entièrement porté vers la compétition. Les partis en ligne se jouent toujours en équipe, dans un mode de jeu très compétitif à une seule vie, où chaque joueur choisit un personnage qui présente des caractéristiques uniques. Jean-Baptiste nous explique cette décision :
Très tôt on a voulu faire un jeu compétitif. Tout était pensé dans cet objectif, avec 60 fps constants sur console, des serveurs dédiés, un mode spectateur. Nous avons également impliqué des joueurs de la scène eSport venant de Vegas 2 afin d'avoir leur feedback. Nous avons mis les outils compétitifs en espérant que les joueurs puissent s'éclater sur le jeu.
Un calendrier de compétitions pour créer une communauté
Au-delà du développement du jeu, Ubisoft a très vite mis en place un calendrier de compétitions pour soutenir le développement de la scène eSport de R6. C'est simple : un rendez-vous tous les trois mois, où une nouvelle map et un nouvel agent sont mis à la disposition des joueurs gratuitement (la monnaie du jeu est représentée sous forme de points d'expérience accessibles en jouant).
Sébastien "FuriousSG" Guérineau, caster et ancien joueur champion du monde, nous dresse un bilan de cette stratégie :
Le jeu est deux fois plus gros aujourd'hui que lors de son lancement. L'avantage des DLC gratuits est de ne jamais avoir de scission de la communauté et de favoriser son développement sur le long terme. C'est l'axe principal d'Ubisoft : que tout le monde puisse jouer au même mode de jeu, de la même manière.
La scène française en pleine explosion
Et en effet, Rainbow Six Siege semble bien être là pour durer. Pas de nouveau jeu prévu chaque année, mais un renouvellement du contenu ingame. C'est d'autant plus osé que la licence Rainbow est aux abonnés absents depuis près de 10 ans maintenant, et que la scène FPS est cantonnée à Call of Duty sur console, et Counter-Strike sur PC.
À l'heure où l'Overwatch League fait beaucoup parler d'elle en demandant plusieurs millions de dollars pour l'achat d'un slot, la stratégie d'Ubisoft va à l'encontre de celle de Blizzard. Et cela semble marcher tant l'engouement autour du jeu grandit.
Enfin, avec autant de suivi et de compétitions sur le jeu, sachez que les équipes tricolores brillent sur le plan international. Team Vitality Championne du Monde en novembre, et au moins trois équipes françaises qualifiées en Pro League !
De quoi se réjouir pour l'eSport bleu-blanc-rouge.